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Balade nature et patrimoine 2012 à Saint-Pierre : Différence entre versions

(1- La redoute du Questel par Mémoire de Saint-Pierre)
(1- La redoute du Questel par Mémoire de Saint-Pierre)
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Version du 27 octobre 2012 à 10:19

Dimanche 16 septembre dans le cadre des journées du patrimoine, le conseil de quartier et ses partenaires - Mairie de quartier, MPT, PLM de la Cavale Blanche, Légion Saint-Pierre, Mémoire de Saint Pierre, Bretagne vivante - organisaient leur 3ème balade nature et patrimoine. Près de 150 personnes ont convergé vers le fort du Questel pour longer les ruisseaux de Saint-Pierre et la Penfeld avec comme fil conducteur le travail de l'eau.

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La balade proposée d'une longueur de 7 km environ conduisait les marcheurs du fort du Questel par les vallées du ruisseau de Coat Tan et de la rivière de Pont Cabioch vers l'étang de la Villeneuve, les berges de la Penfeld en passant par l'île factice, retour le long de la Villeneuve, le Buis, le ruisseau de Coat Tan et le fort en longeant les installations du club hippique du Questel.

Les conférenciers de Mémoire de Saint-Pierre et de Bretagne vivante attendaient les marcheurs aux 4 pauses conférence réparties sur l'itinéraire. Ci-dessous le résumé de chaque intervention.


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1- La redoute du Questel par Mémoire de Saint-Pierre

Datée de 1782, la redoute «Â Ar Gestell bras» (ou Questel ou Guestel) est un losange de 97 mètres de côté. Sa position domine immédiatement deux vallons à l'Ouest. Il n'est qu'à 700 mètres du fort de Penfeld qui ferme la ligne au Nord, mais l'intervalle avec le fort de Kerarroux (ou Keranroux) au Sud est de 1500 mètres. L'ouvrage, en terre et maçonnerie, s'organise autour d'une cour intérieure. Le parapet se double d'un mur crénelé, tandis que la gorge est occupée par des magasins et des casernements. Une galerie percée de créneaux de tir court tout le long de la contrescarpe. Le chemin couvert est muni de quatre places d'armes en forme d'ogives. Il participe à la défense terrestre du port de Brest jusqu'en 1914. Il est utilisé durant l'Occupation allemande de 1940 à 1944 par l'Organisation Todt. Malgré quelques bombes reçues en 1944, dont l'une détruit une partie du casernement, le fort est aujourd'hui en bon état.

Il a été aménagé pour le public dans les années 1990. Il est actuellement libre d'accès. Pour en savoir plus accédez au site patrimoine.région-Bretagne ci-dessous:

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2- L'étang de la Villeneuve par Bretagne vivante

L'étang de la Villeneuve plan d'eau artificiel créé en 1886 par captage d'une partie des eaux de l'Ildut pour les besoins de la Marine et de l'arsenal, est toujours alimenté par deux cours d'eau dont la rivière de Pont Cabioch (l'Allégoët). Ce plan d'eau entouré de bois, offre des biotopes (espaces de vie) extrêmement variés, constitués de buissons, d'arbres, de secteurs marécageux, de surfaces sableuses et bien sûr de zones totalement aquatiques aux eaux dormantes ou vives.

Qui prendra le temps de stationner quelques instants sur les rives, pourra s'émerveiller de l'éclat métallique bleu d'un Caloptéryx, un mâle car chez cette libellule, madame préfère le vert ! Les papillons profitent de chaque surface ensoleillée pour butiner ou prendre la pose. Fleurs et frondaisons sont fréquentées par les Tircis, Piérides, Paon du jour ou Vulcain (dont l'autre nom l'Amiral conviendrait bien en ces lieux)et même par le Robert-le-diable qui n'a d'effrayant que son nom. Les oiseaux aussi se partagent l'espace : aux rouge-gorges, mésanges et pouillots les arbres et les buissons, aux canards colverts, poules d'eau, la surface de l'étang, quelquefois le héron cendré viendra se poser sur les bancs de sable sorte de deltas qui se forment à l'arrivée des ruisseaux. Beaucoup d'insectes dont les larves sont aquatiques, comme les moustiques et les libellules, peuvent s'y développer. Les adultes seront peut-être les proies des chauves-souris qui habitent les souterrains avoisinants.

Fréquenté aussi par d'autres espèces animales plus discrètes et farouches, l'étang de la Villeneuve, plan d'eau totalement artificiel à l'origine, est maintenant un espace naturel vivant qui évolue, se modifie et se maintient sans intervention humaine majeure.

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3- Mise en œuvre des bois pour la construction navale par Mémoire de Saint-Pierre

Le bois utilisé pour la construction navale était le chêne. Il provenait de la forêt du Cranou, à Hanvec. Il était transporté par remorquage entre le Faou et Brest. Il était débité dès son arrivée puis stocké et séché en fond de Penfeld où l'eau était saumâtre. Dans ce milieu le bois était protégé contre le taret, mollusque marin, très destructeur. Les pièces de bois étaient immergées et fixées à des pieux en bois eux aussi.

Les éléments de charpente étaient tracés suivant les gabarits confectionnés en salle à tracer, découpés à l'atelier de sciage, avant d'être transportés sur le chantier de construction.

La technique de montage consistait à placer d'abord la quille sur les tins de la cale de lancement, ou sur les tins du bassin de radoub. La structure de la coque était bâtie sur la quille, joignant l'étambot à l'étrave, à la quelle elle était reliée par une forte pièce de bois dénommée le brion. La construction se poursuivait de la manière suivante :

les couples prenaient appui sur la quille, il s'agissait de robustes membrures taillées en forme en plein cœur de chêne, Ces couples étaient composés de plusieurs pièces courbes, nommées aussi allonges, placées bout à bout. La pièce centrale, appelée varangue était encastrée dans la quille. Les couples étaient formés de deux plans accolés et chevillés pour former un ensemble rigide ; les joints était décroisés Le raidissage transversal était complété par des baux ou barrots qui reliaient les parties latérales des membrures. Ces barrots supportaient les bordages du pont. Ces barrots étaient reliés aux varangues par des épontilles.

Longitudinalement, les couples étaient reliés par une charpente horizontale, composée de lisses ou serres. La lisse axiale, nommée la carlingue centrale, d'un fort échantillonnage, reposant sur les varangues, était solidement chevillée sur la quille. Le raidissage était encore renforcé par les serres d'empature qui couraient de l'avant à l'arrière, à la hauteur de la partie supérieure des varangues, et par les bauquières qui supportaient les barrots des différents ponts. Le bordé extérieur et le vaigrage intérieur, qui étaient solidement fixés aux membrures, complétaient la structure qui formait ainsi un ensemble rigide. Malgré l'emploi du fer, puis de l'acier, au milieu du 19ième siècle, pour la construction des coques des bâtiments de guerre, le bois est resté en usage à l'arsenal, dans la construction navale pour les platelages des ponts, pour les fausses quilles, pour les listons, etc...

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4- L'eau force motrice pour les forges et moulins par Mémoire de Saint-Pierre

En 1767 le négociant brestois Joseph Duplessis jette les fondements d'un établissement de production industriel près des rives de la Penfeld au lieu dit Kernevez. Ce projet comprend une forge destinée à la transformation des fers usagés et un moulin à scier le bois. Ce nom de Kernevez fut peu usité à l'époque par les personnels de l'usine; ils l'avaient remplacé par sa traduction française «La Villeneuve».

En 1772 la marine y installa une véritable usine regroupant une forge et divers ateliers, pour renforcer ses moyens de production dans l'arsenal principal. En 1860 la production est très importante ; il y avait à cette époque 175 employés.

L'étang aménagé vers 1771 avait entraîné la disparition de deux moulins sur la commune de Guilers le moulin de Stang ar C'houlm sur le ruisseau venant de Keroual et le moulin de Penn ar C'hrearc'h sur le ruisseau de Pont Kabioc'h. Le ruisseau de Pont Kabioc'h prend sa source à Kervalan et marque les limites communales (ou paroissiales suivant l'époque) entre Saint Pierre Quilbignon et Plouzané, puis Guilers ; il est renforcé par le ruisseau de Larc'hantel qui le rejoint dans l'étang du moulin Rouzic, le ruisseau de la fontaine «Â Margot », qui le rejoint entre le moulin de Kergo et le moulin de Pont Kabioc'h, et le ruisseau de Coat Tan qui se jette dans l'étang du moulin «Â Ar Beuz (Le Buis). Pour augmenter la puissance des machines, un affluent de l'Aber Ildut fut détourné à Kastell an Daol, pour rejoindre, par canal, le ruisseau de Pont Kabioc'h, en amont du moulin Rouzic. Le cadastre de 1834 mentionne la présence de nombreux moulins à eau pour moudre le blé, etc... sur ce ruisseau de Pont Kabioc'h : Larc'hantel, Pont ar Roudouz, Lannenger, Kerivin, Rouzic, Kergo, Pont Kabioc'h, et le Buis, où il y avait 2 moulins Les forges de La Villeneuve ont cessé de fonctionner en 1881. L'établissement fut reconverti l'année suivante pour accueillir l'école des pupilles qui avait été créée en 1862, à bord d'un vaisseau désarmée. Vers 1895, le grand pavillon Giffard avait été construit. Ce nom provenait du généreux légataire M Giffard. Durant la guerre 1914 - 1918, comme beaucoup d'autres établissements des armées, la Villeneuve avait accueilli un hôpital militaire pour les combattants blessés au front. En 1945, il devint dépôt des équipages, puis dans les années 1970, un centre de formation maritime. L'établissement a été fermé définitivement en 1983.

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