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'''Jules Noël connaît bien [[is_city::Brest]] et le [[Bagne de Brest|bagne]]. Né en 1810 à Nancy, il passe son enfance à Quimper, puis étudie à l'Académie Charioux <ref>Fondée à Brest en 1823.</ref>. A partir de 1829, lorsque débute le romantisme, il séjourne à Paris où il vit de ses caricatures et parfait sa formation. On évoque, sans certitude, la rencontre avec Eugène Isabey comme déterminante dans ses choix stylistiques, mais on peut assurer qu'il est, à travers le Brestois Pierre Julien-Gilbert, dans la lignée des peintres attachés à Brest depuis les Ozanne. Revenu en 1835 comme professeur à Saint-Pol-de-Léon, Lorient puis Nantes, il est toujours attiré par la Bretagne, après sa nomination au collège Henri IV à Paris en 1847, grâce au soutien prestigieux du Duc de Nemours.'''
 
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Dès ses premières toiles exposées à Nantes, on découvre, à travers sa recherche du pittoresque, dans des sujets campagnards, marins ou citadins, l'un des précurseurs de la peinture bretonne et ses talents de peintre de marine. Le peintre reconnu, soutenu par la critique, fréquente le [[:Catégorie:port de commerce|port de Brest]] dont il donne plusieurs vues sensibles, précises et parfois
 
Dès ses premières toiles exposées à Nantes, on découvre, à travers sa recherche du pittoresque, dans des sujets campagnards, marins ou citadins, l'un des précurseurs de la peinture bretonne et ses talents de peintre de marine. Le peintre reconnu, soutenu par la critique, fréquente le [[:Catégorie:port de commerce|port de Brest]] dont il donne plusieurs vues sensibles, précises et parfois

Version du 24 juillet 2014 à 13:23

    Edition N°1.jpg Cet article est extrait du magazine Patrimoines brestois


Jules Noël connaît bien Brest et le bagne. Né en 1810 à Nancy, il passe son enfance à Quimper, puis étudie à l'Académie Charioux [1]. A partir de 1829, lorsque débute le romantisme, il séjourne à Paris où il vit de ses caricatures et parfait sa formation. On évoque, sans certitude, la rencontre avec Eugène Isabey comme déterminante dans ses choix stylistiques, mais on peut assurer qu'il est, à travers le Brestois Pierre Julien-Gilbert, dans la lignée des peintres attachés à Brest depuis les Ozanne. Revenu en 1835 comme professeur à Saint-Pol-de-Léon, Lorient puis Nantes, il est toujours attiré par la Bretagne, après sa nomination au collège Henri IV à Paris en 1847, grâce au soutien prestigieux du Duc de Nemours.

Port de Brest, 1864

Dès ses premières toiles exposées à Nantes, on découvre, à travers sa recherche du pittoresque, dans des sujets campagnards, marins ou citadins, l'un des précurseurs de la peinture bretonne et ses talents de peintre de marine. Le peintre reconnu, soutenu par la critique, fréquente le port de Brest dont il donne plusieurs vues sensibles, précises et parfois fantaisistes. A travers ses croquis et dessins pris sur le vif et ses toiles savamment composées à l'atelier, une image animée de la ville se dessine, structurée par les bâtiments de Choquet de Lindu, Amphitrite, la machine à mâter. Entre les cales de construction et de réparation des navires, sur les quais où les canons s'alignent, les bagnards se reposent, enchaînés deux par deux, ou courent dans le tambour de la roue de levage.

En 1845, un livre de Maurice Alhoy [2] sur les Bagnes paraît, s'inscrivant dans une réflexion sur les lieux de réclusion au moment de leur remise en cause. "J'ai voulu dire ce que c'est qu'un bagne, et je n'ai reculé devant aucune difficulté, devant aucun dégoût..." [3], "le bagne a ses fous, ses malades, ses martyrs"4. Plusieurs artistes sont sollicités pour l'illustration et parmi eux Jules Noël, dont le musée a pu acquérir vingt-trois dessins sur les trente et un publiés sous forme de gravures d'interprétation. Des matelots, des femmes au travail, se mêlent aux promeneurs sur les quais de la Penfeld encombrés d'une forêt de mâts. Jules Noël dessine "d'après nature", les bagnards enchaînés, en larges vareuses sur une veste rouge garance,

Le duc et la duchesse de Nemours s'embarquant en chaloupe en rade de Brest le 30 août 1843

Auteur : Françoise Daniel, conservatrice du Musée des Beaux-Arts de Brest

  1. Fondée à Brest en 1823.
  2. Maurice Alhoy, Les bagnes / histoire, types, moeurs, mystères. Edition illustrée, Paris 1845.
  3. Op. cit. p. 11.

Extrait du Patrimoines Brestois N°6 - Le bagne à Brest - Hiver 2008

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