Jardinage écologique
Le jardinage biologique fait de plus en plus d'adeptes parmi les jardiniers amateurs. Ce phénomène va de pair avec une prise de conscience accrue des problèmes liés à notre environnement et répond à une volonté de préserver autant que possible, au niveau du jardin individuel ou collectif, jardin partagé, une certaine diversité végétale, un sol indemne de produits chimiques, des récoltes de fruits et légumes sains.
Sommaire
Une définition toute simple
En jardinant de façon "biologique" (on dit aussi écologique), le jardinier va se mettre à l'écoute de la nature et adopter des méthodes de travail qui la respectent. Parfois, il va même l'imiter....
Les principes de base
"Jardiner biologique" suppose quelques principes fondamentaux ESSENTIELS :
1. INTERDICTION
Le jardinier écologique sait que l'utilisation de produits chimiques (engrais pour nourrir les plantes, traitements pour lutter contre les maladies et les ravageurs...) met notre avenir en péril en créant de graves déséquilibres dans notre environnement. Ils appauvrissent le sol en tuant toutes sortes d'organismes indispensables à son élaboration, et tuent aussi les prédateurs des animaux nuisibles. Ces produits polluent nos ressources naturelles après leur utilisation, ils ne sont pas "digérés" et sont emportés par la pluie, jusque dans les mers, les océans, mais aussi dans l'eau que nous buvons. On peut aussi les retrouver dans les aliments que nous consommons, ils sont également dangereux au moment de leur utilisation par contact ou par inhalation.
=) Dans le jardin biologique, tous ces produits sont donc INTERDITS !!
2. RECUPERATION
Tu verras que le jardinage est encore plus amusant, facile, magique et économique si tu recycles des objets ou des matériaux pour tes constructions. Le recyclage des déchets de la cuisine et du jardin permet aussi d'obtenir un sol fertile en faisant du COMPOST.
3. L'EAU Economise et récupère l'EAU, elle se fait de plus en plus rare sur notre planète !
4. OBSERVATION
Il faut apprendre à observer le fonctionnement de la nature pour utiliser sa force. Le ver de terre, par exemple, fait des choses incroyables dans le jardin ! La nature est un lieu d'échanges et de solidarité où la moindre bactérie, le moindre champignon microscopique peut être indispensable au développement d'une plante : chacun y a besoin des autres pour vivre et il ne faut pas oublier que nous faisons tous partie de cet univers. Et puis ne dépense pas ton énergie inutilement, laisse la nature agir et écoute-la bien, elle te montrera le chemin à suivre !
5. RESPECT DE LA NATURE ET DE LA BIODIVERSITE
Comme à l'échelle de notre planète, la diversité au jardin est primordiale : - dans le jardin naturel, les plantes sauvages, les insectes, les oiseaux et autres animaux ont chacun un rôle à jouer et contribuent à son équilibre.
Si tu acceptes un maximum d'espèces dans ton jardin, il deviendra le paradis du hérisson, de la taupe, des papillons, des abeilles, des mésanges... et du ver de terre.
Du bon sens et une autre démarche
L'observation des données naturelles Le premier commandement du jardinage bio consiste à apprendre à connaître son jardin et l'accepter tel qu'il est pour en tirer le meilleur parti possible. Il s'agit de concevoir le jardin en fonction des données naturelles que sont le sol, le climat local, l'exposition du jardin, et non en fonction uniquement des envies du jardinier.
Cette démarche demande à la fois un peu de patience et des qualités d'observation. Il convient en effet de bien connaître les caractéristiques du jardin, l'exposition des diverses parties de celui-ci, le type de sol et ses variations d'un endroit à l'autre, de voir et de se renseigner sur les valeurs sûres de la région, en matière aussi bien de plantes d'ornement que de potager ou d'arbres fruitiers.
La préservation de la faune sauvage
Le jardinier bio a conscience que les traitements contre les ravageurs des cultures peuvent aussi détruire les insectes et autres petits animaux utiles, qui sont autant d'auxiliaires du jardinier. Il essaie donc de limiter le plus possible les traitements et de favoriser la faune utile, oiseaux, insectes pollinisateurs et prédateurs de parasites, petits mammifères qui contribuent à maîtriser les populations de ravageurs.
Cette préservation de la faune utile implique d'aménager au jardin des coins plus "naturels" qui offrent des possibilités d'abri à ces petits animaux, par exemple au pied de la haie ou derrière quelques pierres, une réserve d'"herbes folles" pour les insectes auxilaires, ou l'installation d'un "hôtel à insectes".
L'équilibre biologique
Un autre grand principe du jardinage bio résulte d'une observation simple : une même espèce ou variété plantée en grand nombre se révèle plus sensible aux attaques de maladies et parasites que lorsque la même plante est associée à d'autres végétaux.
Certaines plantes possèdent la faculté, soit d'héberger des insectes auxiliaires qui protégeront les plantes voisines, soit de diffuser des substances tenant certains parasites à distance. C'est le cas au potager par exemple avec l'oignon dont l'odeur éloigne la mouche de la carotte.
Des techniques douces
Les techniques de jardinage biologique visent à établir ou préserver un équilibre satisfaisant entre les plantes cultivées, la vie du sol et la faune utile et nuisible, de façon à intervenir le moins possible. C'est une "médecine douce" appliquée au jardin, avec une bonne dose de philosophie, pour accepter aussi les revers, savoir arracher une plante qui ne se plaît pas dans un massif ou renoncer à une récolte touchée par la maladie.