Goémonier
Pêcheurs d'algues et non de poissons, les goémoniers récoltent en mer le goémon essentiellement la laminaire Laminaria digitata. C'est une activité qui était importante en Bretagne et qui a beaucoup décliné. Jusque dans les années 50, les goémoniers se servaient de sorte de houes ou faucilles à long manche pour couper et arracher le goémon sous l'eau.
Ces instruments ont été remplacés par les scoubidous, des engins munis de dents recourbées qui, animés d'un mouvement rotatif, coupent et arrachent les laminaires. Leur inventeur est un goémonier de Porspoder, Yves Colin. Il a été en mer jusqu'à la fin de sa vie puisqu'il est mort, à l'âge de 80 ans, le mercredi 26 décembre 2007, en tombant à l'eau de son bateau, dans le port de Porsdoun.
L'utilisation manuelle du scoubidou posait des problèmes dorsaux aux goémoniers. Pour résoudre ce problème, Louis Kérébel, ingénieur en industries marines et originaire de Lampaul-Plouarzel, a proposé de mécaniser cet outil. A la suite d'échanges avec Yves Colin, messieurs Pronost et Thomas, autres goémoniers de la région, il a établi les plans et construit le bateau expérimental au sein de l'entreprise A.C.M.A.R.S. à Villeneuve-Le-Roi. Ce bateau, baptisé "Jean Ogor" le 6 août 1967 à Lampaul-Plouarzel, a été le premier à utiliser un scoubidou hydraulique dont Louis Kérébel est l'inventeur.
Que ce soit dans l'archipel de Molène ou le long des côtes les quelques navires goémoniers qui restent encore en activité utilisent tous des scoubidous hydrauliques.
Le goémon est traité industriellement pour produire les alginates. Lanildut est le principal port goémonier de France par lequel transitent environ 35 000 tonnes d'algues par an.
Source
- Télégramme de Brest (partiellement)
