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De Wiki-Brest

Anse de Porstrein

Un lieu qui fût certainement très pittoresque et habité et ayant interpellé l'intérêt de la marine de guerre et marchande :

Les communes voisines Plougastel, Kerhuon etc. commerçaient par bateaux avec les habitants de Porstrein et il n’y a pas encore si longtemps, les anciens disaient qu’ils se rendaient à « Porz Trein » et non au Port de commerce de Brest. Pierre Mac Orlan dans ses mémoires sur Brest en 1926 parle « du docker, officier de Porstrein ». Faire le tour de Porstrein, qui dépendait autrefois de Lambézellec, était l’une des promenades favorites des Brestois.

En 1667 M.de Clerville ; Vauban en 1683 et Desclouzeaux en 1697 avaient demandé l'établissement d'un port de commerce distinct du port militaire et choisi son emplacement dans l'anse de Porstrein.

En effet trois anses découpaient autrefois ce rivage :

  • L'anse de Grivart au bas des rochers du Merle-Blanc
  • L'anse de Poullic-al-Lor sur l'emplacement de laquelle s'élèvera l'usine à Gaz ... souvenirs de certains anciens brestois - Cette usine servait à fournir un "carburant" pour les lampadaires de Brest
"Faire le tour de porstrein" était autrefois l'une des promenades favorites des Brestois.
Bateaux échoués à Porstrein au pied des remparts (Milieu du XIXe siècle)

Un jugement arbitral du 5 novembre1781 relate : " Un différend oppose le recteur de Brest à celui de Lambézellec, la question était de savoir si Porstrein appartenait à Lambézellec. M. Podeur recteur de Commana et M. Rouxel recteur de Guipavas chargés de juger le différend disent que de droit naturel Porstrein est de Lambézellec, puisque pendant la nuit pour administrer les sacrements, il est impossible au clergé de Brest de sortir de la ville, les portes étant fermées." Le territoire de Lambézellec s’étendait jusqu’au château de Brest. Brest jadis l’une des villes les mieux fortifiées de France, enserrée dans son corset de remparts, ne pouvait endiguer l’accroissement de sa population et a peu à peu grignoté sa voisine. C’est ainsi que dans la perspective de la création du port de commerce, la grève et le village de Porstrein ont été annexés par la loi du 25 avril 1847.

Avant la décision impériale le port militaire et le port de commerce ou port marchand se côtoyaient sur les deux rives de la Penfeld. Plusieurs personnalités au cours de l’Histoire avaient jugé souhaitable de dissocier le port marchand du port militaire. Déjà sous Louis XIV, en 1667 M. De Clerville, Vauban en 1683 et Desclouzeaux en 1697 avaient demandé l’établissement d’un port de commerce distinct du port militaire et choisi son emplacement dans l’anse de Porstrein. Mais la route sera longue (pas d’unanimité sur ce choix et sans doute pas à l’époque le financement nécessaire à cette réalisation).

Cependant le trafic marchand augmentant, les navires doivent faire face à l’encombrement massif des quais sur la Penfeld, occupés par les marines marchande et militaire. En 1850 le port marchand reçoit en moyenne 80 navires par mois et on met 15 à 20 jours avant de commencer le déchargement de cargaisons dont le temps de transport n’a souvent exigé que 24 heures. Les élus de l’époque (entre autres M. Bizet, maire de Brest) multiplient les démarches pour obtenir l’établissement d’un port de commerce à Porstrein. Après presque 200 ans de tergiversations, en 1856 un décret ministériel admet définitivement le principe de son installation à Porstrein.

Le décret impérial du 24 août 1859, suite à la venue en grande pompe de Napoléon III à Brest en 1858, changeait la donne. En effet à la signature du décret instituant un nouveau port suivaient de généreuses aides gouvernementales. Les travaux débutèrent en 1861, (arasement des falaises, percement de la Porte Nationale, constructions des rampes d'accès …).

Quatre ans plus tard le port «  Napoléon » devenait le seul port ouvert aux navires de commerce. Du village de Porstrein il ne reste que le nom de deux rues (rue de Porstrein et rue de Porstrein-Lapierre et l'escalier qui va avec). La Porte Nationale a disparu, la guerre est passée par là, Brest s'est écroulée, Brest s'est agrandie : le 27 avril 1945, une ordonnance gouvernementale réunissait à Brest, les communes de Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon, Brest s'est relevée et Brest continue son évolution sur la mer. Heureusement qu'il reste encore de belles fortifications face à la mer.

Sources

  • Wikipedia
  • Wiki-Brest
  • Infobretagne.com
  • Archives municipales : photos du village (cote 2 Fi 02719, 2 Fi 02721, 2 Fi 02304), photo des remparts vers 1900 (cote 3 Fi 003-005)

Séquence sonore

Lors de l'inauguration de la mairie mobile du portde qui a eu lieu les vendredi 15 et samedi 16 mai 2015, une balade sur l'histoire du port a été organisée le samedi par Yffic Dornic, Kokoshka Kemlick et l'association "Mairie Mobile".

Quatre intervenants (Yffic Dornic, Gérard Cabon, Jean Kermarrec et Gérard Cissé) se sont succédés pour évoquer : le parc à chaîne, les batteries, le port de plaisance et la Marina, le port Napoléon, le site de Porstrein, les noms de rues, le monument américain, ...

Écouter l'intervention de Gérard Cissé qui évoque le site de Porstrein :

Écouter le reste de la balade "Mémoires du port"
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