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(lycée elorn)
(Bagne de Brest)
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===Histoire du Lycée de l'Elorn===
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===Bagne de Brest ou la « prison-machine » ===
  
====Le Couvent des Ursulines (1701-1792)====
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===Corriger les corps et les esprits===
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[[Image:Jules_Noël_et_Ch_Guilbert_forçats.jpg|right|250px|Forçat à perpétuité, forçat à temps, garde-chiourme]]
  
Des religieuses de la Congrégation des Ursulines s'installent dans les bâtiments (cloître, chapelle) construits sur un terrain de 3 puis 7 hectares, avec parc et jardin botanique. Elles y éduquent des jeunes filles de la noblesse et de la bourgeoisie, et aussi des condamnées astreintes à une surveillance légère. La Marine Royale, faute de place dans les hôpitaux brestois, y envoie des malades atteints du typhus et des blessés pendant la Guerre de Sept Ans (en 1757) et surtout pendant la Guerre d'Indépendance d'Amérique (1776-1783), ce qui oblige les religieuses à s'en aller pendant quelques années (1779-1785). Les Ursulines reviennent de 1785 à 1792, s'occupant d'environ 200 élèves. Une maison de retraite accueille des "dames âgées de qualité".
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A la fin du XVIIIe siècle se met en place ce que Michel Foucault a appelé la « prison-machine » dont la vocation consiste d'une part à priver les individus délinquants de leur liberté, d'autre part à les corriger c'est-à-dire à exercer sur leurs corps et leurs esprits un ensemble de dispositifs destinés à normaliser leurs comportements. Le bagne de Brest, construit par l'ingénieur [[Choquet de Lindu]] en 1750 et 1751 est emblématique de cette évolution de la justice carcérale. Dans un texte manuscrit conservé à la Bibliothèque municipale de [[Brest]], Choquet de Lindu insiste sur la particularité de l'édifice construit à Brest qui est ''« presque le seul bâtiment qui ait été élevé dans la vue directe de renfermer les malheureux avec une dépense et une somptuosité au-dessus de tout ce qui a été fait en ce genre »''. Au lieu de réaffecter des locaux inutilisés - manufactures, corderies ou magasins - à la réclusion des condamnés, Choquet choisit donc de construire un bagne ex-nihilo, dont l'architecture fût expressément dictée par les objectifs assignés à ce type de résidence, à savoir ''« maintenir aisément la Police, éviter l'évasion [des détenus], et leur fournir les besoins indispensables à la vie »''... '''''[[Bagne de Brest|Lire la suite]]'''''
 
 
====Sous la Révolution====
 
 
 
Après l'expulsion des Ursulines en mars 1792, le couvent est utilisé comme prison, caserne, hôpital, atelier d'épuration du salpêtre...'''''[[Lycée de l'Elorn|Lire la suite]]'''''
 
  
 
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Version du 24 novembre 2009 à 17:26

Bagne de Brest ou la « prison-machine »

Corriger les corps et les esprits

Forçat à perpétuité, forçat à temps, garde-chiourme

A la fin du XVIIIe siècle se met en place ce que Michel Foucault a appelé la « prison-machine » dont la vocation consiste d'une part à priver les individus délinquants de leur liberté, d'autre part à les corriger c'est-à-dire à exercer sur leurs corps et leurs esprits un ensemble de dispositifs destinés à normaliser leurs comportements. Le bagne de Brest, construit par l'ingénieur Choquet de Lindu en 1750 et 1751 est emblématique de cette évolution de la justice carcérale. Dans un texte manuscrit conservé à la Bibliothèque municipale de Brest, Choquet de Lindu insiste sur la particularité de l'édifice construit à Brest qui est « presque le seul bâtiment qui ait été élevé dans la vue directe de renfermer les malheureux avec une dépense et une somptuosité au-dessus de tout ce qui a été fait en ce genre ». Au lieu de réaffecter des locaux inutilisés - manufactures, corderies ou magasins - à la réclusion des condamnés, Choquet choisit donc de construire un bagne ex-nihilo, dont l'architecture fût expressément dictée par les objectifs assignés à ce type de résidence, à savoir « maintenir aisément la Police, éviter l'évasion [des détenus], et leur fournir les besoins indispensables à la vie »... Lire la suite

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