La levée de Pontaniou a été construite de 1807 à 1809 par M. Trouille sur les plans modifiés de son prédécesseur M. Tarbé de Vauxclairs.
Dans cette levée se trouve des magasins et des ateliers de la direction des travaux hydrauliques, et, derrière, divers ateliers de cette direction, sur l'emplacement d'un ancien couvent ou refuge pour les filles, sous l'invocation de Sainte Madeleine.
La prison commencée par M. Tarbé, achevée en 1810 par M. Trouille, ingénieur directeur.
Contre la levée du côté des formes, on remarque une rampe conduisant à l'atelier de charpenterie des travaux hydrauliques; elle est de M. Kolb, ingénieur, et Trotté de la Roche, directeur.
Elle sert à la fois
- de fermeture de l'Anse de Pontaniou, entre le terrain de la Madeleine et les formes de Radoub de l'Arsenal.
- de voie de communication reliant le plateau des Capucins au nord où se trouvent les ateliers des machines à vapeur et celui de la caserne des matelots dominant au sud l'anse de Pontaniou.
Au nord de la levée se situe le bâtiment aux lions, ouvert d'un côté sur les quais et les formes de radoub de l'arsenal et de l'autre sur le terrain de la Madeleine.
Origines : le Vallon de Pontaniou
A l'origine Pontaniou est un vallon où sources et ruisseaux descendent vers la Penfeld.
Ce qui n'est alors qu'un chemin rural et longe le terrain de la Madeleine deviendra la rue Saint-Malo.
Cette rue n'aurait pas été aménagé avant 1750.
Sur le terrain de la Madeleine a été érigé un couvent ou refuge royal, géré par les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve.
Dans cet établissement, étaient enfermées les filles dites "de petites vertus et de mauvaises vies" condamnées à travailler pour la royale.
Le bâtiment fut incendié en 1782. Celui-ci ne sera jamais reconstruit.
Descriptif
Le bâtiment doit son nom aux dix têtes de lions dorées qui font office de gargouilles sur la façade côté arsenal.
D'une longueur de 58 mètres et d'une profondeur de 10,50 mètres, il permet le passage des eaux du vallon de Pontaniou en sous-sol et soutient une chaussée routière en terrasse (rue de Pontaniou actuelle).
Les grandes salles servaient d'entreposage pour le matériel: calfatage, brai, goudron, souffre...
La façade principale s'élève de 15 mètres depuis la terrasse, de 19 mètres depuis l'entrée des sous-sol et de 23 mètres depuis le niveau des quais des formes de radoub.
Les formes de Pontaniou
Il y en eut trois de commencées en 1742 par M. Ollivier, et continuées en 1750-51 par Choquet de Lindu; elles portent sur le plan les n°1,2,3.
La forme n°4 fut commencée par M. Tarbé et terminée par M. Trouille en 1820.
Une machine à vapeur sert à l'épuisement des eaux.
Plan de situation en 1855. La Madeleine, la levée, le bâtiment aux lions et la rue Saint-Malo
Situation de la Madeleine et de la rue Saint-Malo
Texte intégral de 1855, extrait du plan du port et de la ville de Brest avec légende historique: M.L.Magado dessinateur des travaux hydrauliques du port de Brest.
Dessins
Bâtiment aux lions dans la levée de Pontaniou
Détail de gargouille tête de lion
Détails d'éléments architecturaux
Images de synthèse en 3D
Situation générale de la levée
Vue de la cour de la Madeleine
Façade du bâtiment aux lions dans la levée
Vue du terrain de la Madeleine et la prison de Pontaniou
Photos
Photographie aérienne prise en 1919
Archives Municipales et Communautaires de Brest
Voir aussi
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