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===Jour de foire à Landerneau en 1935===
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===Jean Le Lann, un Plougastel témoin des mutineries de la mer Noire===
  
'''Un samedi de foire sur le Pont de Rohan'''
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'''Jean Le Lann, né en 1901 à [[Plougastel-Daoulas]], n'est pas Fabrice Del Dongo à Waterloo mais comme lui,  sans avoir la plus petite idée du procédé littéraire,  il a dit ce qu'il a vu  par le petit bout de la lorgnette, de cette page d'histoire qu'ont écrite les mutins de la mer Noire en 1919 . Peu de temps avant sa mort sans doute, en 1973, il a tenu à coucher sur un papier d'écolier, dans le cahier même où en turfiste consciencieux il notait la cote des chevaux,  ses quelques souvenirs de l'épisode historique auquel, il avait bien involontairement et bien modestement,  participé. Seule la ponctuation, a été légèrement revue.'''
  
  
Il fait à peine jour ce 3ème samedi du mois et déjà "ça bouge" sur le pont.
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Jean Le Lann entre à l'école des mousses à quinze ans et signe pour dix ans à l'issue de sa formation, en octobre 1917. Et  se retrouve aussitôt devoir traverser toute l'Italie à partir de Toulon pour rejoindre sa première affectation, l'escadre de la Méditerranée à Corfou. , il suit une formation de canonnier, sur le cuirassé « Jean Bart ». Le 11 novembre 1918, jour de l'armistice,  est marqué pour lui par la vision de « deux torpilleurs autrichiens, drapeau blanc en tête de mat qui viennent faire leur reddition au vice-amiral commandant l'escadre ».  Le 6 janvier 1919,  le « Jean Bart, » sous le commandement du capitaine de vaisseau du Couëdic de Kererant  appareille pour Constantinople, puis en mars pour Odessa et Sébastopol. La flotte alliée a pour mission de protéger la retraite de l'armée Wrangel. Notre matelot plougastellois note que les cuirassés anglais sont ancrés hors de la baie de Sébastopol, et que les Français ont déjà dépêché sur les lieux le « France », le « Condorcet », le « Justice »  et le « Mirabeau »  ce dernier au bassin après avoir subi des avaries. Mais laissons-lui la parole : ... '''''[[Jean Le Lann, un Plougastel témoin des mutineries de la mer Noire|Lire la suite]]'''''
 
 
Fermiers, agriculteurs, éleveurs s'en vont garer leurs attelages avant de rejoindre le champ de foire.
 
 
 
Toute la campagne environnante est là et passera la journée en ville.
 
 
 
Les marchandises sont très diverses, légumes, fruits et produits laitiers.
 
 
 
Le gros point c'est le bétail, de bonnes affaires vont se traiter et les acheteurs se pressent pour le meilleur choix.
 
 
 
Dans la ville, troquets et petits restaurants, surtout avec écuries, vont connaître une grande affluence.
 
 
 
Si les ventes sont bonnes, les fermiers vont aussi défiler dans les échoppes pour des tissus, vêtements ou ustensiles ménagers.
 
 
 
Les commerçants en boutique doivent argumenter, en breton, aussi bien qu'en français; c'est très coloré !
 
 
 
En milieu d'après-midi, les équipages rejoignent leurs véhicules pour le retour à la ferme.
 
 
 
Dans les rues, les riverains nettoient le sol devant leurs demeures.
 
 
 
Une journée de joyeuse activité pour la majorité des intéressés.
 
 
 
Au revoir dans 1 mois pour la prochaine foire.
 
 
 
* [[Jour de foire à Landerneau en 1935]]
 
* [[Mémoire des orchestres de bal landernéens]]
 
* [[Rue du moulin à papier]]
 
  
 
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Version du 19 février 2009 à 17:02

Jean Le Lann, un Plougastel témoin des mutineries de la mer Noire

Jean Le Lann, né en 1901 à Plougastel-Daoulas, n'est pas Fabrice Del Dongo à Waterloo mais comme lui, sans avoir la plus petite idée du procédé littéraire, il a dit ce qu'il a vu par le petit bout de la lorgnette, de cette page d'histoire qu'ont écrite les mutins de la mer Noire en 1919 . Peu de temps avant sa mort sans doute, en 1973, il a tenu à coucher sur un papier d'écolier, dans le cahier même où en turfiste consciencieux il notait la cote des chevaux, ses quelques souvenirs de l'épisode historique auquel, il avait bien involontairement et bien modestement, participé. Seule la ponctuation, a été légèrement revue.


Jean Le Lann entre à l'école des mousses à quinze ans et signe pour dix ans à l'issue de sa formation, en octobre 1917. Et se retrouve aussitôt devoir traverser toute l'Italie à partir de Toulon pour rejoindre sa première affectation, l'escadre de la Méditerranée à Corfou. Là, il suit une formation de canonnier, sur le cuirassé « Jean Bart ». Le 11 novembre 1918, jour de l'armistice, est marqué pour lui par la vision de « deux torpilleurs autrichiens, drapeau blanc en tête de mat qui viennent faire leur reddition au vice-amiral commandant l'escadre ». Le 6 janvier 1919, le « Jean Bart, » sous le commandement du capitaine de vaisseau du Couëdic de Kererant appareille pour Constantinople, puis en mars pour Odessa et Sébastopol. La flotte alliée a pour mission de protéger la retraite de l'armée Wrangel. Notre matelot plougastellois note que les cuirassés anglais sont ancrés hors de la baie de Sébastopol, et que les Français ont déjà dépêché sur les lieux le « France », le « Condorcet », le « Justice » et le « Mirabeau » ce dernier au bassin après avoir subi des avaries. Mais laissons-lui la parole : ... Lire la suite

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