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Christian Chabrier, société Arkhênum spécialisée dans la numérisation de fonds patrimoniaux : Différence entre versions

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''Extrait du [[Revue "Patrimoines brestois"|"Patrimoines Brestois"]], N°3 - Hiver 2007''
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A la demande des [[Archives municipales et communautaires de Brest|Archives municipales et communautaires]], je suis venu chercher dix-huit plans de l'architecte [[Jean-Baptiste Mathon|Mathon]] qui a mené la Reconstruction de Brest, ainsi que des affiches anciennes. Quatre cents documents au total qui seront scannés dans notre société basée à Bordeaux, où nous disposons de scanners adaptés aux fonds patrimoniaux, avant d'être restitués à la collectivité, à laquelle nous remettrons aussi des supports informatiques. En effet, la numérisation satisfait à deux objectifs des acteurs du patrimoine : préserver, mais aussi communiquer.
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A la demande des [[Archives municipales et communautaires de Brest|Archives municipales et communautaires]], je suis venu chercher dix-huit plans de l'architecte Mathon qui a mené la Reconstruction de Brest, ainsi que des affiches anciennes. Quatre cents documents au total qui seront scannés dans notre société basée à Bordeaux, où nous disposons de scanners adaptés aux fonds patrimoniaux, avant d'être restitués à la collectivité, à laquelle nous remettrons aussi des supports informatiques. En effet, la numérisation satisfait à deux objectifs des acteurs du patrimoine : préserver, mais aussi communiquer.
  
 
'''Pourquoi les documents patrimoniaux font-ils l'objet d'une numérisation spéciale ?'''
 
'''Pourquoi les documents patrimoniaux font-ils l'objet d'une numérisation spéciale ?'''

Version du 10 mars 2010 à 18:17

Extrait du "Patrimoines Brestois", N°3

Quelle est la raison précise de votre venue à Brest ?

A la demande des Archives municipales et communautaires, je suis venu chercher dix-huit plans de l'architecte Mathon qui a mené la Reconstruction de Brest, ainsi que des affiches anciennes. Quatre cents documents au total qui seront scannés dans notre société basée à Bordeaux, où nous disposons de scanners adaptés aux fonds patrimoniaux, avant d'être restitués à la collectivité, à laquelle nous remettrons aussi des supports informatiques. En effet, la numérisation satisfait à deux objectifs des acteurs du patrimoine : préserver, mais aussi communiquer.

Pourquoi les documents patrimoniaux font-ils l'objet d'une numérisation spéciale ?

Les documents patrimoniaux sont fragiles et précieux, qu'il s'agisse de registres anciens, de plaques de verre, d'atlas, de manuscrits, de cartes, ou bien sont de grand format. Ils ne peuvent être manipulés comme des documents ordinaires. Nos scanners ne disposent ni de vitre ni de couvercle afin de ne pas écraser les reliures et respecter au mieux l'intégrité des documents. C'est une caméra qui se déplace au-dessus des pages. Tout est numérisé manuellement. De grandes tables aspirantes permettent de maintenir à plat les plans qui ont tendance à rouler sur les côtés. Les images sont nettes.

Quel intérêt trouvez-vous à votre métier ?

La technologie a fait des avancées fantastiques. En 2000, par exemple, les plans de Brest n'auraient pu être scannés en couleur, ce qui est possible aujourd'hui. Le numérique, de plus en plus sophistiqué, permet à des documents précieux anciens de sortir des oubliettes, c'est formidable ! Et c'est un informaticien, pas un historien qui vous le dit. Nous travaillons aussi pour la Bibliothèque d'Etude de Brest et le CRBC, pour lesquels nous avons scanné un dictionnaire français-breton du 17ème siècle. Pour la bibliothèque d'études de Nantes, nous avons numérisé les manuscrits originaux de Jules Verne. Et nous avons eu la chance de nous occuper des deux cents manuscrits des moines du Mont Saint-Michel écrits au Moyen-Age, aujourd'hui exposés au musée Scriptorial d'Avranches. Pour le Service historique de la Marine à Cherbourg, Arkhênum a numérisé les registres des marins embarqués. Ces carnets donnent un luxe de détails : Qui est parti, quand, quelle était la couleur de ses yeux. C'est émouvant... Aujourd'hui, non moins émouvant, c'est pour les Archives Nationales de Fontainebleau qu'une équipe numérise le fonds des listes des morts pour la France. Ils seront sur le net en 2008, pour les 90 ans de la fin de la Grande Guerre.

Auteur : Monique Férec

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