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La Ligne Bleue

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La ligne bleue est une œuvre créée à Brest en juin 2000 par Gwenaëlle Magadur, peintre-plasticien.

Cette œuvre se matérialise en une ligne de peinture bleue, continue, à même le sol, dans le but de matérialiser l'espace intra-muros de la ville de Brest.

Large de 50 cm (largeur d'une bande de passage piéton) et longue de 7 km, elle entoure les rives droite et gauche de la Penfeld suivant le plan que vous trouverez sur ce lien : Revue Espaces Temps .

L'artiste, brestoise, ignorait jusqu'en 1997 que la ville avait été fortifiée. Ces remparts avaient complètement disparus après la guerre 39-45 et rien de prédisposait à les connaitre avant 2000.

Pour l'artiste Gwenaëlle Magadur, cette forme des fortifications a forgé la forme de la ville de Brest telle que l'on peut la voir encore aujourd'hui.

En effet, en 1681, une décision royale unifiait pour la première fois les deux rives dans l'objectif de créer un grand port de construction naval, imaginé par Armand Jean du Plessis de Richelieu Wikipedia-logo-v2.svg, développé par Jean-Baptiste Colbert Wikipedia-logo-v2.svg, avec l'aide de Sébastien Le Prestre de Vauban . Cette création pharaonique n'aurait pas pu se faire sans une protection efficace, les remparts. Grâce à ces murs, la ville s'est protégée, développée, forgeant le port de la flotte royale.

L'objectif de ce projet est de sensibiliser les brestois, les scolaires et les visiteurs à l'histoire et à la géographie incroyables de Brest.

Forme éphémère, tracée avec l'aide des services techniques de la Communauté urbaine pour une durée de trois ans, la "Ligne bleue" est devenu un chemin. Chemin de mémoire, chemin de patrimoine, libre, accessible, à la portée de tous, aujourd'hui pratiquement effacé. Elle fut empruntée et étudiée par de nombreux brestois et notamment les scolaires, ou visiteurs. Même si aujourd'hui, cette ligne s'efface, elle reste présente dans l'imaginaire et souligne un espace, une histoire.

"La population s’est largement approprié cette intervention, d’un plan de la ville connu « par corps » avant d’être connu « par cœur ». Le fait que cette expérience ait pu avoir lieu, qu’elle ait motivé des habitants à l’investir témoigne de la richesse et de la fécondité d’une approche plasticienne de l’espace urbain. Cela ouvre en particulier l’idée de nouveaux types de lisibilité, de parcours et donc de cartographies de la ville que n’en donnent ses seuls plans officiels. De la performance à l’expérience, le plasticien, qui esquisse la trame de cette expérimentation de cartographie sensible à laquelle les habitants donnent vie, propose alors une main tendue aux institutions publiques : souhaiteront-elles s’en saisir ?"


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