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Exposition : Voyage Composite

Événement

Présentation de l'exposition

Affiche voyage composite.jpg

Jeudi 20 mars 2014 : Exposition « Voyage composite » à la Maison de la Fontaine

Du samedi 15 mars au mercredi 9 avril 2014, la Maison de la Fontaine accueille un duo d’artistes formé pour l’occasion autour d’une exposition intitulée « Voyage composite ». Par le biais de cette exposition autour du voyage et du monde maritime, la Maison de la Fontaine confronte le travail d’artistes aux techniques différentes, bien que fondées chez chacun d’eux sur le recyclage et la réappropriation d’images ou de matériaux déjà existants. Les sculptures et tableaux en volume de Mich Mao, d’apparence brute du fait de leur composition en acier, révèlent un monde plein de poésie et de délicatesse où se mêlent créatures marines et silhouettes mouvantes. Matthieu Pihan, avec ses images chimériques, aux couleurs stupéfiées et aux perspectives improbables, propose une balade à travers temps, où les mythes se télescopent au gré de ses inspirations ciselées et ré-agglomérés à la colle... Ou, selon sa propre expression, « le classicisme revu et corrigé par un collagiste sans faux cols. »

Présentation de l'artiste Mich Mao

Mais d'où viennent ces étranges poissons ?

Parfois, ils semblent voler, prêts à traverser une fenêtre, portés par une vague invisible. Soudain, ils ont des allures humaines, marchent ou veillent tels des guerriers mythologiques d'un combat oublié. Il y a aussi des bouts de monde, des îlots échappés d'une cité engloutie, des épaves qui ont une nouvelle vie, des roulottes sans âge sur des routes inconnues...

Le tout est en acier. Mais un acier léger et coloré. Une matière prête à toutes les facéties où les soudures se transforment en rides et en articulations. Avec Mich Mao, la matière n'est jamais morte. Elle bouge en permanence. Un objet peut avoir mille vies et nous raconter mille et une histoires. Et c'est bien là l'autre particularité des réalisations de ce sculpteur unique. Il y a l'émotion esthétique d'un volume, la beauté d'une courbe, la force d'une forme qu'on rêve de caresser, la beauté d'un mouvement suspendu... et, tout de suite après, l'histoire qu'on entend ou qu'on a envie de se raconter.

Pourtant, dans son atelier à portée d'embruns de la rade de Brest, Mich Mao n'est pas un bavard. Il préfère se cacher derrière ses lunettes de soudeur et sa moustache parsemée de limaille. Mais, à condition de prendre un peu de temps, il commence à dévoiler son passé de cuisinier marin ou de bûcheron des terres. Il enchaîne avec une histoire de mobylette africaine ou de vallée perdue de l'Himalaya et on découvre un grand voyageur. Un amoureux du monde effaré que, chez certains, l'horizon se rétrécisse. Un homme révolté par la bêtise et le manque de mémoire. Un bourru capable de crier sa colère.

Cette fois, ses poissons et ses hommes debout prennent un autre sens. Ils deviennent des créatures se moquant des frontières, des témoins nous rappelant que les femmes ont lutté pour disposer de leur corps, que des Roms ont connu les camps de la mort ou que la dignité humaine n'est pas négociable.

Les sculptures de Mich Mao ne sont pas que des nuages d'acier qui illuminent nos journées, ce sont des odes à la liberté, des traits d'humour dans la nuit, des phares contre l'obscurantisme et une invitation permanente au voyage. »

Présentation de l'artiste Mathieu Pihan

« Autodidacte de 37 ans, j'ai commencé à expectorer mes envies de désordres nouveaux et d'esthétisme chaotique il y a 20 ans. Par le biais de différents supports (poésie, musique, arts plastiques, vidéo, littérature), je poursuis mon envie d’exploration de nouveaux univers, qui sont tapis en chacun de nous.

Mon premier travail véritable a été la réalisation d’un collage à partir de photos prises dans divers magazines culturels, pour illustrer des textes de chansons de plusieurs groupes rock et en faire un patchwork psychédélique. Je me suis par la suite tourné vers des thématiques plus abstraites, en essayant d’aller au plus proche de mes ressentis inconscients, en ayant toujours à l’esprit de faire en sorte que mon travail ait plusieurs grilles de lecture possibles.

Mon approche du support collage a ensuite été plus politique, voulant illustrer la violence du monde qui m’entourait par le biais de l’image en l’ordonnant de manière anarchique et fragmentée, pour mettre en lumière ma vision d’un monde en pleine période de chaos et de précarité. Un des tournants dans mon travail a été la découverte de logiciels de graphisme sur ordinateur, qui m’ont aidé à retravailler certaines de mes œuvres, trop brouillonnes et inabouties. De ce fait, j'ai pu approfondir d’autres approches sur les contrastes, les volumes, les mises en perspectives, qui m’ont permis de développer ma technicité, et qui m’ont ouvert plus avant le champ des possibles.

C’est au cours des cinq dernières années que j’ai pu réellement franchir un cap au niveau de mon travail de collagiste, travaillant par thématiques couleurs et de sujet (les 7 péchés capitaux, le mythe d'Ulysse) en essayant à chaque nouveau collage de tester une nouvelle approche esthétique et émotionnelle.

D’un point de vue pratique, je travaille avec des ciseaux de coiffeur qui ont plus de précision que les ciseaux à papier traditionnels, avec de la colle à papier basique, et toujours sur des surfaces rigides qui peuvent être de n'importe quelle teinte, même si j’ai une préférence pour le noir, qui permet d’aérer certains de mes collages, sans que l’on ne retrouve l’aspect « troué » qu’on peut avoir avec un support blanc. Mes périodiques préférés sont les vieux magazines photos des années 80, les revues scientifiques, les brochures sur les produits de luxe. Mais un rien me convient. »


Galeries photos vernissage

Informations

  • Vernissage : le jeudi 20 mars 2014 à 18h30.
  • Ouverture : du samedi 15 mars au mercredi 09 avril 2014, du lundi au samedi de 14h30 à 17h30 (fermé le dimanche).
  • Rencontre avec le public : samedi 15 mars de 14h30 à 17h30, sur les heures d’ouverture au public. Attention : la rencontre avec le public a donc lieu la semaine précédant le vernissage.

Entrée libre et gratuite.

Contact

Maison de la Fontaine - 18 Rue de l’Église à Brest.

Contact : Service Culture-Animation – Sabine Teurtrie : 02 98 00 82 48.

Entrée libre et gratuite.

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