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Souvenirs d'enfance de Michèle Ménes : Différence entre versions

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'''Je me replonge dans une partie de mon enfance,''' souvenirs de mes Parents. Par Madame Michèle Menes.  
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''souvenirs de mes Parents. Par Madame Michèle Menes.''
  
 
Je revendique totalement la fierté d'avoir été une « ancienne du Bouguen ». Depuis plusieurs années  
 
Je revendique totalement la fierté d'avoir été une « ancienne du Bouguen ». Depuis plusieurs années  
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==Cette baraque==
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Où nous avons coulé des jours heureux, sans ne jamais manquer de rien. Maman travaillait beaucoup, elle faisait du  remaillage de bas, un métier rare avec une énorme clientèle. Notre jeunesse était insouciante malgré l'époque.
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==Notre maison==
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Était la 2ème derrière, celle de la famille Desbordes. Elle se trouvait presque au carrefour de la rue qui allait vers Lanrédec, et notre jardin devant la salle à manger bordait la route, qui menait vers la Poterne La baraque était très bien agencée, avec des placards, un cagibi-cave où l'on stockait le charbon, une cuisine assez grande avec une cuisinière bien entretenue au naol sur le dessus, dans la salle du parquet en pin, toujours bien ciré, en rentrant de l'école nous devions mettre des patins.
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La salle était aussi assez grande avec une salamandre bien astiquée par ma grand-mère, en argenté, un autre cagibi dans un coin de la salle à manger (pratique pour ranger des affaires), qui donnait accès au jardin un placard profond entre les deux chambres, et une salle de bain avec baignoire, lavabo et w.-c. nous avions été obligée de faire installer de gros volets en bois sur chaque fenêtre, pour notre confort personnel, et pour plus de sécurité, et il y en avait beaucoup. Nous avons eu aussi les pompiers, on ne se rendait pas compte, à part l'odeur, mais le feu couvait sous la toiture en goudron. Nous allions faire cuire le riz au lait, le far, ou le rôti de porc avec des pommes de terre autour, à la boulangerie « chez Brelivet », ça sentait bon. A l'école de Traon-Quizac nous nous arrêtions systématiquement à la boulangerie Pennec pour acheter des carambars, ou des rouleaux de réglisse avec un bonbon de couleur au milieu (dire que ça existe toujours)...
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Les défilés dans les rues de Brest en chemisier blanc et jupe plissée, le patronage de l'Espoir dirigé par les abbés Jullien et Raoul. Les Jeannettes (scouts filles) ; la période des communions avec de jolis robes dont nous étions si fiers.
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Et la fête du Bouguen ?
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Les casse-gueules, manège ou nous passions des heures devant et à nous amuser à attraper les copains ou les copines, les stands de tombola.
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Où nous rêvions devant en attente du cadeau, qui était rare, nous pleurions, car nous avions dépensé tous nos sous, sans rien ramener.   
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Version actuelle datée du 24 juillet 2014 à 13:25

Je me replonge dans une partie de mon enfance

souvenirs de mes Parents. Par Madame Michèle Menes.

Je revendique totalement la fierté d'avoir été une « ancienne du Bouguen ». Depuis plusieurs années j'avais envie de faire ces recherches. Je crois aussi qu'en habitant au Bouguen nous avons appris beaucoup de choses, une vraie école de la vie, qui nous a marqué à tout jamais. On ne retrouve plus maintenant cet esprit de solidarité, de communauté, nous vivons dans un monde trop matérialiste, c'est chacun pour soi. J'ai habité le Bouguen de 1947/1948 à 1957/1958 environ dix ans. J'ai trois sœurs, Françoise, Nicole et Danielle jumelles, et moi Michèle. J'avais une énorme admiration pour ma Mère et ma grand-mère. Toute leur vie avec nous au Bouguen je ne les ai jamais vues s'arrêter de travailler, maman faisait du remaillage de bas, et ma grand-mère faisait la cuisine et le ménage, sans compter que Maman nous faisait tous nos vêtements.

Une partie de ma jeunesse dans le quartier du Bouguen. Maman, Madame Ménes Charlotte, veuve, et une grand-mère. Madame Macé Charlotte, elle aussi veuve. Nous habitions au C.2 Bouguen-centre, nous avons remplacé le Commandant Drogou.

Cette baraque

Où nous avons coulé des jours heureux, sans ne jamais manquer de rien. Maman travaillait beaucoup, elle faisait du remaillage de bas, un métier rare avec une énorme clientèle. Notre jeunesse était insouciante malgré l'époque.

Notre maison

Était la 2ème derrière, celle de la famille Desbordes. Elle se trouvait presque au carrefour de la rue qui allait vers Lanrédec, et notre jardin devant la salle à manger bordait la route, qui menait vers la Poterne La baraque était très bien agencée, avec des placards, un cagibi-cave où l'on stockait le charbon, une cuisine assez grande avec une cuisinière bien entretenue au naol sur le dessus, dans la salle du parquet en pin, toujours bien ciré, en rentrant de l'école nous devions mettre des patins.

La salle était aussi assez grande avec une salamandre bien astiquée par ma grand-mère, en argenté, un autre cagibi dans un coin de la salle à manger (pratique pour ranger des affaires), qui donnait accès au jardin un placard profond entre les deux chambres, et une salle de bain avec baignoire, lavabo et w.-c. nous avions été obligée de faire installer de gros volets en bois sur chaque fenêtre, pour notre confort personnel, et pour plus de sécurité, et il y en avait beaucoup. Nous avons eu aussi les pompiers, on ne se rendait pas compte, à part l'odeur, mais le feu couvait sous la toiture en goudron. Nous allions faire cuire le riz au lait, le far, ou le rôti de porc avec des pommes de terre autour, à la boulangerie « chez Brelivet », ça sentait bon. A l'école de Traon-Quizac nous nous arrêtions systématiquement à la boulangerie Pennec pour acheter des carambars, ou des rouleaux de réglisse avec un bonbon de couleur au milieu (dire que ça existe toujours)...

Ménes4.jpg

Les défilés dans les rues de Brest en chemisier blanc et jupe plissée, le patronage de l'Espoir dirigé par les abbés Jullien et Raoul. Les Jeannettes (scouts filles) ; la période des communions avec de jolis robes dont nous étions si fiers.

Ménes5.jpg Ménes6.jpg

Je ne souviens aussi de la pharmacie Marzin, du coiffeur : Hervé, des boulangeries : Brelivet, Fortin, le kiosque de Madame Martin en bas de la poterne, de la charcuterie Creach ou mes cousins Macé Gilles et Jean, les jumeaux déposaient « des escargots moyennant un petit pourboire », la maison « les Sabots Rouges » cordonnier aussi, l'odeur du plancher en bois de la Coop lavé à l'eau de javel, la charcuterie Gouritin, la mercerie : « au bouton rouge ». Je me replonge dans mes souvenirs d'enfance, qui au fur à mesure me reviennent par flots. Il manque les noms des médecins ?

Et la fête du Bouguen ? Les casse-gueules, manège ou nous passions des heures devant et à nous amuser à attraper les copains ou les copines, les stands de tombola. Où nous rêvions devant en attente du cadeau, qui était rare, nous pleurions, car nous avions dépensé tous nos sous, sans rien ramener. Et pour continuer mon histoire Deux photos des cours complémentaire des 4 Moulins Brest.

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