Rue Vincent Van Gogh : Différence entre versions
m (Bot : Remplacement de texte automatisé %s) |
(tableau) |
||
(9 révisions intermédiaires par 4 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | ''' | + | {{infobox journal-tapaj |
+ | |logo=[[Image:Collectif-jq.jpg|180px]] | ||
+ | |journal='''[[Portail:TAPAJ|TAPAJ]]''' | ||
+ | |date=décembre 1993 | ||
+ | |numéro=31 | ||
+ | |auteur=Mona Lisa Cornec | ||
+ | }} | ||
+ | ===Vincent van Gogh 1853 -1890=== | ||
− | + | [[Image:Vincent van Gogh-portrait.jpg|thumb|left|Autoportrait]] | |
Peintre hollandais, Vincent Van Gogh est né à Groot-Zundert en 1853 et mort à Anvers-sur-Oise en 1890. | Peintre hollandais, Vincent Van Gogh est né à Groot-Zundert en 1853 et mort à Anvers-sur-Oise en 1890. | ||
− | Fils du pasteur Theodorus, Vincent est l'aîné de six enfants. De 1868 à 1876, il travaille dans des galeries d'art : à La Haye, Bruxelles, Londres. Après s'être inscrit dans une école évangéliste à Bruxelles (août 1878), il se voit confier, comme pasteur temporaire, une mission de six mois à Wasmes (janvier 1879) au | + | Fils du pasteur Theodorus, Vincent est l'aîné de six enfants. De 1868 à 1876, il travaille dans des galeries d'art : à La Haye, Bruxelles, Londres. Après s'être inscrit dans une école évangéliste à Bruxelles (août 1878), il se voit confier, comme pasteur temporaire, une mission de six mois à Wasmes (janvier 1879) au cœur du Borinage (région houillère de la Belgique). C'est l'échec. |
Contre le désespoir, Vincent prend le parti d'une «mélancolie active». Il dessine (dessins du Borinage, copies d'après Millet -Le Semeur). Il travaille et peint ses premières huiles sombres, fortement empâtées. Le 28 novembre 1885, il part pour Anvers où il découvre la peinture de Rubens et... les estampes japonaises. | Contre le désespoir, Vincent prend le parti d'une «mélancolie active». Il dessine (dessins du Borinage, copies d'après Millet -Le Semeur). Il travaille et peint ses premières huiles sombres, fortement empâtées. Le 28 novembre 1885, il part pour Anvers où il découvre la peinture de Rubens et... les estampes japonaises. | ||
Ligne 13 : | Ligne 20 : | ||
En mars 1886, il rejoint à Paris son frère Théo dont l'aide matérielle et morale lui sera indispensable jusqu'à la mort. Inscrit à l'atelier Cormon, il y reconcontre Toulouse-Lautrec. Il fréquente aussi, en même temps qu'il découvre leur peinture, Pissarro, Degas, Seurat et Gauguin. Sa palette s'est | En mars 1886, il rejoint à Paris son frère Théo dont l'aide matérielle et morale lui sera indispensable jusqu'à la mort. Inscrit à l'atelier Cormon, il y reconcontre Toulouse-Lautrec. Il fréquente aussi, en même temps qu'il découvre leur peinture, Pissarro, Degas, Seurat et Gauguin. Sa palette s'est | ||
éclaircie, son style transformé. Plus de deux cents tableaux, autoportraits, natures mortes, vues de Montmartre représentent cette «période parisienne» : Intérieur de restaurant, L'Absinthe, La Guinguette, Les Usines. | éclaircie, son style transformé. Plus de deux cents tableaux, autoportraits, natures mortes, vues de Montmartre représentent cette «période parisienne» : Intérieur de restaurant, L'Absinthe, La Guinguette, Les Usines. | ||
+ | |||
+ | [[Image:Rue van-gogh.jpg|thumb|left|Panneau de la rue Van Gogh]] | ||
'''Arles''' | '''Arles''' | ||
Ligne 19 : | Ligne 28 : | ||
Le 7 janvier 1889, il quitte l'hôpital et réintrègre son domicile à Arles. Là, il peint le Portrait de l'homme à roreille coupée, La Nature morte aux oignons. Les hallucinations, l'hostilité de la population, une requête à la police entraînent son internement. Deux | Le 7 janvier 1889, il quitte l'hôpital et réintrègre son domicile à Arles. Là, il peint le Portrait de l'homme à roreille coupée, La Nature morte aux oignons. Les hallucinations, l'hostilité de la population, une requête à la police entraînent son internement. Deux | ||
− | cents tableaux sont exécutés durant la «période arlésienne». Le 9 mai 1889, sur sa demande, il est admis à l'asile Saint-Paul-de-Mausole, près de Saint-Rémy de Provence. Il semble obsédé par le soleil, «le soleil dans toute sa gloire» comme il l'écrit à Théo. Cette obsession apparue déjà à Paris, que l'on retrouve à travers les Tournesols, atteint son point culminant dans les Moissons (Saint-Rémy - septembre 1889). | + | cents tableaux sont exécutés durant la «période arlésienne». Le 9 mai 1889, sur sa demande, il est admis à l'asile |
+ | |||
+ | [[Image:Vincent van Gogh-les tournesols28.jpg|thumb|Les Tournesols]] | ||
+ | |||
+ | Saint-Paul-de-Mausole, près de Saint-Rémy de Provence. Il semble obsédé par le soleil, «le soleil dans toute sa gloire» comme il l'écrit à Théo. Cette obsession apparue déjà à Paris, que l'on retrouve à travers les Tournesols, atteint son point culminant dans les Moissons (Saint-Rémy - septembre 1889). | ||
Pourtant, quand en janvier 90, Vincent quitte Saint-Rémy, le soleil disparaît presque complètement de sa peinture. On retiendra La Chambre à coucher (septembre 1889), Les Peupliers sur la colline (octobre), La Route aux cyprès, etc. Au total cent cinquante tableaux et une trentaine de copies d'après Millet et Delacroix. | Pourtant, quand en janvier 90, Vincent quitte Saint-Rémy, le soleil disparaît presque complètement de sa peinture. On retiendra La Chambre à coucher (septembre 1889), Les Peupliers sur la colline (octobre), La Route aux cyprès, etc. Au total cent cinquante tableaux et une trentaine de copies d'après Millet et Delacroix. | ||
Ligne 29 : | Ligne 42 : | ||
Mona-Lisa Cornec | Mona-Lisa Cornec | ||
+ | |||
+ | {{CC-BY-ND}} | ||
+ | |||
+ | [[Catégorie:Rue de Brest|Van Gogh]] |
Version actuelle datée du 29 janvier 2008 à 02:54
Rue Vincent Van Gogh | |
Un article de : | TAPAJ |
---|---|
Parution : | décembre 1993 |
N° : | 31 |
Auteur : | Mona Lisa Cornec |
Vincent van Gogh 1853 -1890
Peintre hollandais, Vincent Van Gogh est né à Groot-Zundert en 1853 et mort à Anvers-sur-Oise en 1890.
Fils du pasteur Theodorus, Vincent est l'aîné de six enfants. De 1868 à 1876, il travaille dans des galeries d'art : à La Haye, Bruxelles, Londres. Après s'être inscrit dans une école évangéliste à Bruxelles (août 1878), il se voit confier, comme pasteur temporaire, une mission de six mois à Wasmes (janvier 1879) au cœur du Borinage (région houillère de la Belgique). C'est l'échec.
Contre le désespoir, Vincent prend le parti d'une «mélancolie active». Il dessine (dessins du Borinage, copies d'après Millet -Le Semeur). Il travaille et peint ses premières huiles sombres, fortement empâtées. Le 28 novembre 1885, il part pour Anvers où il découvre la peinture de Rubens et... les estampes japonaises.
Paris
En mars 1886, il rejoint à Paris son frère Théo dont l'aide matérielle et morale lui sera indispensable jusqu'à la mort. Inscrit à l'atelier Cormon, il y reconcontre Toulouse-Lautrec. Il fréquente aussi, en même temps qu'il découvre leur peinture, Pissarro, Degas, Seurat et Gauguin. Sa palette s'est éclaircie, son style transformé. Plus de deux cents tableaux, autoportraits, natures mortes, vues de Montmartre représentent cette «période parisienne» : Intérieur de restaurant, L'Absinthe, La Guinguette, Les Usines.
Arles
Brusquement, le 21 février 1888, Van Gogh part pour Arles. Plusieurs toiles importantes marquent le printemps et l'été 88 : les Vergers en fleurs (avril), les Barques sur la plage (juin), Les Tournesols (août) et, peu avant l'automne Le Café à Arles Le soir. Vincent travaille et s'exalte sous le soleil. En octobre 88, Gauguin s'installe à Arles. Mais après deux mois d'amitié tumultueuse, c'est la rupture violente. Van Gogh se mutile l'oreille après avoir tenté de frapper son ami.
Le 7 janvier 1889, il quitte l'hôpital et réintrègre son domicile à Arles. Là, il peint le Portrait de l'homme à roreille coupée, La Nature morte aux oignons. Les hallucinations, l'hostilité de la population, une requête à la police entraînent son internement. Deux cents tableaux sont exécutés durant la «période arlésienne». Le 9 mai 1889, sur sa demande, il est admis à l'asile
Saint-Paul-de-Mausole, près de Saint-Rémy de Provence. Il semble obsédé par le soleil, «le soleil dans toute sa gloire» comme il l'écrit à Théo. Cette obsession apparue déjà à Paris, que l'on retrouve à travers les Tournesols, atteint son point culminant dans les Moissons (Saint-Rémy - septembre 1889).
Pourtant, quand en janvier 90, Vincent quitte Saint-Rémy, le soleil disparaît presque complètement de sa peinture. On retiendra La Chambre à coucher (septembre 1889), Les Peupliers sur la colline (octobre), La Route aux cyprès, etc. Au total cent cinquante tableaux et une trentaine de copies d'après Millet et Delacroix.
Auvers
Le 21 mai 1890, sur les conseils de Théo, Vincent s'installe à Auvers-sur-Oise où il devient le patient et l'ami du docteur Gachet. Des portraits et des paysages marquent la période d'Auvers (L'Eglise, La Mairie, Mademoiselle Gachet au piano). Le 27 juillet, il se tire une balle de revolver dans la poitrine et meurt doucement deux jours plus tard.
Mona-Lisa Cornec
Ce contenu est publié sous licence Creative Commons BY-ND | |
Vous êtes libre de : | |
partager — reproduire, distribuer et communiquer l’œuvre d’utiliser cette œuvre à des fins commerciales | |
Selon les conditions suivantes : | |
Attribution (BY) — Vous devez citer l’auteur de l’œuvre. | |
Pas d’œuvres dérivées (ND) — Vous n’avez pas le droit de modifier, de transformer ou d’adapter cette œuvre. |