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| − | De nombreux artistes ont entamé leur carrière dans ce paradis musical ouvert à tous : {{w|Kristen Noguès}}, {{w|Hubert Félix Thiéfaine}}, {{w|Alan Stivel}}, {{w|Gilles Servat}}... {{w|Yvon Etienne}} a accompagné Robert Joubin dans cette entreprise de | + | De nombreux artistes ont entamé leur carrière dans ce paradis musical ouvert à tous : {{w|Kristen Noguès}}, {{w|Hubert Félix Thiéfaine}}, {{w|Alan Stivel}}, {{w|Gilles Servat}}... ou encore l'humoriste Job Larigou. {{w|Yvon Etienne}} a accompagné Robert Joubin dans cette entreprise de promotion des artistes. |
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=== Période musicale === | === Période musicale === | ||
Version du 20 juillet 2023 à 18:08
Robert Joubin (1924-1982) est une chanteur et poète brestois.
Sommaire
Biographie
Robert Joubin est né le 4 février 1924. Après des études interrompues par la guerre il expérimente des petits boulots qui ne le passionnent pas; c'est que, déjà très jeune, il avait envie de faire de la chanson son métier.
À la demande insistante de son père, il s'installe en ouvrant un cabinet d'agent d'assurance. Mais déjà était née la troupe des comédiens chantants qu'il animait avec quelques comparses; la concrétisation de cette passion pour la chanson voyait le jour.
De son mariage avec Simone en 1951 naîtront sept enfants. Durant l'année 1969 il se sépare de tous ses biens pour créer une auberge-cabaret afin d'aller jusqu'au bout de ses rêves, malgré la hauteur de l'enjeu. Le couple décide de faire le grand saut, ils achètent et restaurent un vieux manoir à Guilers qui devient l'Auberge Ar Stivel (l'auberge qui chante). La convivialité est de mise : " Robert nous accueillait toujours les bras grands ouverts avec un sourire chaleureux comme si nous étions ses amis; c'est ce que nous devenions très rapidement d'ailleurs " se rappellent ses anciens clients. La cheminée était la pièce maîtresse, au sol de grandes dalles d'ardoises et sur les tables des chandeliers donnaient à ce lieu authentique chaleur et intimité.
De nombreux artistes ont entamé leur carrière dans ce paradis musical ouvert à tous : Kristen Noguès 
, Hubert Félix Thiéfaine , Alan Stivel , Gilles Servat ... ou encore l'humoriste Job Larigou. Yvon Etienne a accompagné Robert Joubin dans cette entreprise de promotion des artistes.
"Malheureusement la comptabilité était totalement étrangère à notre père, et il voulait tant que les gens soient heureux qu'il offrait à boire et à manger inconsidérément. Le Stivel a donc été un feu de paille, paille sur laquelle sa famille a vécu par la suite ", confie l'un de ses enfants.
Période musicale
Après cette expérience il commence une vie de saltimbanque en chantant à travers la France et parfois plus loin. Il enregistre un disque de textes dont il est
Dans les années 80 Robert Joubin est accompagné par Pierre Lassale au synthétiseur et Serge Givaja à la guitare et à l'accordéon. Pendant quelques mois, jusqu'en juillet 1981, ils participeront à de nombreux concerts : festival médiéval de Chinon , Angers , aux Boucaniers (crêperie située au centre ville du Conquet...) Et à Brest bien sûr.
Deux anecdotes :
1/ Au festival de Chinon, l'organisation voyait d'un très mauvais œil la présence d'un synthétiseur (musique médiévale oblige). Pierre Lassale ne pouvait donc pas jouer, cela lui a peut être permis d'écouter Cora Vaucaire qui avait été invitée lors de ce festival.
2/ Robert Joubin était un chanteur et un poète avant tout, il ne faisait pas de politique, mais en 1981 (avant le fameux 10 mai, jour de l'élection de François Mitterrand) il faut imaginer l'effervescence du moment. Robert entraîna donc ses deux musiciens à Morlaix, un ou deux mois avant mai, pour la fête du parti communiste, fête au sens propre car le changement tant espéré était proche. Mais deux jours plus tard le groupe jouait dans le restaurant du Vauban devant un parterre de patrons de la région, très moroses et craignant l'arrivée de l'union de la gauche. A la sono il y avait même un représentant de la CGT, surpris de voir son patron en face. La situation était cocasse et l'ambiance n'était pas du tout la même qu'à Morlaix.
L'auteur
Amoureux de sa ville, dans un recueil de poèmes édité en 1968 aux éditions Gélarmor " En suivant le tram " Robert nous entraîne dans le Brest de sa jeunesse, celui d'avant la guerre, une ville joyeuse, vivante et animée, jeune, fleurie et parfumée.
Le petit train patate nous transporte du port de Brest aux villes du bord de mer. Extrait : " Lorsque je te revis Brest de mon enfance, sous des étés brûlants comme nous n'en voyons plus, je pense à tes glacis, à tes douves immenses où serpentait un train qui n'en finissait plus de nous crier sa joie avec sa délivrance... Et je vois ces brestois, entassés en wagons, fuir tout net les rumeurs qui tracassaient le port et partir avec toi...le Rufa, Argenton.. Ces pleins paniers humains d'où la joie éclatait, simple vivifiante, sans couleur malsaine, s'en allaient à la mer y chercher la santé..."
D'autre musiciens ont accompagné Robert Joubin jusqu'en 1982.
Après une vie riche et bien remplie Robert Joubin s'en est allé le 10 juillet 1982 en laissant une trace imprégnée de sourires, de joie, de sensiblité.
Discographie
- En suivant le tram... (textes lus) Éditions Gelarmor
- Chansons et textes du vieux Brest et chansons de la mer par le Groupe Yverdalgue Éditions Pluriel (1979)
Bibliographie
"En suivant le tram..." Illustrations de Pierre Péron Éditions BP La Forest-Landerneau (1968)
