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Refuge Royal : Différence entre versions

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Dès 1667 les soeurs hospitalières fondent au creux de la crique de Pontaniou un asile pour femmes repenties, la ''Madeleine''.
  
Au XVIIIe, alors que le port militaire est en plein essor, les autorités, embarrassées par le développement de la prostitution, décident de la construction d'un lieu d'enfermement pour les filles de petite vertu et de mauvaise vie. La conception du Refuge Royal, ensemble de bâtiments d'envergure sur l'actuel terrain de la Madeleine et longeant le bas de la rue St Malo, est confiée à Choquet de Lindu, ingénieur des travaux du port (voir plan) qu'il dessinera en 1736.  
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Au XVIIIe, alors que le port militaire est en plein essor, les autorités, embarrassées par le développement de la prostitution, décident de la construction d'un lieu d'enfermement pour les filles de petite vertu et de mauvaise vie : "''un nombre considérable de femmes impudiques causent beaucoup de désordre parmi les matelots et soldats de ce port par leurs maladies et leur débauche <ref>plaintes formulées par les juges royaux en 1682</ref>''"
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La conception du Refuge Royal, ensemble de bâtiments d'envergure sur l'actuel terrain de la Madeleine et longeant le bas de la rue St Malo, est confiée à Choquet de Lindu, ingénieur des travaux du port (voir plan) qu'il dessinera en 1736.  
  
 
== Pénitentes et Pensionnaires ==
 
== Pénitentes et Pensionnaires ==
Encadrées par les sœurs de St Thomas de Villeneuve les pénitentes, prostituées et femmes condamnées, sont marquées de la fleur de lys au fer rouge avant d'être enfermées et exploitées pour les besoins de la Royale, notamment pour tanner les toiles à voile. Une autre partie du Refuge accueille des veuves, orphelines et autres femmes sans homme.
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Une Convention est signée en 1733 entre la Marine et les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve.
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Encadrées par les sœurs les pénitentes, prostituées et femmes condamnées, sont marquées de la fleur de lys au fer rouge avant d'être enfermées et exploitées pour les besoins de la Royale, notamment pour tanner les toiles à voile. Une autre partie du Refuge accueille des veuves, orphelines et autres femmes sans homme.
  
 
== Incendie du Refuge et Dissolution de l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve ==
 
== Incendie du Refuge et Dissolution de l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve ==
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Le décret du 18 Août 1792 supprimant les congrégations religieuses, dont l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve, mis fin
 
Le décret du 18 Août 1792 supprimant les congrégations religieuses, dont l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve, mis fin
 
à la Convention entre les religieuses et la Marine.
 
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== Notes et Références ==
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== Liens internes ==
 
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Version du 25 février 2012 à 22:57

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Origines

Dès 1667 les soeurs hospitalières fondent au creux de la crique de Pontaniou un asile pour femmes repenties, la Madeleine.

Au XVIIIe, alors que le port militaire est en plein essor, les autorités, embarrassées par le développement de la prostitution, décident de la construction d'un lieu d'enfermement pour les filles de petite vertu et de mauvaise vie : "un nombre considérable de femmes impudiques causent beaucoup de désordre parmi les matelots et soldats de ce port par leurs maladies et leur débauche [1]" La conception du Refuge Royal, ensemble de bâtiments d'envergure sur l'actuel terrain de la Madeleine et longeant le bas de la rue St Malo, est confiée à Choquet de Lindu, ingénieur des travaux du port (voir plan) qu'il dessinera en 1736.

Pénitentes et Pensionnaires

Une Convention est signée en 1733 entre la Marine et les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve. Encadrées par les sœurs les pénitentes, prostituées et femmes condamnées, sont marquées de la fleur de lys au fer rouge avant d'être enfermées et exploitées pour les besoins de la Royale, notamment pour tanner les toiles à voile. Une autre partie du Refuge accueille des veuves, orphelines et autres femmes sans homme.

Incendie du Refuge et Dissolution de l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve

L'épisode du Refuge Royal ne sera que de courte durée puisqu'il sera entièrement détruit par un incendie le 10 février 1782, initié par la Belle Tamisier, femme enfermée suite à un procès sommaire pour mauvais mœurs au cours duquel elle avait déclaré « Ici [au Refuge Royal] je vais faire mon carnaval ».

Le Refuge ne sera jamais reconstruit.

Le décret du 18 Août 1792 supprimant les congrégations religieuses, dont l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve, mis fin à la Convention entre les religieuses et la Marine.

Notes et Références

  1. plaintes formulées par les juges royaux en 1682

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