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===Le mariage de tante Vonette===
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===Pinpin de chez Leclerc===
  
Tante Vonette se marie, avec un monsieur qui travaille chez Olivetti. Ma grand-mère pour l'occasion a fait à ma mère un manteau à manches gigot, bien serré à la taille et évasé dans le bas, dans un tissu réversible. Mémé est appelée en renfort pour la couture compliquée. Le voisinage est un réservoir d'échanges lors des grandes occasions, je me suis donc retrouvée habillée avec des vêtements de divers horizons. La veste courte velours framboise d'une des filles Batany, un bonnet à perles que je trouvais un Plougastélen sur les bords (le bonnet n'était pas prévu au départ) des ballerines vernies noir, et une robe !
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En 1975, j'avais 20 ans quand mes pas ont croisé ceux de Marpin qui travaillait au Centre Leclerc situé au 33 rue Jean Jaurès, emplacement maintenant occupé par le commerce «Maisons du Monde ». C'était le premier centre Leclerc que « l'épicier de Landerneau » avait ouvert à l'extérieur de sa ville et les anciens Brestois se souviennent certainement de cet entrepôt très sommaire, car le but était de vendre le moins cher possible. Les fioritures n'étaient donc pas de mises ! C'est dans ce lieu que j'allais faire connaissance du monde professionnel, pas toujours très tendre, mais si c'était à refaire c'est là que je recommencerais car ce n'est pas dans du coton mais dans de tels lieux qu'on apprend la vie, la vraie vie, auprès de formateurs innés comme Marpin !
  
Cette robe était faite avec une espèce de tissu à mi-chemin entre la soie et le satin avec de petits motifs tissés. Blanche avec un noeud dans le dos. Avec le recul je pense qu'elle avait été faite pour une petite communion quelconque. L'épisode du coiffeur fut savoureux, ma mère avait pris rendez-vous chez le coiffeur pour moi seulement. Lorsque que suis ressortie j'étais contente de l'expérience que je venais de vivre. Le chatouillis de la brosse dans le cou pour enlever les bouts de cheveux, les bruits de ciseaux, le clic-clic de la tondeuse manuelle, et les odeurs m'avais diverties. En une phrase courte, j'avais aimé ! ... '''''[[Le mariage de tante Vonette|Lire la suite]]'''''
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Marpin avait 57 ans quand je l'ai connue et vu de mes 20 ans, c'était une « archi-vieille » ! Sa mission principale consistait à déconsigner les bouteilles de la clientèle. Elle distribuait des petits billets indiquant le prix de la consigne et le nombre de bouteilles rendues, billet remis par le client à la caissière pour une déduction sur le montant de ses achats. Entre ses casiers, installés près de la porte des livraisons rue de la 2ème DB, Pinpin bravait les courants d'air et papotait avec les clients ravis de trouver une oreille attentive et une humeur toujours égale et rieuse. En fait, Marpin était la confidente d'une bonne partie de la clientèle à qui Edouard Leclerc offrait gratuitement une psychologue ! A sa façon, elle respectait « le boss » et me disait à mon arrivée dans l'entreprise : « Viens m'aider à ranger les casiers. On ne sait jamais, Doudou pourrait passer ! » « Doudou ? C'est qui Marpin ? » « Ton patron, andouille ! » Et oui, Monsieur Leclerc, Doudou c'était votre surnom ! ... '''''[[Pinpin de chez Leclerc|Lire la suite]]'''''
  
 
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Version du 31 janvier 2008 à 12:22

Pinpin de chez Leclerc

En 1975, j'avais 20 ans quand mes pas ont croisé ceux de Marpin qui travaillait au Centre Leclerc situé au 33 rue Jean Jaurès, emplacement maintenant occupé par le commerce «Maisons du Monde ». C'était le premier centre Leclerc que « l'épicier de Landerneau » avait ouvert à l'extérieur de sa ville et les anciens Brestois se souviennent certainement de cet entrepôt très sommaire, car le but était de vendre le moins cher possible. Les fioritures n'étaient donc pas de mises ! C'est dans ce lieu que j'allais faire connaissance du monde professionnel, pas toujours très tendre, mais si c'était à refaire c'est là que je recommencerais car ce n'est pas dans du coton mais dans de tels lieux qu'on apprend la vie, la vraie vie, auprès de formateurs innés comme Marpin !

Marpin avait 57 ans quand je l'ai connue et vu de mes 20 ans, c'était une « archi-vieille » ! Sa mission principale consistait à déconsigner les bouteilles de la clientèle. Elle distribuait des petits billets indiquant le prix de la consigne et le nombre de bouteilles rendues, billet remis par le client à la caissière pour une déduction sur le montant de ses achats. Entre ses casiers, installés près de la porte des livraisons rue de la 2ème DB, Pinpin bravait les courants d'air et papotait avec les clients ravis de trouver une oreille attentive et une humeur toujours égale et rieuse. En fait, Marpin était la confidente d'une bonne partie de la clientèle à qui Edouard Leclerc offrait gratuitement une psychologue ! A sa façon, elle respectait « le boss » et me disait à mon arrivée dans l'entreprise : « Viens m'aider à ranger les casiers. On ne sait jamais, Doudou pourrait passer ! » « Doudou ? C'est qui Marpin ? » « Ton patron, andouille ! » Et oui, Monsieur Leclerc, Doudou c'était votre surnom ! ... Lire la suite

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