Interview-Sillage : Claude Urvoy professeur de Judo : Différence entre versions
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− | de judo. Le jeune marin de la Royale | + | |
− | est alors loin de s'imaginer que plus d'un | + | Claude Urvoy obtient sa ceinture noire de judo. Le jeune marin de la Royale est alors loin de s'imaginer que plus d'un demi-siècle plus tard, l'aventure durerait encore. À l'occasion des cinquante ans du Dojo Brestois (qu'il a créé en 1958) germe l'idée d'un livre sur le club. Finalement ce sera "Voyage au coeur du judo" les mémoires d'un passionné, résolument tourné vers ce qui, plus qu'un sport, est l'école de toute une vie. |
− | demi-siècle plus tard, l'aventure durerait | + | |
− | encore. À l'occasion des cinquante ans | + | ''« Je ne cherchais pas spécialement le judo, moi qui suis de Villeneuve-sur-Lot, pays du rugby. J'y suis venu grâce à la Marine ».'' |
− | du Dojo Brestois (qu'il a créé en 1958) | + | |
− | germe l'idée d'un livre sur le club. Finalement | + | À l'occasion d'une affectation à Saïgon, il découvre incidemment le judo. Et deux maîtres, les professeurs Déglise et Zonca. Ce dernier lui parle du Japon. Dès lors, Claude Urvoy n'aura de cesse que de rejoindre cette ''« terre promise »''. Il y fait deux séjours ponctués de nombreuses rencontres.<br/> |
− | ce sera | + | Celles de grands maîtres japonais, mais aussi celle plus surprenante de Nicolas Bouvier (écrivain-voyageur et photographe suisse) sur le Cambodge bateau qui l'amène de Saïgon à Yokohama pour lors du deuxième voyage.<br/> |
− | les mémoires d'un passionné, résolument | + | Il l'hébergera quelque temps, assez pour s'améliorer en photographie. Ce qui lui permettra d'illustrer abondamment son ouvrage. Étonnamment aussi, c'est la découverte dans un café fréquenté par des Japonais francophiles de Georges Brassens. |
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− | judo, moi qui suis de Villeneuve-sur-Lot, | + | Plus tard, il ira le voir trois fois à Bobino. Avant même la fin de son engagement, on lui propose de travailler au Mexique, à Paris. Mais c'est à Brest |
− | pays du rugby. J'y suis venu grâce à la | + | qu'il crée ex nihilo le Dojo, un club qui bien vite va faire parler de lui. Il prône le respect et un judo où la technique prime sur la force et où l'esprit offensif est une vertu première.<br/> |
− | Marine ». À l'occasion d'une affectation | + | Ses convictions vont se traduire par de nombreux succès, ceux notamment des Pierre Le Caër, Jean-Claude Le Bihan, Christian Habasque, Sonia Kerjean, figures de proue d'un club qui sera 24 fois consécutivement (record inégalé et inégalable ?) champion de Bretagne par équipes et duquel plus de mille ceintures noires sont issues.<br/> |
− | à Saïgon, il découvre incidemment le | + | Et au Dojo, le mot fidélité n'est pas un vain mot. Aujourd'hui ils sont 23 à y être depuis 40 ans. |
− | judo. Et deux maîtres, les professeurs | + | |
− | Déglise et | + | Toutefois le « Voyage » n'a pas toujours été un chemin semé de roses. Claude Urvoy, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et qui à 76 ans enseigne toujours, n'y fait pas l'économie des démêlés du Dojo avec la Fédération française. |
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Cet article est extrait du Magazine Sillage N°135 - avr.-mai. 2009 |
6 avril 1955 à Yokosuka, Japon :
Claude Urvoy obtient sa ceinture noire de judo. Le jeune marin de la Royale est alors loin de s'imaginer que plus d'un demi-siècle plus tard, l'aventure durerait encore. À l'occasion des cinquante ans du Dojo Brestois (qu'il a créé en 1958) germe l'idée d'un livre sur le club. Finalement ce sera "Voyage au coeur du judo" les mémoires d'un passionné, résolument tourné vers ce qui, plus qu'un sport, est l'école de toute une vie.
« Je ne cherchais pas spécialement le judo, moi qui suis de Villeneuve-sur-Lot, pays du rugby. J'y suis venu grâce à la Marine ».
À l'occasion d'une affectation à Saïgon, il découvre incidemment le judo. Et deux maîtres, les professeurs Déglise et Zonca. Ce dernier lui parle du Japon. Dès lors, Claude Urvoy n'aura de cesse que de rejoindre cette « terre promise ». Il y fait deux séjours ponctués de nombreuses rencontres.
Celles de grands maîtres japonais, mais aussi celle plus surprenante de Nicolas Bouvier (écrivain-voyageur et photographe suisse) sur le Cambodge bateau qui l'amène de Saïgon à Yokohama pour lors du deuxième voyage.
Il l'hébergera quelque temps, assez pour s'améliorer en photographie. Ce qui lui permettra d'illustrer abondamment son ouvrage. Étonnamment aussi, c'est la découverte dans un café fréquenté par des Japonais francophiles de Georges Brassens.
« J'y allais quand le moral était plus bas ».
Plus tard, il ira le voir trois fois à Bobino. Avant même la fin de son engagement, on lui propose de travailler au Mexique, à Paris. Mais c'est à Brest
qu'il crée ex nihilo le Dojo, un club qui bien vite va faire parler de lui. Il prône le respect et un judo où la technique prime sur la force et où l'esprit offensif est une vertu première.
Ses convictions vont se traduire par de nombreux succès, ceux notamment des Pierre Le Caër, Jean-Claude Le Bihan, Christian Habasque, Sonia Kerjean, figures de proue d'un club qui sera 24 fois consécutivement (record inégalé et inégalable ?) champion de Bretagne par équipes et duquel plus de mille ceintures noires sont issues.
Et au Dojo, le mot fidélité n'est pas un vain mot. Aujourd'hui ils sont 23 à y être depuis 40 ans.
Toutefois le « Voyage » n'a pas toujours été un chemin semé de roses. Claude Urvoy, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et qui à 76 ans enseigne toujours, n'y fait pas l'économie des démêlés du Dojo avec la Fédération française.
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