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Construction des ateliers des Capucins : Différence entre versions

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DD2 1572- Note relative à l'agrandissement des ateliers de machinerie du port de Brest Année 1856
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L'insuffisance des ateliers de machinerie du port de Brest date de longtemps déjà. Elle s'était manifestée alors que la flotte à vapeur n'avait point encore pris ce grand développement des dernières années et longtemps avant que la marine militaire fût entrée dans la phase de transformation de son matériel flottant. Bientôt tout celui à voiles comprenant toute la marine du haut bord aura disparu et fait place à un matériel à vapeur nouveau ou transformé, muni d'appareils moteur plus compliqués et d'un entretien plus difficile et plus dispendieux que les anciennes machines à rouet qui étaient les seules en usage à l'époque de la création des ateliers de Brest. La puissance des appareils a grandi en même temps. Dans deux années, après achèvement des travaux actuellement commandés et dont l'exécution est poursuivie activement, la création du nouveau matériel et  la transformation de l'ancien auront ajouté à la flotte à vapeur de 1850 40 à 45 mille chevaux. Ces accroissements d'un matériel qui coûte si cher en main d'œuvre pour son installation et pour son entretien fait ressentir plus grande encore l'insuffisance des ateliers de machinerie du grand port de l'Océan qui éloigné de tout centre industriel doit se suffire par ses propres ressources. Cette insuffisance qui a été une cause incessante de gêne et de retard et qui continuant toujours, compromet le service de la manière la plus fâcheuse démontre avec évidence l'urgence et l'impérieuse nécessité à l'agrandissement du groupe des ateliers du plateau des Capucins, comprenant la fonderie, la chaudronnerie et l'ajustage. Mais il nous reste à faire voir que si le projet d'agrandissement présenté par les directions des travaux hydrauliques et des constructions navales satisfait largement aux besoins du moment établi sans exagération et ne fait pourtant que répondre à ceux prévus d'un avenir très prochain.
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L'atelier d'ajustage du port de Brest qui est chargé de l'exécution de tous les travaux concernant le matériel, les armements et les installations dans les chaudières en atelier qui exigent de l'ajustage occupe trois locaux distincts établis sur différents points de l'arsenal. Il comprend :
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• L'atelier de la boussolerie présentant un développement superficiel de 600 mètres carrés avec les magasins annexes qu'il est indispensable d'avoir ( ?) à ces ateliers : il est situé sur la rive gauche de la Penfeld. Cédé aux constructions navales par la direction des mouvements, par suite d'une récente mesure générale, il a toujours été considéré comme suffisant tout juste aux armements divers
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• L'atelier du petit ajustage et des pompes présentant un développement superficiel total de 1200 mètres carrés avec dépendances pour dépôts en sus. Il est situé sur la rive droite de la Penfeld à proximité de l'atelier des martinets derrière celui des grandes forges
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• L'atelier du grand ajustage présentant un développement superficiel total de 3903 mètres carrés. Il est situé sur le plateau des Capucins là où l'agrandissement s'est projeté. Il faudrait compter en us de ce dernier chiffre environ 800 mètres carrés que des besoins impérieux découlant du développement des travaux ont conduit à prélever sur les annexes de l'atelier du montage au profit de celui d'ajustage proprement dû. La grande quantité de travaux de bord dans ces dernières années correspondant à une diminution du nombre d'appareils moteurs en montage à l'atelier a rendu possible ce changement de destination. Finalement le développement superficiel total de l'atelier du grand ajustage s'est trouvé à 4703 mètres carrés environ.
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• La grande halle de montage avec ses annexes présentant un développement superficiel total de 2185 mètres carrés réduit à 1385 mètres carrés par la cession à l'ajustage d'une partie des annexes. Située sur le plateau des Capucins, elle est contiguë à l'atelier du grand ajustage.
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La convenance et l'utilité au point de vue de la bonne gestion de grouper dans un même local celui du plateau des Capucins, tout le personnel et tout le matériel de l'ajustage, aujourd'hui éparpillés sur différents points de l'arsenal commandent l'abandon de l'atelier du petit ajustage et de l'atelier de boussolerie. Cette mesure est du reste devenue indispensable par suite de l'obligation où l'on est de céder des locaux à d'autres services dont le développement est devenu nécessaire et auxquels l'emplacement manque pour se développer. C'est donc par suite, un accroissement superficiel de 1200 mètres carrés environ à donner à l'atelier d'ajustage du plateau des Capucins, à titre de compensation pour la cession faite à d'autre services et sans qu'il en doive résulter aucun agrandissement des moyens de production de l'atelier. Enfin on peut dire qu'il y a toute une création à faire, celle des magasins pour les divers et nombreux objets confectionnés en approvisionnement et pour les modèles. Aujourd'hui ces objets sont déposés dans divers locaux mal commodes et dans des baraques en bois provisoires couvertes en toile. Ces baraques seules se trouvent  à proximité des ateliers. Les autres lieux de dépôt sont éparpillés en divers endroits de l'arsenal. La superficie actuelle de tous ces locaux affectés à l'emmagasinement des objets est d'environ 1200 mètres carrés et malgré leur étendue ce service n'est point assuré mais un établissement unique créé en vue de cette destination spéciale qui présenterait le même développement superficiel serait suffisant. En résumé le développement total des ateliers d'ajustage et de montage qui ont un personnel commun est aujourd'hui de 7888 mètres carrés en sus desquels il conviendrait de compter les 1000 à 1200 mètres carrés occupés par les magasins. Le projet d'agrandissement du grand atelier d'ajustage du plateau des Capucins en ajoutant un développement superficiel de 8637 mètres carrés environ à ce qui existe déjà aura donc seulement doublé l'importance des établissements actuels supposés groupés dans une même localité. Cet agrandissement est tout juste proportionné à l'accroissement pris dans ces dernières années par la marine à vapeur qui n'est pas près d'avoir atteint les dernières limites de cette phase de développement inaugurée par l'application des propulseurs hélicoïdaux mais par la satisfaction qu'il donne aux nouvelles exigences du travail de machinerie en permettant d'étendre l'application aux travaux d'ajustage d'un outillage puissant par le nombre et par la grandeur, il aura pour effet de faire en réalité plus que doubler les moyens de production actuels de notre arsenal qui se trouveront de cette manière mis au niveau des besoins du service pour un certain temps jusqu'à ce que le développement rapide des travaux de machinerie vienne rompre de nouveau l'équilibre et à en juger par la marche ascendante qu'on observe dans l'accroissement du personnel de l'atelier, cette époque ne serait pas éloignée. L'effectif du personnel pris au 1er janvier de chaque année qui en 1847 n'était que de 190 s'est élevé progressivement aux chiffres suivants :
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1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 1855 1856
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235 242 280 292 324 342 363 501 631
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Il est en ce moment de 871. Le rez de chaussé de la halle centrale actuelle qui seul convient à l'établissement des machines outils au dessus d'une certaine grosseur, long de 15 axes de colonnes, suffire au logement de 13 outils de moyenne grosseur et des trois machines motrices des ateliers. Il y a place en outre pour un certain nombre de machines diverses que leur faible encombrement a permis d'installer dans les recoins ou vides disponibles, d'un accès assez aisé en tant qu'on considère les dimensions très restreintes et le faible poids des pièces qui peuvent y être travaillées. Après l'agrandissement de la halle centrale d'ajustage, les machines motrices à vapeur augmentées en nombre seront reportées dans deux annexes transversales qui relient la halle centrale aux deux autres halles. L'espace occupé aujourd'hui par elles deviendra alors disponible pour l'établissement des trois outils de moyenne grosseur tels  par exemple que des machines à raboter de grandeur comparable aux plus fortes de celles présentement en service à l'atelier. L'emplacement du rez de chaussée actuel de la grande halle centrale peut donc être considéré capable de recevoir 16 machines outils de moyenne grosseur. Le nombre de ces outils aujourd'hui en service dans nos ateliers qui à cause de leur grosseur ne peuvent être installés que dans un rez de chaussée est de 14, ce sont les plus fortes machines outils que nous possédons pour le moment. Durant toute la guerre dernières et encore à présent tout l'outillage de l'atelier a fonctionné jour et nuit sans qu'il ait pu suffire les plus indispensables des travaux. Cette grande insuffisance de l'outillage du port de Brest est notamment du plus gros a été une grande gêne pour le service et une cause constante d'arrêt. Par le travail de nuit, mesure anormale pour un atelier comme celui d'ajustage et préjudiciable à la discipline et à la bonne organisation du service intérieur, nous avons pu doubler la puissance de notre production, ce puisque malgré ces moyens artificiels il y a eu insuffisance portée à ce point de voir la masse des travaux de réparation des machines des bâtiments à vapeur à flot durer le double et le triple du temps qui eut été nécessaire si l'on avait disposé de moyens convenables, il faut conclure de là que doubler seulement nos ressources en matériel comme en localité, ce serait vouloir rendre permanent notre puissance actuelle. Seulement nous gagnerions à cela de pouvoir supprimer le travail de nuit en occupant le jour tout le personnel attaché à la conduite des machines outils, aujourd'hui scindé en deux brigades qui alternent à tour de rôle pour les travaux de jour et de nuit.
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Nous estimons que le développement donné à l'atelier du grand ajustage permettra de loger dans de bonnes conditions de service un matériel supplémentaire à peu près double de celui actuel et si la coupée de la partie centrale du plancher, du premier étage de la grande halle d'ajustage a l'inconvénient de réduire le nombre et l'importance des outils qui auraient pu y trouver place, il est bien racheté pour le précieux avantage dû à cette disposition de pouvoir installer dans le rez de chaussée et desservir par un chariot mobile semblable à ceux des halles de montage, un nombre assez considérable de gros outils d'une puissance en rapport avec les nouvelles exigences et donc une portion est déjà commandée en Angleterre. Ainsi la part faite à l'outillage dans ces agrandissements de l'atelier qui double seulement la superficie des ateliers d'ajustage actuels, est comparative même beaucoup plus grande que la part faite aux travaux d'ajustage proprement dits. Il y aura proportionnellement plus de machines et même d'établis. C'est, nous le répétons, une disposition très avantageuse du projet qui en augmente beaucoup la valeur. La tendance actuelle est en effet  dans un grand développement de l'outillage qui permet de travailler vite et bien, et qui produit avec économie. L'emploi des machines est avantageux dans les arsenaux de la marine. En donnant la faculté de doubler, quand les circonstances l'exigent, la production il résout en grande partie une des plus sérieuses difficultés du temps présent, celle du recrutement du personnel. Non seulement, il y a besoin d'un moins grand nombre d'ouvriers mais encore le niveau de leur capacité professionnelle peut être abaissée sans inconvénient.
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(...) Les ateliers d'ajustage, de montage et de fonderie doivent donc croître ensemble et parallèlement.
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(...)
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L'atelier actuel de grosse chaudronnerie formé de neufs hangars successifs, largeur de 10m80 et longueur de 46m80 présente une superficie de 4488 mètres carrés. On a concentré dans ces ateliers tous les travaux de grosse chaudronnerie de cuivre et ceux de grosse tôlerie comprenant la confection et les réparations des chaudières à vapeur, des soutes en tôles, des canots et des bâtiments de servitude en tôle, la confection du barrotage en fer qui prend une très grande extension, la réparation des coques en fer. L'insuffisance du local n'a pas été reconnu moindre pour un atelier dont les travaux se développent dans une proportion extraordinaire  que pour celui de l'ajustage. Le chiffre de l'effectif complet de son personnel, compté au 1er janvier de janvier qui était de 123 en 1851 s'est élevé progressivement
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1852 1853 1854 1855 1856
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151 158 179 320 301
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Il est aujourd'hui de 356 et malgré cet énorme accroissement réalisé dans un laps de cinq années, l'arriéré dans les travaux augmente.  Les neuf travées dont est formé cet atelier sont occupés de la manière suivante :
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• Une travée entière sert de salle de gabarits, de grandes plates formes en bois y ont été installées
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• Deux travées sont occupées par les moteurs de l'atelier des machines outils, les fours, les forges
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• Une travée distincte est affectée au travail de tuyautage et de chaudronnerie de cuivre
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• Une travée entière (elle est insuffisante) sert de dépôt des apparaux et de dépôt des matières. Pour la facilité des mouvements et l'économie du travail, les matières spéciales à ces ateliers lourdes et encombrantes doivent être déposées à côté des consommateurs
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• Les quatre travées restantes sont affectées aux travaux d'assemblage, de rivetage et de montage pour la réparation et la confection neuve des objets dont l'énumération a été fournie précédemment
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Il n'y a point place pour l'emmagasinement  de chaudières de rechange ou en approvisionnement et pour parer à l'insuffisance du dépôt des matières qui, à lui seul, occupe les trois quarts d'une travée, il a fallu dans ces derniers temps construire une grande baraque provisoire à proximité de l'atelier.
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Enfin le zingage qui provisoirement est établi dans un local contigu à l'atelier du petit ajustage et réclamé comme ce dernier pour l'agrandissement de l'atelier des martinets doit être placé dans les attributions de l'atelier de grosse chaudronnerie qui avec les forges emploi le plus le zingage. Le local actuellement affecté aux travaux de zingage, local très bien disposé, mais d'une insuffisance de plus en plus grande à mesure que l'usage du zingage s'étend, a les dimensions en superficie d'une des travées de l'atelier de grosse chaudronnerie.
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Nous venons d'exposer l'emploi présent des localités qui font partie de l'atelier de grosse chaudronnerie. Il nous reste actuellement à établir l'étendue de ses besoins toujours incessants. Pour satisfaire aux exigences des travaux incombant à l'atelier de la grosse chaudronnerie, il faudrait pouvoir affecter :
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1. Une travée à l'établissement des plates formes à tracer ou de la salle des gabarits. Augmentation sur l'état de choses : 0%
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2. Trois travées à l'établissement et à l'installation des machines motrices dont le nombre devra être doublé, des machines outils dont le nombre devra être accru, des forges, des fours à réchauffer les tôles et les cornières dont le nombre devra être considérablement augmenté. Augmentation sur l'état de choses : 50%
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3. Une travée distincte pour le travail de chaudronnerie de cuivre tel que le tuyautage. Augmentation : 0%
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4. Deux travées au moins à l'établissement du dépôt des matières et de celui des outils et des apparaux et des objets de concours livrés par les autres ateliers , et dernier servant en partie de salle de remise des objets à réparer ou hors de service. Augmentation : 1/4%
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5. Deux travées au moins, à l'emmagasinement des chaudières de rechange ou en approvisionnement, cet espace pouvant contenir un ensemble de 200 chevaux environ : présentement, il n'existe point de magasin semblable, les chaudières neuves ou réparées et l'excédant de celles à réparer dont le travail ajourné ne peut être entrepris, restent sur les quais qu'elles embarquent et où elles souffrent beaucoup. Ce magasin devient une création toute nouvelle.
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6. Deux travées à l'établissement de l'atelier de zingage, actuellement installé dans un local provisoire. Augmentation : 100%
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Voilà un ensemble de 11 travées ayant une destination distincte dont l'utilité est basée sur des besoins, dès à présent reconnus.
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L'agrandissement projeté de l'atelier de grosse chaudronnerie par la création de 9 travées semblables à celles déjà existantes laissera sept d'entre elles à la disposition des travaux de rivetage, d'assemblage  et de montage concernant les réparations et les confections neuves de toute espèce. Pour donner une idée des travaux possibles dans un tel espace nous dirons qu'on ne pourrait y travailler plus de 2500 à 3000 chevaux à la fois, toute autre espèce de travail étant suspendue. Cet espace, amplement proportionné pour les exigences du moment ne tarderait pas à devenir étroit et bientôt insuffisant, si le développement des travaux de grosse chaudronnerie devrait suivre la progression continue et rapide que nous observons depuis la création de ces ateliers, nous pensons en effet que ce développement est loin d'avoir atteint sa limite, nous pouvons donc sûrement prévoir l'époque peu éloignée où le nouvel atelier sera devenu insuffisant. Le terrain à acquérir par  la marine en vue de la construction des neuf hangars nouveaux laissera un emplacement disponible pour les agrandissements extérieurs.
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Version du 14 septembre 2011 à 11:37

Capucins photo 08.jpg Portail

Capucins

Il y a actuellement 146 articles liés à ce sujet.

Construction des ateliers des Capucins

La construction des ateliers des Capucins fut décidée afin de répondre aux besoins de construction de nouvelles machines propulsives : ils devinrent progressivement le lieu de la fabrication, de l'assemblage et de la réparation des machines à vapeurs, mais aussi de machines alternatives, de lignes d'arbres et de moteurs auxiliaires équipant les vaisseaux de guerre, dans un souci permanent d'être à la pointe des dernières nouveautés techniques.

Le véritable point de départ de l'édification d'ateliers pour la construction de machines à vapeur date de 1840 quand le ministre de la marine le baron Duperré décida par dépêche ministérielle du 23 août la mise en chantier de 3 frégates mixtes de 450 chevaux. Sous la pression des évènements d'Orient et de la signature du traité du 15 juillet entre l'Angleterre, la Prusse, la Russie et l'Autriche, la guerre menaçait alors l'Europe. L'insuffisance des ateliers du port pour l'exécution de ces travaux fut reconnue par le ministre, il fallait alors réfléchir aux établissements qu'on pourrait créer pour fabriquer le plus grand nombre possible de grandes machines. Le choix se porta sur le plateau des Capucins en raison de l'espace qu'il proposait mais aussi du fait de sa proximité avec les forges.

Dans un courrier adressé au préfet de la part du directeur des travaux hydrauliques et bâtiments civils, il était dit ceci « les dispositions d'ensemble de cette fonderie vont faire l'objet du présent rapport mais comme elle n'est autre chose que le complément des ateliers entrepris depuis quelques années pour créer à Brest les moyens de réparer et de construire les machines des bateaux à vapeur de toute grandeur employés dans la marine royale » Dans ce même courrier lié à l'avant projet de la fonderie des constructions navales, une note du directeur des constructions navales disait ceci « L'insuffisance des ateliers en métaux du génie maritime est depuis longtemps au port de Brest une cause bien reconnue de retard dans les travaux de ce service, cet inconvénient s'est manifesté avec plus de gravité que jamais dans les armements récents qui viennent d'être effectués et le directeur des constructions navales en saurait trop insister pour obtenir que l'achèvement de ces ateliers soit poussé avec toute la célérité possible »

Nous apprenons également à travers les archives, qu'il y avait une pénurie de tailleurs de pierre ce qui suscita des retards dans l'édification des ateliers.

En 1840, le pavillon de la chaudronnerie était bâti près de l'atelier des forges. Au rez de chaussée se trouvaient les machines et les outils pour le travail des gros ouvrages, 4 feux de forge et des fourneaux pour la fonte des petites pièces en cuivre. Au 1er étage se trouvaient 4 autres feux de forge, les outils et les machines pour les ouvrages petits et moyens. Une chambre au rez de chaussé contenait 2 machines à vapeur de 12 chevaux chacune. En 1840, le pavillon était considéré comme terminé. La dépense occasionnée réunie à celle du prolongement des forges était estimée à 285 000 francs. Quant à l'atelier des forges, l'atelier primitif avait été bâti en 1785, et contenait 36 forges, en 1840 il y avait 44 forges ordinaires et 8 grands feux.

L'atelier de montage, en 1840 formait une dépendance de l'atelier de chaudronnerie, il était déjà terminé et livré à la direction des constructions navales, on pouvait d'ores et déjà construire et monter les chaudières d'un bateau à vapeur de 180 à 200 chevaux. Néanmoins, il était dit ce ci « lorsque le rocher contre lequel il est appuyé aura été excavé, on pourra l'augmenter de 4 nouvelles travées (...) au moyen de cet agrandissement il pourra servir pour construire et monter les chaudières de 2 bateaux à vapeur de 200 chevaux chacun ». Les dimensions de cet atelier étaient de 25mètres72 pour 15mètres50 de large.

A côté se trouvait l'atelier des mécaniciens, qui en 1840 était en cours d'exécution, ses dimensions étaient les mêmes que l'atelier de montage, cet atelier était divisé en deux étages par un plancher intermédiaire. On disait ceci « Cet atelier pourra être prolongée de 4 travées ainsi que le précédent après l'achèvement des excavations qui se poursuivent sans interruption dans le rocher qui touche le pignon nord, l'atelier présentera alors une superficie disponible de 1440 mètres carrés (720m² au rez de chaussée et 720m² au 1er étage)

Dans le rapport sur les ateliers à fer de la direction des constructions navales rédigé conformément à la dépêche du 9 octobre 1840 il était dit ceci « Le projet de Messieurs Fauveau et Menu de Mesnil comprend tous les ateliers demandés par la dépêche du 8 août 1840 » c'est-à-dire l'atelier de fonderie, l'atelier d'ajustage, l'atelier de montage et l'atelier pour la confection et le montage des chaudières. L'ensemble des travaux de construction et d'agrandissement s'étalèrent de 1841 à 1865.

Grâce aux archives, nous avons retrouvé des éléments concernant les effectifs de l'atelier des machines rassemblant l'usinage, l'ajustage et le montage. Ainsi que de l'atelier de chaudronnerie.

La fonderie des Capucins en 1858.jpg

Au niveau de l'atelier de chaudronnerie, on peut signaler que l'effectif est passé de 151 en 1852 à 358 en 1861, en ce qui concerne l'atelier de fonderie, nous avons moins d'éléments, on sait que en 1861 et en 1862 les effectifs étaient respectivement de 130 et de 139. Nous apprenons d'ailleurs que le recrutement à la fonderie se faisait principalement par l'apprentissage du fait de l'absence de cette spécialité.


Effectifs de l'atelier des machines de 1848 a 1913.jpg

DD2 1572- Note relative à l'agrandissement des ateliers de machinerie du port de Brest Année 1856

L'insuffisance des ateliers de machinerie du port de Brest date de longtemps déjà. Elle s'était manifestée alors que la flotte à vapeur n'avait point encore pris ce grand développement des dernières années et longtemps avant que la marine militaire fût entrée dans la phase de transformation de son matériel flottant. Bientôt tout celui à voiles comprenant toute la marine du haut bord aura disparu et fait place à un matériel à vapeur nouveau ou transformé, muni d'appareils moteur plus compliqués et d'un entretien plus difficile et plus dispendieux que les anciennes machines à rouet qui étaient les seules en usage à l'époque de la création des ateliers de Brest. La puissance des appareils a grandi en même temps. Dans deux années, après achèvement des travaux actuellement commandés et dont l'exécution est poursuivie activement, la création du nouveau matériel et la transformation de l'ancien auront ajouté à la flotte à vapeur de 1850 40 à 45 mille chevaux. Ces accroissements d'un matériel qui coûte si cher en main d'œuvre pour son installation et pour son entretien fait ressentir plus grande encore l'insuffisance des ateliers de machinerie du grand port de l'Océan qui éloigné de tout centre industriel doit se suffire par ses propres ressources. Cette insuffisance qui a été une cause incessante de gêne et de retard et qui continuant toujours, compromet le service de la manière la plus fâcheuse démontre avec évidence l'urgence et l'impérieuse nécessité à l'agrandissement du groupe des ateliers du plateau des Capucins, comprenant la fonderie, la chaudronnerie et l'ajustage. Mais il nous reste à faire voir que si le projet d'agrandissement présenté par les directions des travaux hydrauliques et des constructions navales satisfait largement aux besoins du moment établi sans exagération et ne fait pourtant que répondre à ceux prévus d'un avenir très prochain. L'atelier d'ajustage du port de Brest qui est chargé de l'exécution de tous les travaux concernant le matériel, les armements et les installations dans les chaudières en atelier qui exigent de l'ajustage occupe trois locaux distincts établis sur différents points de l'arsenal. Il comprend : • L'atelier de la boussolerie présentant un développement superficiel de 600 mètres carrés avec les magasins annexes qu'il est indispensable d'avoir ( ?) à ces ateliers : il est situé sur la rive gauche de la Penfeld. Cédé aux constructions navales par la direction des mouvements, par suite d'une récente mesure générale, il a toujours été considéré comme suffisant tout juste aux armements divers • L'atelier du petit ajustage et des pompes présentant un développement superficiel total de 1200 mètres carrés avec dépendances pour dépôts en sus. Il est situé sur la rive droite de la Penfeld à proximité de l'atelier des martinets derrière celui des grandes forges • L'atelier du grand ajustage présentant un développement superficiel total de 3903 mètres carrés. Il est situé sur le plateau des Capucins là où l'agrandissement s'est projeté. Il faudrait compter en us de ce dernier chiffre environ 800 mètres carrés que des besoins impérieux découlant du développement des travaux ont conduit à prélever sur les annexes de l'atelier du montage au profit de celui d'ajustage proprement dû. La grande quantité de travaux de bord dans ces dernières années correspondant à une diminution du nombre d'appareils moteurs en montage à l'atelier a rendu possible ce changement de destination. Finalement le développement superficiel total de l'atelier du grand ajustage s'est trouvé à 4703 mètres carrés environ. • La grande halle de montage avec ses annexes présentant un développement superficiel total de 2185 mètres carrés réduit à 1385 mètres carrés par la cession à l'ajustage d'une partie des annexes. Située sur le plateau des Capucins, elle est contiguë à l'atelier du grand ajustage.

La convenance et l'utilité au point de vue de la bonne gestion de grouper dans un même local celui du plateau des Capucins, tout le personnel et tout le matériel de l'ajustage, aujourd'hui éparpillés sur différents points de l'arsenal commandent l'abandon de l'atelier du petit ajustage et de l'atelier de boussolerie. Cette mesure est du reste devenue indispensable par suite de l'obligation où l'on est de céder des locaux à d'autres services dont le développement est devenu nécessaire et auxquels l'emplacement manque pour se développer. C'est donc par suite, un accroissement superficiel de 1200 mètres carrés environ à donner à l'atelier d'ajustage du plateau des Capucins, à titre de compensation pour la cession faite à d'autre services et sans qu'il en doive résulter aucun agrandissement des moyens de production de l'atelier. Enfin on peut dire qu'il y a toute une création à faire, celle des magasins pour les divers et nombreux objets confectionnés en approvisionnement et pour les modèles. Aujourd'hui ces objets sont déposés dans divers locaux mal commodes et dans des baraques en bois provisoires couvertes en toile. Ces baraques seules se trouvent à proximité des ateliers. Les autres lieux de dépôt sont éparpillés en divers endroits de l'arsenal. La superficie actuelle de tous ces locaux affectés à l'emmagasinement des objets est d'environ 1200 mètres carrés et malgré leur étendue ce service n'est point assuré mais un établissement unique créé en vue de cette destination spéciale qui présenterait le même développement superficiel serait suffisant. En résumé le développement total des ateliers d'ajustage et de montage qui ont un personnel commun est aujourd'hui de 7888 mètres carrés en sus desquels il conviendrait de compter les 1000 à 1200 mètres carrés occupés par les magasins. Le projet d'agrandissement du grand atelier d'ajustage du plateau des Capucins en ajoutant un développement superficiel de 8637 mètres carrés environ à ce qui existe déjà aura donc seulement doublé l'importance des établissements actuels supposés groupés dans une même localité. Cet agrandissement est tout juste proportionné à l'accroissement pris dans ces dernières années par la marine à vapeur qui n'est pas près d'avoir atteint les dernières limites de cette phase de développement inaugurée par l'application des propulseurs hélicoïdaux mais par la satisfaction qu'il donne aux nouvelles exigences du travail de machinerie en permettant d'étendre l'application aux travaux d'ajustage d'un outillage puissant par le nombre et par la grandeur, il aura pour effet de faire en réalité plus que doubler les moyens de production actuels de notre arsenal qui se trouveront de cette manière mis au niveau des besoins du service pour un certain temps jusqu'à ce que le développement rapide des travaux de machinerie vienne rompre de nouveau l'équilibre et à en juger par la marche ascendante qu'on observe dans l'accroissement du personnel de l'atelier, cette époque ne serait pas éloignée. L'effectif du personnel pris au 1er janvier de chaque année qui en 1847 n'était que de 190 s'est élevé progressivement aux chiffres suivants : 1848 1849 1850 1851 1852 1853 1854 1855 1856 235 242 280 292 324 342 363 501 631

Il est en ce moment de 871. Le rez de chaussé de la halle centrale actuelle qui seul convient à l'établissement des machines outils au dessus d'une certaine grosseur, long de 15 axes de colonnes, suffire au logement de 13 outils de moyenne grosseur et des trois machines motrices des ateliers. Il y a place en outre pour un certain nombre de machines diverses que leur faible encombrement a permis d'installer dans les recoins ou vides disponibles, d'un accès assez aisé en tant qu'on considère les dimensions très restreintes et le faible poids des pièces qui peuvent y être travaillées. Après l'agrandissement de la halle centrale d'ajustage, les machines motrices à vapeur augmentées en nombre seront reportées dans deux annexes transversales qui relient la halle centrale aux deux autres halles. L'espace occupé aujourd'hui par elles deviendra alors disponible pour l'établissement des trois outils de moyenne grosseur tels  par exemple que des machines à raboter de grandeur comparable aux plus fortes de celles présentement en service à l'atelier. L'emplacement du rez de chaussée actuel de la grande halle centrale peut donc être considéré capable de recevoir 16 machines outils de moyenne grosseur. Le nombre de ces outils aujourd'hui en service dans nos ateliers qui à cause de leur grosseur ne peuvent être installés que dans un rez de chaussée est de 14, ce sont les plus fortes machines outils que nous possédons pour le moment. Durant toute la guerre dernières et encore à présent tout l'outillage de l'atelier a fonctionné jour et nuit sans qu'il ait pu suffire les plus indispensables des travaux. Cette grande insuffisance de l'outillage du port de Brest est notamment du plus gros a été une grande gêne pour le service et une cause constante d'arrêt. Par le travail de nuit, mesure anormale pour un atelier comme celui d'ajustage et préjudiciable à la discipline et à la bonne organisation du service intérieur, nous avons pu doubler la puissance de notre production, ce puisque malgré ces moyens artificiels il y a eu insuffisance portée à ce point de voir la masse des travaux de réparation des machines des bâtiments à vapeur à flot durer le double et le triple du temps qui eut été nécessaire si l'on avait disposé de moyens convenables, il faut conclure de là que doubler seulement nos ressources en matériel comme en localité, ce serait vouloir rendre permanent notre puissance actuelle. Seulement nous gagnerions à cela de pouvoir supprimer le travail de nuit en occupant le jour tout le personnel attaché à la conduite des machines outils, aujourd'hui scindé en deux brigades qui alternent à tour de rôle pour les travaux de jour et de nuit. 

Nous estimons que le développement donné à l'atelier du grand ajustage permettra de loger dans de bonnes conditions de service un matériel supplémentaire à peu près double de celui actuel et si la coupée de la partie centrale du plancher, du premier étage de la grande halle d'ajustage a l'inconvénient de réduire le nombre et l'importance des outils qui auraient pu y trouver place, il est bien racheté pour le précieux avantage dû à cette disposition de pouvoir installer dans le rez de chaussée et desservir par un chariot mobile semblable à ceux des halles de montage, un nombre assez considérable de gros outils d'une puissance en rapport avec les nouvelles exigences et donc une portion est déjà commandée en Angleterre. Ainsi la part faite à l'outillage dans ces agrandissements de l'atelier qui double seulement la superficie des ateliers d'ajustage actuels, est comparative même beaucoup plus grande que la part faite aux travaux d'ajustage proprement dits. Il y aura proportionnellement plus de machines et même d'établis. C'est, nous le répétons, une disposition très avantageuse du projet qui en augmente beaucoup la valeur. La tendance actuelle est en effet dans un grand développement de l'outillage qui permet de travailler vite et bien, et qui produit avec économie. L'emploi des machines est avantageux dans les arsenaux de la marine. En donnant la faculté de doubler, quand les circonstances l'exigent, la production il résout en grande partie une des plus sérieuses difficultés du temps présent, celle du recrutement du personnel. Non seulement, il y a besoin d'un moins grand nombre d'ouvriers mais encore le niveau de leur capacité professionnelle peut être abaissée sans inconvénient. (...) Les ateliers d'ajustage, de montage et de fonderie doivent donc croître ensemble et parallèlement. (...) L'atelier actuel de grosse chaudronnerie formé de neufs hangars successifs, largeur de 10m80 et longueur de 46m80 présente une superficie de 4488 mètres carrés. On a concentré dans ces ateliers tous les travaux de grosse chaudronnerie de cuivre et ceux de grosse tôlerie comprenant la confection et les réparations des chaudières à vapeur, des soutes en tôles, des canots et des bâtiments de servitude en tôle, la confection du barrotage en fer qui prend une très grande extension, la réparation des coques en fer. L'insuffisance du local n'a pas été reconnu moindre pour un atelier dont les travaux se développent dans une proportion extraordinaire que pour celui de l'ajustage. Le chiffre de l'effectif complet de son personnel, compté au 1er janvier de janvier qui était de 123 en 1851 s'est élevé progressivement 1852 1853 1854 1855 1856 151 158 179 320 301


Il est aujourd'hui de 356 et malgré cet énorme accroissement réalisé dans un laps de cinq années, l'arriéré dans les travaux augmente. Les neuf travées dont est formé cet atelier sont occupés de la manière suivante : • Une travée entière sert de salle de gabarits, de grandes plates formes en bois y ont été installées • Deux travées sont occupées par les moteurs de l'atelier des machines outils, les fours, les forges • Une travée distincte est affectée au travail de tuyautage et de chaudronnerie de cuivre • Une travée entière (elle est insuffisante) sert de dépôt des apparaux et de dépôt des matières. Pour la facilité des mouvements et l'économie du travail, les matières spéciales à ces ateliers lourdes et encombrantes doivent être déposées à côté des consommateurs • Les quatre travées restantes sont affectées aux travaux d'assemblage, de rivetage et de montage pour la réparation et la confection neuve des objets dont l'énumération a été fournie précédemment Il n'y a point place pour l'emmagasinement de chaudières de rechange ou en approvisionnement et pour parer à l'insuffisance du dépôt des matières qui, à lui seul, occupe les trois quarts d'une travée, il a fallu dans ces derniers temps construire une grande baraque provisoire à proximité de l'atelier. Enfin le zingage qui provisoirement est établi dans un local contigu à l'atelier du petit ajustage et réclamé comme ce dernier pour l'agrandissement de l'atelier des martinets doit être placé dans les attributions de l'atelier de grosse chaudronnerie qui avec les forges emploi le plus le zingage. Le local actuellement affecté aux travaux de zingage, local très bien disposé, mais d'une insuffisance de plus en plus grande à mesure que l'usage du zingage s'étend, a les dimensions en superficie d'une des travées de l'atelier de grosse chaudronnerie. Nous venons d'exposer l'emploi présent des localités qui font partie de l'atelier de grosse chaudronnerie. Il nous reste actuellement à établir l'étendue de ses besoins toujours incessants. Pour satisfaire aux exigences des travaux incombant à l'atelier de la grosse chaudronnerie, il faudrait pouvoir affecter : 1. Une travée à l'établissement des plates formes à tracer ou de la salle des gabarits. Augmentation sur l'état de choses : 0% 2. Trois travées à l'établissement et à l'installation des machines motrices dont le nombre devra être doublé, des machines outils dont le nombre devra être accru, des forges, des fours à réchauffer les tôles et les cornières dont le nombre devra être considérablement augmenté. Augmentation sur l'état de choses : 50% 3. Une travée distincte pour le travail de chaudronnerie de cuivre tel que le tuyautage. Augmentation : 0% 4. Deux travées au moins à l'établissement du dépôt des matières et de celui des outils et des apparaux et des objets de concours livrés par les autres ateliers , et dernier servant en partie de salle de remise des objets à réparer ou hors de service. Augmentation : 1/4% 5. Deux travées au moins, à l'emmagasinement des chaudières de rechange ou en approvisionnement, cet espace pouvant contenir un ensemble de 200 chevaux environ : présentement, il n'existe point de magasin semblable, les chaudières neuves ou réparées et l'excédant de celles à réparer dont le travail ajourné ne peut être entrepris, restent sur les quais qu'elles embarquent et où elles souffrent beaucoup. Ce magasin devient une création toute nouvelle. 6. Deux travées à l'établissement de l'atelier de zingage, actuellement installé dans un local provisoire. Augmentation : 100% Voilà un ensemble de 11 travées ayant une destination distincte dont l'utilité est basée sur des besoins, dès à présent reconnus. L'agrandissement projeté de l'atelier de grosse chaudronnerie par la création de 9 travées semblables à celles déjà existantes laissera sept d'entre elles à la disposition des travaux de rivetage, d'assemblage et de montage concernant les réparations et les confections neuves de toute espèce. Pour donner une idée des travaux possibles dans un tel espace nous dirons qu'on ne pourrait y travailler plus de 2500 à 3000 chevaux à la fois, toute autre espèce de travail étant suspendue. Cet espace, amplement proportionné pour les exigences du moment ne tarderait pas à devenir étroit et bientôt insuffisant, si le développement des travaux de grosse chaudronnerie devrait suivre la progression continue et rapide que nous observons depuis la création de ces ateliers, nous pensons en effet que ce développement est loin d'avoir atteint sa limite, nous pouvons donc sûrement prévoir l'époque peu éloignée où le nouvel atelier sera devenu insuffisant. Le terrain à acquérir par la marine en vue de la construction des neuf hangars nouveaux laissera un emplacement disponible pour les agrandissements extérieurs.



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