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Cinquantenaire du PL Guérin en 1983

Le 15 octobre 1983, le Patronage Laïque Guérin fêta son CINQUANTENAIRE.

Discours de Monsieur E. BEREST

Madame la Présidente, Monsieur le Député, Mesdames, Messieurs,

Vous avez constaté, Madame la Présidente, ainsi que tous ceux qui sont ici, la présence nombreuse des membres du Conseil Municipal, toutes opinions confondues, puisque je reconnais dans l’assistance plusieurs collègues, soit conseillers, soit adjoints, c’est la preuve qu’il y a en tous les cas, une unité.

En ce qui concerne la présence ici et ce qui signifie ma présence ici, je voulais le souligner nettement, n’ayant pas l’intention de prendre longuement la parole, mais ayant quand même de toute évidence l’obligation de faire une ou deux mises au point.

Madame la Présidente, vous avez voulu évoquer ici, Monsieur le Maire de Brest, et une intervention qu’il a faite récemment. À travers ma propre présence, je serais très content de vous faire parvenir le discours qu’a fait (c’est sans doute à celui-là que vous faites allusion) Monsieur le Maire de Brest, car je dois le dire très franchement, en tant qu’enseignant, je trouve préférable, d’abord de ne pas faire de procès d’intention, et ensuite, surtout quand on fait des citations, il faut les faire très exactement. Car, quand les propos sont pesés comme les vôtres l’étaient, il faut penser que les propos des autres le sont aussi.

Aussi, je ne me laisserais pas entraîner sur ce terrain pas plus que ne me laisserais entraîner au Relecq-Kerhuon où nous ne sommes pas.

En dépit de l’esprit accapareur des Brestois, les Kerhueurs sont encore indépendants, qu’ils soient de ceci ou de cela, ce n’est donc pas le lieu ici, je ne pense pas du moins, pour les évoquer.

Je ne parlerais donc que de Brest, mais à ce sujet, vous me permettrez, Madame, la Présidente, de parler d’une manière plus personnelle maintenant.

Toujours en parlant au nom de la Municipalité, il y a 6 ans, ce patronage a été inauguré, c’était en 1977, et j’avoue que j’éprouve une singulière joie à être officiellement, dans le patronage, personnellement, étant donné qu’il faisait partie de la programmation que nous avions mise au point avec le Président de la Société des Patronages Laïques Municipaux ici présent, et nous avions fait un programme d’ensemble avec des priorités.

Je rappelle aux anciens qui sont là, et je dis à ceux qui n’étaient pas là ou qui ont peut-être un peu perdu la mémoire, je crois que Mme la Présidente du Patronage Le Gouill est là quelque part et qu’elle avait été prioritaire pour son patronage. Je rappelle que le Foyer Laïque de Saint-Marc, avait eu également une priorité, et je rappelle que la 3ème priorité qui avait été décidée par la municipalité que j’avais, à ce moment-là, l’honneur de présider, la 3ème priorité avait été décidée, programmée, financée de ce temps. Ce qui fait que quand je suis dans cette maison je me trouve tout de même un petit peu chez moi.

C’est normal pour les gens qui sont au Conseil Municipal, mais je dois dire que j’ai suivi de très près la construction de ce Patronage, même si les évènements politiques, auxquels nous sommes tous sujets, ont amené en 1977, je n’étais pas là pour apporter mon témoignage, n’ayant d’ailleurs pas été convié à y être, mais je tenais à rappeler rapidement ce souvenir, en admirant la qualité du mobilier et je dois le dire aussi la qualité de l’immobilier que je vois ici.

Madame la Présidente, je suis très heureux de voir avec quelle attention, vous vous penchez sur le problème scientifique. J’en dirais quelques mots dans un instant. Quand j’évoque, avec Monsieur Caro, tout à l’heure, nous évoquions le passé, nous l’avons évoqué tous les deux, avant la réunion, car nous avons aussi un passé commun lui et moi, mais quand nous évoquons le passé, je ne peux pas ne pas évoquer le vieux Patronage Guérin et les misérables baraques que nous avons connus jusqu’en 1977.

Je constate que 6 années après, même si elles sont peut-être insuffisantes, elles tiennent encore à peu près le coup, elles demandent peut-être à être agrandies. Ce n’est pas moi le premier qui à l’époque actuelle parle le plus de rigueur et d’austérité, c’est un discours que nous entendons et malheureusement, il est de saison, et nous sommes bien obligés, nous aussi, de le répéter et de dire que pour les patronages laïques, comme pour le reste, pour les patronages municipaux, comme pour le reste, il ya ce qui est souhaitable et ce que nous souhaitons tous, et ce qui est possible avec la réalité que nous connaissons et ce que nous essayerons de faire en commun.

Voilà la petite précision que je voulais donner. Je n’ai pas prononcé le mot « fatidique » dont on attendait que je le prononce, à la suite de l’intervention de Madame la Présidente des Œuvres Laïques, je me suis arrangé pour ne pas le prononcer, et je ne le prononcerais pas.

Mais ce regroupement de personnes que l’on a évoqué tout à l’heure, en disant qu’il était en danger, je ferais remarquer qu’il ne paraît pas, pour l’instant, dans un péril extraordinaire dans cette maison, et que je demande qu’on apporte les preuves qu’il y a effectivement péril, affiché et remarquable en ce domaine.

En ce qui concerne quelques-uns qui se trouvent dans cette salle, je m’excuse de parler de moi, mais au bout d’un certain temps c’est un peu ce qu’on est conduit à faire, je crois être le premier (je fais appel à la mémoire de Monsieur le Président du P.L. Sanquer qui est là), je suis le premier à avoir attiré l’attention des patronages laïques municipaux, sur la nécessité dans laquelle il serait avec la Ville, d’avoir des permanents, et ceci bien avant 1977, j’ai seulement ajouté ceci : qu’il fallait bien les choisir, de telle manière que n’arrive pas un moment où un conflit n’éclate, idéologique ou autre, entre le groupe et le permanent choisi, et les responsables qui sont ici savent bien que c’est un des dangers de l’opération dans le domaine délicat du socio-culturel. Je voulais également rappeler ce souvenir.

Enfin, Madame la Présidente, vous avez cité EINSTEIN, vous me permettrez de faire aussi une citation, pour terminer. C’est un petit peu le défaut des enseignants, on est toujours un petit peu enseignant, et ceci, rien que pour dire que la Laïcité appartient à tout le monde, dans le sens dans lequel j’ai voulu l’entendre tout à l’heure, je suis moi aussi un laïc, vous me permettrez, prolongeant Einstein, de citer quelqu’un qui fut sans doute un des premiers laïcs, et qui à propos, il y a 200 ans, d’objets qui étaient à cette époque, ceux que nous regardons aujourd’hui et cette micro-informatique que vous désirez et que vous devez avoir, cet homme, parlant de techniques d’il y a 250 ans, disait que le fait qu’on fasse en sorte que tout le monde les connaissent, c’était ça qui était l’essentiel. C’est le sens de la phrase d’Einstein, Madame. Je viens de citer quelqu’un qui fut un très grand laïc, c’est celui qui a lancé l’encyclopédie : c’est DIDEROT.

Diderot dont nous fêterons solennellement à Brest, l’année prochaine, en 1984, le bi-centenaire de sa mort, et la Municipalité de Brest, s’engage fermement dans cette célébration, qui est une célébration nationale, comme la Marine Nationale s’y engagera fermement avec la Municipalité de Brest.

Parce qu’encore une fois, la laïcité appartient à tout le monde, Diderot appartient à tout le monde, et le Patronage Laïque Guérin appartient aussi à tout le monde.

Merci,

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