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Camaret-sur-Mer : Différence entre versions

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== Camaret hier ==
 
 
 
==== La pêche à la langouste ====
 
 
Début 1900, dans un contexte économique catastrophique avec l'arrêt de la pêche à la sardine, la reconversion des pêcheurs se porte sur la langouste. Elle est déjà pêchée l'été à Camaret et aussi ramenée d'Espagne par deux mareyeurs de Camaret, débarquée à [[is_city::Brest]] et acheminée vers Paris.
 
 
Il faut donc transformer les bateaux et en construire d'autres pour ce nouveau type de pêche qui utilise des casiers.
 
 
Les bateaux pêchent dans le raz de Sein, à [[Molène]] et [[Ouessant]] et en trois ans, la ressource est rapidement épuisée.
 
 
Autre lieu de pêche, le plateau de Rochebonne, à l'ouest de Bordeaux, pendant trois ans. Puis ce sera Belle Ile pendant un an et à partir de cette période, les bateaux vont augmenter en taille pour aller pêcher en Cornouaille anglaise, aux Scilly ou du côté du Portugal.
 
 
Puis ils iront encore plus loin, au Maroc et certains seront basés à Marseille pour pêcher au large de la Tunisie. 
 
A partir de 1955, de nouveaux bateaux partent au large de la Mauritanie.
 
C'est l'âge d'or de la pêche à la langouste. Vingt huit bateaux d'une trentaine de mètres pêchent sur la même zone plus ceux de Douarnenez, soit un total de cinquante quatre bateaux. En 1963, à cause de la surexploitation, survient une première crise.
 
 
La prospection de nouvelles zones de pêche les conduit aux Antilles, au Vénézuela, à Terre Neuve, dans le golfe de Guinée, le canal du Mozambique, Madagascar, la Réunion et les îles Kerguélen où la ressource est la plus abondante.
 
Les camarétois travaillaient au casier et plus généralement au chalut en Mauritanie.
 
 
La deuxième période de pêche à la langouste verra le rachat des bateaux par des sociétés comme France Langouste sur Douarnenez et Kuhn sur Brest.
 
A partir de 1967, diminution du nombre de bateaux pour arriver à cinq bateaux en 1980. La pêche sera officiellement terminée en 1990.
 
 
Certains bateaux rentraient avec trente cinq tonnes de langoustes vivantes conservées en vivier et des queues de langouste congelées.
 
 
L'état sanitaire du vivier était contrôlé une à deux fois par jour à bord des langoustiers mauritaniens, par un plongeur.
 
 
Au début, les mauritaniens embarquaient douze hommes et en fin d'exploitation, ils n'étaient plus que dix au maximum.
 
 
Tout était débarqué ici, Camaret étant le premier port langoustier d'Europe.
 
 
 
Il ne reste plus actuellement que 16 à 17 pêcheurs côtiers répartis entre Camaret, [[Morgat]] et 1 ou 2 sur Brest.
 
 
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==== La construction navale ====
 
 
La construction navale traditionnelle se passe sans problème de l'ordinateur.
 
On choisit d'abord un modèle, souvent un bateau existant, auquel on apporte éventuellement des modifications.
 
 
Le patron du chantier réalise une maquette, appelée demi-coque, au 1/20ième ou au 1/40ième pour les langoustiers mauritaniens (1956). Elle est réalisée avec des planchettes de 1 cm d'épaisseur.
 
 
Le prix du bateau est calculé en fonction de la longueur de la quille en pieds et ce jusqu'à la seconde guerre mondiale.
 
Si l'accord se fait, la maquette est démontée pour reproduire le contour des planchettes sur le plan.
 
 
Chaque ligne verticale, membrure, permet de calculer les valeurs pour passer au tracé grandeur nature. On utilise des clous pour visualiser les mesures et on lisse tous ces points avec une règle souple.
 
Après ce premier tracé transversal, on fait ensuite le tracé longitudinal, ( comme si on voyait le bateau par dessus ), puis on fait un deuxième tracé et on procède de la même façon ( clous puis lisses ).
 
Pour un bateau de 18 m de long, il fallait 3 personnes pendant un mois et demi pour réaliser les plans et les gabarits.
 
 
Les plateaux de chêne pour réaliser les {{w|membrure|membrures}}, sont choisis en fonction de ces gabarits, un même plateau servant pour une partie droite et une partie gauche, pour équilibrer les efforts.
 
 
On commence par la quille, qui est la colonne vertébrale du bateau.
 
 
Viennent ensuite les membrures (les côtes) constituées de 5 à 6 pièces assemblées en quinconce.
 
 
Puis on place le bordé (la peau) constitué de planches de bois clouées sur les membrures. Pour rigidifier l'ensemble des membrures, on fixe deux ceintures (bordé plus épais) : l'une à l'extérieur au ras du pont, l'autre à l'intérieur au niveau de la zone d'échouage.
 
 
Chaque bordé est cloué alternativement à bâbord et à tribord pour éviter que la coque ne travaille. On utilise des clous carrés, les {{w|carvelle|carvelles}}, non pointus et enfoncés perpendiculairement au fil du bois pour éviter l'éclatement. Le bois serre sur les clous et il est impossible ensuite de les enlever.
 
 
Vient ensuite le {{w|calfatage}}, c'est à dire le bouchage des interstices entre les bordés. On utilise des cordons de chanvre tressé (lusin) de différentes épaisseurs, du plus petit au plus gros, trempés dans de l'huile de lin et du goudron de Norvège. Il sont enfoncés à l'aide de ciseaux à calfats (ou fers à calfats) et d'un marteau à calfat. On termine avec un cordon d'étoupe que l'on roule au préalable sur le pantalon, pour l'étanchéité finale.
 
 
Vient ensuite le masticage à l'aide de mastic de vitrier à l'huile de lin.
 
On termine par trois couches de peinture.
 
 
La durée de vie des bateaux est fonction du nombre de couches de peinture ; une fois par an en général, voire deux pour les « mauritaniens » pour éviter les {{w|tarets}}.
 
 
Pour le pont, le plat-bord et le pavois, partie au dessus du pont, on utilise des résineux, en général du sapin rouge.
 
 
Les chênes viennent, au départ, de la région, puis de la forêt du Gâvre.
 
La quille de la réplique de la [[Belle-Étoile]] en 1992 vient de la forêt de Soissons. On utilisait également de l'orme pour des bateaux plus petits.
 
 
Pour les mâts, des bois venant de forêts russes (le spruce) car de croissance lente, plus dense et donc plus solide, ou du mélèze de montagne, sont aussi employés.
 
 
 
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==Camaret aujourd'hui==
 
 
=== La pêche côtière ===
 
 
Camaret est devenu un port de petite pêche côtière.
 
 
Le quartier maritime de Camaret compte 23 navires immatriculés dont une partie pêche dans le [[Parc Naturel Marin d'Iroise]]. La taille des bateaux est inférieure à 12m.
 
 
Les espèces les plus pêchées sont le bar, la daurade, le lieu jaune, l'éperlan, la crevette rose, la sole et l'araignée de mer.
 
 
{{Infobox bateau
 
| image = Morskoul.jpg
 
| légende = Le Morskoul à Camaret-sur-Mer
 
| nom = Morskoul
 
| coque = bois
 
| indicatif radio = FT5953
 
| ancien nom = La Croix du Sud ( LS 280581 / Les Sables d'Olonne )
 
| port d'attache = Camaret
 
| tonnage = 6,34 (tx)
 
| image = Morskoul.jpg
 
| légende = Le Morskoul à Camaret-sur-Mer
 
| année de construction = 1974
 
| type = Trémailleur
 
| longueur = 8,62
 
| largeur = 3,03
 
| puissance = 85 Kw
 
| équipage = 1
 
| chantier = St Gilles Croix de Vie
 
| immatriculation = CM 280581
 
}}
 
 
 
De retour de pêche, Xavier Ménesguen, patron du '''Morskoul''', nous parle de son métier et du port.
 
 
 
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Version du 12 février 2016 à 19:08


Camaret-sur-Mer
Arrondissement Châteaulin
Canton Crozon
Code Insee 29022
Code postal 29570
Maire
Mandat en cours
Nadine Servant (DVG)
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Presqu'île de Crozon
Latitude
Longitude
48° 16' 36'' Nord
       4° 35' 44'' Ouest
/ 48.276667, -4.595556
Altitude 0 m (mini) - 65 m (maxi)
Superficie 11,64 km²
Population sans
doubles comptes
2 668 hab.
(1999)
Densité 229 hab./km²




Anse de Camaret vue de la pointe du Grand Gouin
Anse de Camaret02.jpg

Pointe de Pen Hir

Les "Tas de Pois"
Pte Pen-Hir01.jpg


Le Rocher du Lion
Rocher du lion01.jpg



Panoramas

Le Toulinguet et l'Anse de Pen Hat


L'anse de Pen Hir et la pointe de la Tavelle

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