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Brest (chanson) : Différence entre versions

(Nouvelle page : <poem> A jongler avec les jours avec les semaines J'ai perdu mon élan j'ai perdu mon haleine Les loups garous des gares égorgent les sirènes Tous les vaisseaux rouillés de Brest...)
 
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Tous les vaisseaux rouillés de Brest meuglent leur peine
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Brest sur Elorn, Brest sur Penfeld, Brest après guerre
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Où les bagnoles filent dans les rues perpendiculaires
 
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Béton armé de fer, bateaux, armée de mer
 
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Brest et ses rues sans âme, sans âme que le vent
 
Brest et ses rues sans âme, sans âme que le vent
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Les lavandières de la pluie ont blanchi le soleil
 
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Mes yeux au bout du ciel ont lancé leurs abeilles.
 
Mes yeux au bout du ciel ont lancé leurs abeilles.
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''Paroles et musique de Gérard Guillou/Delahaye''
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extrait du disque "Le printemps" 1979
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avec l'aimable autorisation des Editions Pluriel
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[[catégorie : Paroles de chanson]]
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[[Catégorie:Musique]]

Version actuelle datée du 24 juillet 2014 à 12:46

Brest


A jongler avec les jours avec les semaines
J'ai perdu mon élan j'ai perdu mon haleine
Les loups garous des gares égorgent les sirènes
Tous les vaisseaux rouillés de Brest meuglent leur peine

Brest sur Elorn, Brest sur Penfeld, Brest après guerre
Où les bagnoles filent dans les rues perpendiculaires
Béton armé de fer, bateaux, armée de mer
Mon père et mon grand-père ont vécu de la guerre
J'y ai rêvé comme à un grand soleil d'acier
Qui roulait sur les vagues, flottait sur mes cahiers
Où chaque jour j'écris une maxime en haut de page :
« Faut aimer son prochain » , « la vie n'est qu'un passage »

Brest, oh ma blanche morte aux hanches de pleine mer
Tu bouffes à tous les bateliers de l'univers
Les cales des fruitiers soufflaient l'Afrique mauve
Je n'étais qu'un enfant tranquille au regard fauve.
Mon œil éclate en rouge dans le minium des coques
Des navires étranglés entre radoub et docks
Les bassins d'ombre où les bouches d'égout s'engouffrent
J'étais un Indien pétri de charbon et de soufre.
Mes chevaux d'air se sont perdus dans les rues droites
Ils ont filé les bateaux blancs et les pirates
Les Américains nous jetaient des carambars
Et partaient en riant se saouler dans les bars

Les mouettes sur le dépotoir crient piou piou
Les mouettes sur l'école de guerre crient piou piou
Les mouettes sur la rade et les bateaux crient piou piou
"Qui es-tu toi l'homme à genoux
Qui marches sur la terre,
Qui voles dans les airs,
Qui nages dans la mer
Piou piou?"

Brest et ses rues sans âme, sans âme que le vent
Qui rôde de la rue de Siam au Pont Levant
Les lavandières de la pluie ont blanchi le soleil
Mes yeux au bout du ciel ont lancé leurs abeilles.
Le vent, le vent, le vent souffle rue Jean Jaurès
Soulève les jupons des filles et les caresse
De sa main de velours sa large main de sel
Qui fait chanter les drisses et fait l'amour au ciel.

Troadic, dis moi, cours tu toujours le long des rues?
As-tu fermé les yeux entre les bras des grues,
Leur tendresse rouillée, leur dentelle de ferraille
As-tu trouvé la mort paisible et ses semailles?
Lorsque les chiens du temps me feront rendre gorge
Quand les poumons du vent n'attiseront plus mes forges
Guide moi d'une main, éclaire un peu ma route
Dans le train des vaincus, des vainqueurs
Et de ceux qui doutent

Les mouettes sur le dépotoir crient piou piou
Les mouettes sur l'école de guerre crient piou piou
Les mouettes sur la rade et les bateaux crient piou piou
"Qui es-tu toi l'homme à genoux
Qui marches sur la terre,
Qui voles dans les airs,
Qui nages dans la mer
Piou piou?"

Paroles et musique de Gérard Guillou/Delahaye

extrait du disque "Le printemps" 1979

avec l'aimable autorisation des Editions Pluriel

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