Yvonne Page: biographie
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FRANÇAISE HÉROÃQUE ET BRETONNE EXEMPLAIRE, YVONNE NOUS LAISSÉ SON AUTOBIOGRAPHIE DONT J'AI EXTRAIT BIEN SUCCINTEMENT DES ÉTAPES QUI ONT COMPTÉ DANS SA RICHE ET DURE EXISTENCE. |
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Recueilli et trié par « "˜tit Jacques » alias Jacques Page, son « benjamin » et alias « Jakes »
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nous étions, et depuis des années, les deux seuls survivants, les seuls à même de témoigner à la fois du passé, du présent et du futur de notre lignée...
Nous étions deux, Yvonne, le quatrième enfant...
Comme Yvonne vient calmement et en douceur de rejoindre nos parents et nos ancêtres, me voici promu au rang de « Patriarche », seul restant en ce bas monde de la génération des « aînés ». Et cela me fait un drôle d'effet - à moi de tout temps le « Benjamin » appelé « "˜tit Jacques » - de me trouver maintenant le seul « aîné », le « Jakes Kozh », le Vieux Jacques... Il me faut m'y faire, Yvonne garde avec Maman et Jean la plus grande place, la plus chaleureuse et la plus reconnaissante dans mon souvenir et dans mon cœur. Je n'arrive pas à me sentir seul...
C'est pourquoi j'ai senti l'impérieux besoin de lui dédier ce petit, ce très succinct résumé de ce qu'elle a été, de ce qu'elle a vécu, afin que nous tous, mes enfants, mes neveux et nièces, nos petits-enfants - enfin tous - sachent quelle femme, quelle Maman, quelle combattante et quelle victime réactive et agissante elle a été. Et ce qu'elle a gagné comme joies, comme succès, comme victoires, avec des moyens matériels très limités mais des qualités de cœur et d'esprit illimitées : sa porte, sa table et son accueil, toujours simple, gai et généreux, ont toujours donné bonheur et chaleur à ceux qu'elle aimait... et à bien d'autres qui le méritaient ou qui ne le méritaient pas ! Elle été - et de loin - la meilleure d'entre nous tous... et aussi la doyenne en âge !
Dans la biographie qu'elle a écrite en 1992, Yvonne raconte de façon pittoresque sa naissance, son enfance, son apprentissage et ses débuts de femme adulte, d'épouse et de mère.
Puis elle s'étend sur ce qu'a été pour elle la seconde guerre mondiale pendant laquelle, révoltée par la défaite de la France qu'elle n'a jamais voulu subir, elle a activement combattu l'occupant nazi. Elle a connu les geôles de la Gestapo, elle a été incorporée dans les FFI, les « Forces Françaises (gaullistes) de l'Intérieur » où elle a été officiellement enregistrée comme « soldat » et décorée. Si au lieu d'attendre elle avait procédé à son officialisation dès la fin de la guerre, elle aurait été promue « Lieutenant » - officier ! - tout en n'ayant jamais été militaire. Mais elle a toujours été modeste et elle relate des faits héroïques d'une façon discrète, presque banale.
Ensuite, de 1944 à 1954, elle décrit avec modération et pudeur les déboires, les turpitudes et les souffrances de sa vie d'épouse et de mère de famille. Période sombre et douloureuse.
Enfin, définitivement séparée de son indigne époux, elle s'est « expatriée » à Toulon où elle a élevé seule ses trois enfants, leur assurant au quotidien « la matérielle », leur donnant un éducation exemplaire et les conduisant tous les trois aux études supérieures.
Retraitée à soixante ans et poursuivant sa carrière professionnelle par des missions indépendantes jusqu'à soixante-dix ans, elle enfin « pris du bon temps » et a voyagé en Afrique, en Italie, en Grande-Bretagne, en Corse pour son plaisir. Elle a aussi rendu visite sur visite à ses enfants et à pas mal de parenté : nous sommes issus d'une « famille nombreuse » !
Pour terminer, je relate les visites que nous lui rendions à la maison de retraite toulousaine où elle a séjourné et à l'hôpital où elle a achevé sa vie terrestre et commencé sa vie éternelle...
PUISQUE C'EST YVONNE QUI NOUS A LAISSÉ SES ÉCRITS, C'EST A ELLE QUE JE DONNE LA PAROLE.
Yvonne nous a raconté ainsi sa naissance :
Elle a nous raconté ainsi sa prime adolescence :
Elle nous a raconté ensuite son adolescence avancée, ses quinze ans:
Et puis Yvonne nous dit les débuts de sa vie d'adulte :
Quand le malheur arrive ...
La défaite et la débâcle de la France
En juin, les troupes allemandes arrivent à Brest et occupent la ville...
Yvonne est incarcérée :
Yvonne continue à vivre, la guerre continue et fait rage :
Avec la guerre, toujours la guerre, viennent la maladie et la douleur...
...et même la douleur de perdre Monique...
La guerre se poursuit, cruelle, tragique, mais il faut continuer à vivre...
Les bombes, les restrictions alimentaires, le manque de vêtements...
« Et je n'accepte toujours pas la défaite ! »
Nos Jeunes esquivent le Service du Travail Obligatoire en Allemagne
Des nouvelles de la poursuite des hostilités
Le siège de Brest et la libération de notre ville
Encore la maladie...!
...et le combat patriote continue !
Et voici la période appelée « LA LIBÉRATION »
La création de l'Entreprise « Carrosserie Léon Lamour »
Le régime des privations décroît, Léon « reprend du poil de la bête » et c'est moins drôle...
En cette année 1945, l'Allemagne ayant capitulé le 8 Mai, la France se remet et panse ses plaies, ses immeubles en ruines, ses gens mutilés...
La vie continue et le travail aussi...
... et voici l'avènement de Marie-Hélène !
La Carrosserie LAMOUR progresse, il faut s'organiser, se faire seconder...
Le travail, l'activité... et les déboires.
Les déboires financiers... des manières triviales, la réputation atteinte.
Léon de mal en pis...
ET VOICI LE DERNIER ALINÉA DE L'AUTOBIOGRAPHIE QU'YVONNE A ÉCRITE :
