Construction du quartier de Pontanézen
Construction du quartier de Pontanézen | |
Un article de : | TAPAJ |
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Parution : | octobre 1991 |
N° : | 7 |
Auteur : | Mohamed Saki |
La construction de Pontanézen répondait aux nécessités très pressantes de relogement que Brest connaissait pendant les années soixante. Le quartier fut considéré dès le départ comme une cité transit et point de passage temporaire.
Réputation
La réputation malheureusement encore tenace du quartier a sa source, en partie, de cette fonction qu'on lui attribuait et de sa situation géographique à la périphérie de la ville. Pontanézen souffrait, d'autre part, de l'absence des équipements collectifs les plus élémentaires pour répondre aux besoins d'un ensemble résidentiel aussi important.
1971 voit l'arrivée des premiers habitants du quartier, mais sa construction n'était pas encore totalement achevée en 1973, toutes les routes n'étaient pas goudronnées ce qui les rendaient très boueuses et parfois impraticables après la pluie, dont le ciel brestois a toujours été généreux.
Isolement
Pontanézen ne sortit partiellement de son isolement et ne fut desservi par les transports publics qu'en 1975 dans la foulée de la réorganisation du réseau des bus de la communauté urbaine. Le désenclavement du quartier ne fut poursuivie que vers la fin des années 80, avec la construction de la passerelle au dessus de la rue du 8 mai et de l'ouverture sur la route de Gouesnou.
Par ailleurs, il n'y avait pas en 1974 de bureau de poste, et le quartier ne comptait que 2 téléphones publics. Le Centre Social fut construit en mai 1974, mais n'ouvrit qu'en 1975 ; en raison de l'absence d'infrastructures adéquates les jeunes souffraient d'un vide considérable.
Le Centre Commercial
La construction du Centre Commercial est venue combler un autre vide au moins aussi important. Avant son ouverture, les résidents s'approvisionnaient chez les marchands ambulants qui sillonnaient Pontanézen et tentaient de répondre aux besoins du quartier tant bien que mal. Cette situation avait énormément d'inconvénients ; en effet, il fallait constamment faire attention aux passages des marchands et s'y précipiter pour faire les achats, mais le moment de passage ne convenait pas toujours aux habitants...
Mohamed Saki