Sept photos du Port de Commerce de Brest : Différence entre versions
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rares immeubles encore debouts, surtout dans la partie Ouest. | rares immeubles encore debouts, surtout dans la partie Ouest. | ||
− | + | [[Image:Quaicriee.jpg|center|frame|Le quai de la criée en 1949]] | |
Ce quai (2ème Ouest) était démoli et l'amas de pierres descendait en pente douce vers | Ce quai (2ème Ouest) était démoli et l'amas de pierres descendait en pente douce vers | ||
la mer, permettant aux enfants d'y jouer. On apperçoit deux vieux vapeurs (peut-ëtre | la mer, permettant aux enfants d'y jouer. On apperçoit deux vieux vapeurs (peut-ëtre | ||
"Vapeurs Brestois" compagnie traversant la Rade devenue "Vedettes Armoricaines") | "Vapeurs Brestois" compagnie traversant la Rade devenue "Vedettes Armoricaines") | ||
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Cette photo prise sur l'actuel quai de la criée permet de voir ce qui est devenu le | Cette photo prise sur l'actuel quai de la criée permet de voir ce qui est devenu le | ||
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− | Le premier commerce est le bar-hôtel | + | Le premier commerce est le bar-hôtel de la Presqu'Ile tenu avant et après la guerre par |
Mr et Mme Bernard, au n° 14 dans le même immeuble que la boucherie mais à droite | Mr et Mme Bernard, au n° 14 dans le même immeuble que la boucherie mais à droite | ||
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− | Bretagne". Tout en longueur et perpendiculaire au quai, | ||
− | Photo prise en face du "Batiment A" lieu d'entrepôt de diverses marchandises | + | [[Image:Neige.jpg|center|frame|Neige 1952]] |
− | (pommes de terre) | + | Photo prise en face du "Batiment A", lieu d'entrepôt de diverses marchandises |
− | Au fond on peut voir à l'angle l'immeuble où se trouvait le bar "le Cargo" (devenu O Také) | + | (pommes de terre). Au fond on peut voir à l'angle l'immeuble où se trouvait le bar "le Cargo" (devenu O Také) et les "courtiers maritimes. Avant on distingue "chez Fournier" l'épicerie tenue par la célèbre Bigoudène. Les immeubles plus près "Mouettes", Patrouilleurs"... ne sont pas |
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encore reconstruits. | encore reconstruits. | ||
+ | [[Image:Boucherie1974.jpg |center|frame|La Boucherie en 1974]] | ||
Jos et Anna avaient vécu une partie de la guerre dans leur commerce se réfugiant dans | Jos et Anna avaient vécu une partie de la guerre dans leur commerce se réfugiant dans | ||
les abris lors des bombardements. L'immeuble ne fut pas détruit mais fut bien secoué. | les abris lors des bombardements. L'immeuble ne fut pas détruit mais fut bien secoué. | ||
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du bar et de la boucherie ainsi que les chambres de l'Hôtel. | du bar et de la boucherie ainsi que les chambres de l'Hôtel. | ||
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La boucherie fournit les bateaux de passage du genre caboteurs et petits pétroliers | La boucherie fournit les bateaux de passage du genre caboteurs et petits pétroliers | ||
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Jos et Anna Pérennès prirent leur retraite à 66 et 65 ans en 1974 et quittèrent le port en | Jos et Anna Pérennès prirent leur retraite à 66 et 65 ans en 1974 et quittèrent le port en | ||
1975. Le fonds de commerce fut d'abord transformé en bureaux puis devint le restaurant | 1975. Le fonds de commerce fut d'abord transformé en bureaux puis devint le restaurant |
Version du 25 mars 2006 à 14:04
Cet établissement tenu par Jean et Marie Le Ven fut détruit pendant la guerre. Mme Le Ven devenue veuve, réouvrit son bar après la guerre au bas de la rue Poullic Al Lor. Après la reconstruction la réouverture du bar hôtel se fait sous l'enseigne de "l'Ile d'Ouessant" qui vient seulement de disparaître.
Cette boucherie tenue par Jos et Anna Pérennès réouvrit après la guerre après transformations car le 14 quai de la douane (devenu plus tard 8) était un des rares immeubles encore debouts, surtout dans la partie Ouest.
Ce quai (2ème Ouest) était démoli et l'amas de pierres descendait en pente douce vers la mer, permettant aux enfants d'y jouer. On apperçoit deux vieux vapeurs (peut-ëtre "Vapeurs Brestois" compagnie traversant la Rade devenue "Vedettes Armoricaines")
Cette photo prise sur l'actuel quai de la criée permet de voir ce qui est devenu le "Grand Large"
Le premier commerce est le bar-hôtel de la Presqu'Ile tenu avant et après la guerre par Mr et Mme Bernard, au n° 14 dans le même immeuble que la boucherie mais à droite de l'entrée. A côté dans le petit immeuble était le café-tabacs tenu par Mme Piat puis par ses filles. Ce bar était fréquenté par de nombreuses personnes descendues de la ville tels les "représentants en voitures". Une vieille expression brestoise très usitée disait: "chez Piat au port de commerce" répondue souvent à celui qui posait la question "Où-ça?". Celui-ci fut revendu vers les années 60 à un exploitant qui l'agrandit dans le petit immeuble situé dans l'angle, construit après guerre, puis en rache- tant le bar de la Presqu'Ile dont il prit l'enseigne. Plusieurs propriétaires successifs l'ont ensuite modifié pour en faire ce que l'on connaît aujourd'hui.
Après la rue de Porstrein on voit ce que l'on appelait un "terrain vague" comme il en existait plusieurs sur le port. Celui était connu sous le nom de "Jardin à Bellion" sans doûte appartenant à cette famille et recouvert d'herbes folles. Au milieu existait une très grosse pierre lisse sur laquelle il était courant de voir des femmes laver leur linge, celui ci étant mis à sécher sans risques sur des fils installés dans ce but. Au coin de la rue se trouvait un pompe à eau qui facilitait la tâche et qui exista longtemps. C'était un magnifique terrain de jeux pour les nombreux enfants du quartier Ouest dit "quartier propre" en opposition à l'est dit "quartier noir". Cela provient du traffic des marchandises, l'est étant surtout utilisé à l'entrepôt et à la transformation du charbon, l'ouest au vin et aux agrumes. Des cabanes étaient souvent édifiées, et une sorte de souterrain existait au milieu. Un tel endroit attirait les enfants de "l'autre bout" et parfois même "d'en ville" et des conflits éclataient de temps en temps. Pour se rafraîchir le lieu de baignade était au pied de la station de pilotage, atteint par une échelle.
Sur ce terrain fut construit le hangar devenu "le Fourneau". On peut distinguer au fond un Blockhauss situé à l'emplacement de l'actuel "Roi de Bretagne". Tout en longueur et perpendiculaire au quai, il servait de stockage d'huiles.
Photo prise en face du "Batiment A", lieu d'entrepôt de diverses marchandises (pommes de terre). Au fond on peut voir à l'angle l'immeuble où se trouvait le bar "le Cargo" (devenu O Také) et les "courtiers maritimes. Avant on distingue "chez Fournier" l'épicerie tenue par la célèbre Bigoudène. Les immeubles plus près "Mouettes", Patrouilleurs"... ne sont pas encore reconstruits.
Jos et Anna avaient vécu une partie de la guerre dans leur commerce se réfugiant dans les abris lors des bombardements. L'immeuble ne fut pas détruit mais fut bien secoué. Il fut réhabité à la libération et les commerces réouvrirent après remise en état. Il abritait 3 familles au deuxième étage (Tante Rose, figure du port, comnnue pour son extrême gentillesse y vivait encore à la fin des années 80), le premier recevant les familles du bar et de la boucherie ainsi que les chambres de l'Hôtel.
Au fond de la cour fut construit après la guerre un petit appartement en étage. Le 28 juillet 1947, la maison fut encore bien ébranlée lors de l'explosion du Liberty-Ship. Plusieurs cloisons s'écroulèrent sans faire de victimes. L'immeuble construit sur des remblais avait "les pieds dans l'eau" et les murs en étaient imbibés jusqu'à l'étage. Il suffisait de soulever le couvercle de la fosse située dans la cour pour voir les mouvements de la marée.
La boucherie fournit les bateaux de passage du genre caboteurs et petits pétroliers jusqu'au remplacement de ceux-ci par de grosses unités. On y trouvait un dépôt de charcuterie. Après avoir connu la grande animation des années suivant la guerre, la boucherie assista au dépeuplement du port.
Jos et Anna Pérennès prirent leur retraite à 66 et 65 ans en 1974 et quittèrent le port en 1975. Le fonds de commerce fut d'abord transformé en bureaux puis devint le restaurant "l'abri des flots", les transformations permettant de refaire apparaître des murs de pierre avec voûtes oubliés jusque là puisque recouverts de bois pour tenter de faire disparaître l'humidité et le sel.
Témoignage de Claude Pérennès