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Kerenou (1486) Kerarnou (1540) Kerennou (1651) Kerinaou (1669) Kerinou (1746); parfois, le K initial est remplacé par Qu: Querinou ou Querennou.
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On trouve d'autres Kérinou en Bretagne, sous la même orthographe à Lochrist-Le Conquet, Crozon, Ploudalmézeau (noté également sous les formes Kereznou ou Kerenou), Saint-Evarzec, Plougasnou, Plouescat (29), Rospez (22) et Vannes (56); il s'agit là aussi de noms de villages ou de quartiers, voire même d'une plage à Plouénan (29).
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A Ploudaniel (29) existent la ferme de Kerinou ainsi qu'une croix (de Kerrinou) et un manoir (appartenant à la famille de Kerneau ou Kerno)
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On trouve encore, dans la région de Tréguier (22), Kerinou ou Kerino à Troguery, un calvaire, un village et la mention d'une ancienne seigneurie.
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(*) Les actes de propriété de la famille de Cornouaille font mention d'un manoir, d'une chapelle, d'un moulin, de marais et de prés et jardins.
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L'Office de la langue bretonne nous propose l'explication suivante :
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Kerinou : Toponyme composé de Kêr, village, lieu habité et d'un d'homme Rinou, (forme diminutif en -ou), de Rin, vieux-breton au sens de secret.
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Albert Deshayes, lui, suppose que Kerinou serait formé de Ker et d'un diminutif en ou du mot Rinot , probablement d'un ancien Rinalt et formé avec alt : élevé
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Il évoque encore plusieurs interprétations possibles :
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Ker = « hameau », « maison »
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+ Hin, hen = « ancien », avec le  pluriel "ou " : maisons anciennes
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+ rin = « secret », « être aimé » avec le diminutif "Rinou " (1050) : le hameau secret
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+ Renou (Reznou, Rennou), ancien Reith Nou  de Reith = régulier, correct, loyal et Nou = connu, fameux
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+ naou = « pente » (de rive) et « chute », du vieux breton nou, nau = cours d'eau
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D'autre part, les dictionnaires Favereau (breton contemporain) et  Rusquec (breton du Léon de 1895) proposent tous deux la même définition d'un mot proche de notre toponyme:
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kerc'hennou, pluriel de kerc'h, kerc'henn : avoine
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Remarque : dans plusieurs lieux nommés « Kerinou », il est fait état de l'existence d'un (ou plusieurs) moulin(s) à eau ou à vent.

Version du 24 mars 2011 à 20:20

Toponymie

Kerinou ? « Vous avez dit Kérinou ? »

1. Etat des lieux

A Brest, on sait qu'un manoir (XVème siècle) de la paroisse de Lambézellec, situé à l'emplacement de l'ancienne Ecole de Bonne Nouvelle, appartenait aux Comtes de Cornouaille (en breton Kerné, Kernew ou Kerneau), seigneurs de Kérinou (*).

La transcription du toponyme (nom de lieu) fait apparaître des variantes : Kerenou (1486) Kerarnou (1540) Kerennou (1651) Kerinaou (1669) Kerinou (1746); parfois, le K initial est remplacé par Qu: Querinou ou Querennou.

On trouve d'autres Kérinou en Bretagne, sous la même orthographe à Lochrist-Le Conquet, Crozon, Ploudalmézeau (noté également sous les formes Kereznou ou Kerenou), Saint-Evarzec, Plougasnou, Plouescat (29), Rospez (22) et Vannes (56); il s'agit là aussi de noms de villages ou de quartiers, voire même d'une plage à Plouénan (29).

A Ploudaniel (29) existent la ferme de Kerinou ainsi qu'une croix (de Kerrinou) et un manoir (appartenant à la famille de Kerneau ou Kerno)

On trouve encore, dans la région de Tréguier (22), Kerinou ou Kerino à Troguery, un calvaire, un village et la mention d'une ancienne seigneurie.

(*) Les actes de propriété de la famille de Cornouaille font mention d'un manoir, d'une chapelle, d'un moulin, de marais et de prés et jardins.

2. Mais savez-vous ce que signifie ce toponyme (nom de lieu)  ?

L'Office de la langue bretonne nous propose l'explication suivante : Kerinou : Toponyme composé de Kêr, village, lieu habité et d'un d'homme Rinou, (forme diminutif en -ou), de Rin, vieux-breton au sens de secret.

Albert Deshayes, lui, suppose que Kerinou serait formé de Ker et d'un diminutif en ou du mot Rinot , probablement d'un ancien Rinalt et formé avec alt : élevé Il évoque encore plusieurs interprétations possibles : Ker = « hameau », « maison » + Hin, hen = « ancien », avec le pluriel "ou " : maisons anciennes + rin = « secret », « être aimé » avec le diminutif "Rinou " (1050) : le hameau secret + Renou (Reznou, Rennou), ancien Reith Nou de Reith = régulier, correct, loyal et Nou = connu, fameux + naou = « pente » (de rive) et « chute », du vieux breton nou, nau = cours d'eau

D'autre part, les dictionnaires Favereau (breton contemporain) et Rusquec (breton du Léon de 1895) proposent tous deux la même définition d'un mot proche de notre toponyme: kerc'hennou, pluriel de kerc'h, kerc'henn : avoine Remarque : dans plusieurs lieux nommés « Kerinou », il est fait état de l'existence d'un (ou plusieurs) moulin(s) à eau ou à vent.

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