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Révision datée du 19 janvier 2014 à 20:59 par Cat (discussion | contributions) (Années 50/60 : l’enfance au cœur du projet)

Histoire du Patronage Laïque Municipal Guérin

80 ans d’histoires à partager

Cette exposition retrace des histoires du Patronage Laïque Municipal Guérin, de sa création sous le nom d’Etoile Rouge en 1933 jusqu’à nos jours. Un groupe de bénévoles s’est retrouvé tout au long de l’année 2013 pour réaliser cette exposition afin de célébrer les 80 ans de l’association. Nous avons eu la chance de nous appuyer sur un travail historique réalisé en 2003, des archives internes riches, et des témoignages enthousiasmants !

Merci à tous !

Vous pouvez retrouver l’intégralité des entretiens et certaines de nos archives sur Wiki-Brest. Nous y avons créé un portail concernant le quartier Saint-Martin. N’hésitez pas à l’enrichir de vos témoignages !

1933 : Naissance d’une Etoile Rouge

A l’origine, un club de football

Alain Caro était entraîneur des équipes de football, de basket et d’athlétisme. Membre du Conseil d’Administration, il est devenu président d’honneur dans les années 70.

Voici son témoignage :

«  J’avais 20 ans quand naquit la société sportive l'Etoile Rouge, issue de la fusion de 2 clubs de football : l'étoile rouge de St Marc et les "petits crampons de la place Guérin". »

« Les 1ères rencontres amicales débutèrent en 1934. N'ayant pas de terrain, toutes les rencontres se disputaient chez l'adversaire. Nos premiers pas furent pénibles car ceci entrainait de fortes dépenses personnelles de la part des dirigeants et des joueurs. »

« En 1935, nos dirigeants dénichent enfin un terrain en location sur la route de Paris. Chaque soir, leur journée de travail terminée, un groupe d'amis et de jeunes sportifs s'arment de pioches, de pelles et de brouettes, et, jusqu'à la tombée du jour, travaillent joyeusement et avec ardeur à niveler un terrain de football. »

Le stade fut inauguré le 29 septembre 1935 devant une assistance évaluée à 600 personnes.

Jean Grall a joué au foot à l'Etoile rouge :

"Les footballeurs n’avaient pas de maillots. Chacun cousait une étoile rouge sur sa chemise."

1936/1939 : les loisirs pour tous

Le Front populaire gouverna la France de 1936 à 1939 et réalisa de grandes réformes sociales : - les congés payés - les conventions collectives - la semaine de 40 heures Cette réduction du temps de travail permit aux ouvriers de bénéficier du samedi et fut appelé la semaine des deux dimanches.


Les manifestations sportives et culturelles de l’Etoile Rouge sont très populaires à Brest

Sous l'impulsion du président Jean L'haridon, l’Etoile Rouge organise le challenge corporatif Henri Piéplu, du nom de l’entrepositaire de la brasserie de Kérinou et Lambézellec. Il regroupe en compétition les principaux ateliers, chantiers et services de l'Arsenal, et les plus importantes entreprises privées de la ville.

Le challenge attire près d'un millier de spectateurs presque chaque samedi.

En 1936, l’Etoile Rouge crée un comité de loisirs :

L’été, des sorties pique-nique sont organisées chaque dimanche en car, en bateau, ou en petit train, qui remporte un gros succès : un train comporte 600 places et, parfois, il en faut deux pour transporter tout le monde ! Kermesses, bals se succèdent et la section théâtrale est créée avec le Patronage Laïque du Pilier Rouge. La première pièce "Munich Fantaisies" obtient un énorme succès.

La guerre 39/45 ralentit les activités

L’occupation partielle des locaux par l’armée allemande et les restrictions imposées à l’organisation des manifestations publiques (y compris sportives) réduisent l’activité de l’Etoile Rouge.

Une association solidaire :

En 1942, le contexte difficile pousse le comité de Direction à instituer une Caisse de solidarité destinée à venir en aide aux sociétaires en cas de décès, accidents, sinistres, survenant dans leurs familles.

1944 : on s’active pour repartir de plus belle !

Brest est libérée à l'automne 1944. Le terrain de football est en partie détruit par un fossé anti-char creusé par les Allemands. Dès la fin de l’année, les bénévoles de l’Etoile Rouge le remettent en état. Le terrain est vendu au début des années 60 et le garage Renault s’y installe. Il est encore présent aujourd’hui à cet emplacement.

Dans une cantine ouvrière de la rue Jean Jaurès, des jeunes jouent au ping-pong entre les repas ou après le travail. Sous l'impulsion de sportifs de l’Etoile Rouge, un tournoi de ping-pong est organisé. C’est ainsi que cette discipline, qui prendra plus tard le nom de tennis de table, démarre à Brest. L'étoile Rouge réunira les meilleurs joueurs de la ville et enlèvera plusieurs titres et tournois régionaux.

1946 : création du Patronage Laïque Guérin-Kérigonan

L’Etoile Rouge en devient la section sportive et prend le nom de Patronage Laïque Guérin Sports en 1950. Le PL Guérin-Kérigonan s’implante dans des baraques provisoires prêtées par la ville de Brest, le long de l’Allée Verte, (rue Mathieu Donnart Aujourd’hui). C’est l’initiative de M. Toullec, instituteur et conseiller municipal de Brest. Il en devient le Président.

L’appellation de « patronage laïque » n’est pas très courante au niveau national – alors que Brest compte 8 patronages et 1 foyer laïques ! Cette dynamique est née de la volonté d’émanciper les milieux populaires dans cette ville ouvrière et de s’affranchir de la tutelle cléricale et leurs patronages catholiques, alors très présents sur le territoire. Les patronages laïques sont historiquement attachés au développement des écoles publiques de leur quartier et se veulent partenaires des enseignants et des familles dans l’éducation des enfants et la formation des jeunes citoyens par le moyen des nombreuses activités sportives, culturelles et artistiques.

Années 50/60 : l’enfance au cœur du projet

André a grandi dans la cité de Kérigonan, à 2 pas du PL Guérin :

« L’école des garçons était situé dans l’actuelle École Guérin et l’école des filles était dans l’immeuble Proud’hon. Il n’y avait pas beaucoup de rapports entre garçons et filles. Le PL Guérin nous permettait de nous rencontrer et de faire des activités ensemble. » « Pendant les vacances, on allait à pied au vallon et à la plage de Saint-Marc : une heure de marche à pied du PL Guérin jusqu’à la grève, et en chantant s’il vous plait ! On était accompagné de moniteurs et monitrices, tous bénévoles. »

Jean Nédélec :

« Le jeudi, les enfants pouvaient participer à plusieurs activités, dont le ciné éducateur avec monsieur Hénaff, et moi-même. Je me souviens devoir interchanger les deux bobines du même film, pendant l’entracte, du PL Guérin au patro des Quatre Moulins, avec lequel on mutualisait l’achat de films éducatifs. »

Fête des écoles publiques : une fête annuelle incontournable

La fête des écoles publiques rassemblait une foule pour voir les chars des patronages, montant la rue Jean Jaurès direction le stade de Ménez-Paul où avait lieu le landi. C’était un spectacle à base de mouvements de gymnastique réalisés par les élèves. La légende rapporte que le soleil était toujours au rendez-vous, alors que la fête des écoles catholiques avait lieu sous la pluie…

Années 40/50 : place aux femmes !

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