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Escalier 1867 : Différence entre versions

(L'escalier 1867[www.portde.info])
(L'escalier 1867[www.portde.info])
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== L'escalier 1867[www.portde.info] ==
 
== L'escalier 1867[www.portde.info] ==
  
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Après 200 ans de tergiversations entre les pour et les contre un port de commerce, en l'anse de Porstrein, vit le jour par la décision de Napoléon III en date du 24 août 1859. Le génie militaire construisit des escaliers afin de permettre l'accès entre Brest et ce nouveau site marchand. Celui qui nous concerne fut bâti en complément du déjà existant depuis 1861/1863 et situé sur le Square du Port (Parc à chaînes). Sa notoriété dépassa celle de ce dernier pour deux raisons bien distinctes: a) Venant du centre ville via le Cours Dajot les piétons n'avaient plus la contrainte de descendre ou remonter par les longues rampes allant vers la gare et la porte Nationale. b) Le tournage réalisé par Jean Grémillon en 1939 le fit connaitre dans le monde entier.
  
Il est des surprises, il est des vérités. Cet escalier rejoingnant le Cours Dajot au port de commerce représente un atout mémoriel pour les brestois. Non seulement il fût (et aujourd'hui encore) le témoin de maintes et maintes échanges de la ville d'en haut vers celle d'en bas... et vis-versa, mais le film "Remorques" tourné en 1939 a projeté son profil, ses marches, la falaise et l'approche du port de commerce. Michèle Morgan m'a fait l'honneur de converser quelques dix minutes par téléphone interposé à son sujet. Chapeau bas à cette dame qui s'est mise au niveau de l'humain... dont elle fait partie... en offrant quelques souvenirs. En voici un m'ayant touché: "Il y a dans mes étonnements d'alors celui-ci: Un décor immense avec un ensemble de maison et de commerces divers en grandeur nature. Nous étions dans un univers créatif nouveau et moi l'intimidée par Jean Gabin çà m'a tellement impressionnée, si vous saviez. Je me suis permis de l'interrompre pour "Pardon, Madame, mais au fur et à mesure que vous le décrivez... je le regarde puisque une copie photographique de ce décor est accrochée dans ma salle de séjour"... "Quel bonheur! Merci".  
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Cet escalier représente un atout mémoriel pour les brestois. Non seulement il fût (et aujourd'hui encore) le témoin de maintes et maintes échanges de la ville d'en haut vers celle d'en bas... et vis-versa, mais le film "Remorques" tourné en 1939 a projeté son profil, ses marches, la falaise et l'approche du port de commerce. Michèle Morgan m'a fait l'honneur de converser quelques dix minutes par téléphone interposé à son sujet. Chapeau bas à cette dame qui s'est mise au niveau de l'humain... dont elle fait partie... en offrant quelques souvenirs. En voici un m'ayant touché: "Il y a dans mes étonnements d'alors celui-ci: Un décor immense avec un ensemble de maison et de commerces divers en grandeur nature. Nous étions dans un univers créatif nouveau et moi l'intimidée par Jean Gabin çà m'a tellement impressionnée, si vous saviez. Je me suis permis de l'interrompre pour "Pardon, Madame, mais au fur et à mesure que vous le décrivez... je le regarde puisque une copie photographique de ce décor est accrochée dans ma salle de séjour"... "Quel bonheur! Merci".  
  
 
   
 
   
 
Cet escalier a connu de nombreux bonheurs, de nombreux malheurs. Les guerres ne l'ont pas épargné, sans jamais le détruire. Ses pierres sont usées par les sabots, les bottes, les chaussures l'ayant pratiqué. Des mains d'enfants, de plus grands, de soldats, d'amoureux (qui cachèrent, parfois, leurs ébats dans ses niches accueillantes) ont frôlées, saisies ses rampes d'acier.Il est le passage des touristes, des accrocs du portde, de travailleurs et autres utilisateurs. C'est notre escalier 1867 qu'il convient de respecter en mémoire de nos anciens qui surent construire ce village dont nous sommes si fiers.
 
Cet escalier a connu de nombreux bonheurs, de nombreux malheurs. Les guerres ne l'ont pas épargné, sans jamais le détruire. Ses pierres sont usées par les sabots, les bottes, les chaussures l'ayant pratiqué. Des mains d'enfants, de plus grands, de soldats, d'amoureux (qui cachèrent, parfois, leurs ébats dans ses niches accueillantes) ont frôlées, saisies ses rampes d'acier.Il est le passage des touristes, des accrocs du portde, de travailleurs et autres utilisateurs. C'est notre escalier 1867 qu'il convient de respecter en mémoire de nos anciens qui surent construire ce village dont nous sommes si fiers.

Version du 22 juillet 2009 à 13:45

L'escalier 1867[www.portde.info]

Après 200 ans de tergiversations entre les pour et les contre un port de commerce, en l'anse de Porstrein, vit le jour par la décision de Napoléon III en date du 24 août 1859. Le génie militaire construisit des escaliers afin de permettre l'accès entre Brest et ce nouveau site marchand. Celui qui nous concerne fut bâti en complément du déjà existant depuis 1861/1863 et situé sur le Square du Port (Parc à chaînes). Sa notoriété dépassa celle de ce dernier pour deux raisons bien distinctes: a) Venant du centre ville via le Cours Dajot les piétons n'avaient plus la contrainte de descendre ou remonter par les longues rampes allant vers la gare et la porte Nationale. b) Le tournage réalisé par Jean Grémillon en 1939 le fit connaitre dans le monde entier.


Cet escalier représente un atout mémoriel pour les brestois. Non seulement il fût (et aujourd'hui encore) le témoin de maintes et maintes échanges de la ville d'en haut vers celle d'en bas... et vis-versa, mais le film "Remorques" tourné en 1939 a projeté son profil, ses marches, la falaise et l'approche du port de commerce. Michèle Morgan m'a fait l'honneur de converser quelques dix minutes par téléphone interposé à son sujet. Chapeau bas à cette dame qui s'est mise au niveau de l'humain... dont elle fait partie... en offrant quelques souvenirs. En voici un m'ayant touché: "Il y a dans mes étonnements d'alors celui-ci: Un décor immense avec un ensemble de maison et de commerces divers en grandeur nature. Nous étions dans un univers créatif nouveau et moi l'intimidée par Jean Gabin çà m'a tellement impressionnée, si vous saviez. Je me suis permis de l'interrompre pour "Pardon, Madame, mais au fur et à mesure que vous le décrivez... je le regarde puisque une copie photographique de ce décor est accrochée dans ma salle de séjour"... "Quel bonheur! Merci".


Cet escalier a connu de nombreux bonheurs, de nombreux malheurs. Les guerres ne l'ont pas épargné, sans jamais le détruire. Ses pierres sont usées par les sabots, les bottes, les chaussures l'ayant pratiqué. Des mains d'enfants, de plus grands, de soldats, d'amoureux (qui cachèrent, parfois, leurs ébats dans ses niches accueillantes) ont frôlées, saisies ses rampes d'acier.Il est le passage des touristes, des accrocs du portde, de travailleurs et autres utilisateurs. C'est notre escalier 1867 qu'il convient de respecter en mémoire de nos anciens qui surent construire ce village dont nous sommes si fiers.

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