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Centre d'animation de Pontanézen

Centre d'animation de Pontanézen
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Un article de : TAPAJ
Parution : avril 1993
N° : 24
Auteur : Jeannine Persil



10 ANS DEJA!!!

Voilà déjà 10 ans que le Centre d'Animation de Pontanézen existe en tant que tel.

En effet, depuis presque l'origine du quartier, c'est à dire 22 ans environ, les habitants (avec à leur tête Maryvonne et Jo Fourn) se sont mobilisés pour qu'existent, dans ces tours de béton, un peu de confort et de chaleur humaine.

Les premiers habitants de Pontanézen ont dû "galérer" dur pour obtenir, d'abord une école, puis un centre social et commercial, une poste, etc....

Les plus anciens habitants se souviennent certainement, et avec humour je pense, de la grève des éboueurs en 1973, des matchs de foot inter-quartiers pour adultes, des pétitions pour obtenir des volets et protester contre l'augmentation des loyers, l'enquête sur le chauffage et aussi les permanences C.S.F., le porte à porte pour vendre les cartes (ce qui permettait de connaître les voisins).

Et puis n'oublions pas la bourse aux vêtements qui se déroulait 2 fois par an et où 35 bénévoles se donnaient à fond pendant une semaine pour que cette animation soit une réussite. Ceci explique les liens étroits qui existent entre le C.A.P. et le quartier. Les promenades à Ouessant, le gymnase du vendredi soir pour les adultes, qui se défoulaient en jouant au Hockey sur patins à roulettes en sont de bons exemples. Si l'on savait s'amuser et se détendre ensemble, on savait aussi travailler dur : comme le local à vélos qui a été creusé sous l'école Nattier avec les adultes et les ados. Et les enfants me diriez-vous ?

Bien sûr Jo et Maryvonne y ont pensé. Ce fut là le départ de nouvelles activités. Le terrain d'aventures rue du 8 Mai, vous, les "plus anciens des jeunes", avez dû en garder de bons souvenirs si les "oui-dire" sont exacts. Et les carnavals ? Le premier avec seulement la C.S.F., puis en 78 entre plusieurs associations. L'été, les animations proposées par la ville, les balades au Moulin Blanc et à l'Arc'hantel en bus ou "pédibus", les centres aérés l'après-midi d'abord, puis toute la journée, les repas l'été et le mercredi. C'est aussi le démarrage des mini-camps : d'abord à Tréompan sur le terrain de camping de la C.S.F. Mais les enfants avaient envie de voir autre chose et ce fut l'escalade à Kerallac, la campagne, les camps-cheval, les camps itinérants à vélo, et enfin les croisières.

Les enfants de Ponta devraient-ils se contenter du Finistère ? Pourquoi ?

La montagne et le soleil leur feraient du bien ! Donc les premiers envols : à Grenoble l'hiver pour des séjours de ski, puis à Toulouse, l'été, pour 1' escalade etc... Toujours dans des locaux C.S.F. et avec échanges, les enfants de ces 2 villes viennent à Tréompan l'été. Les ados, eux, vont découvrir l'Angleterre et l'Espagne .

Entre temps la cantine a changé de visage avec les adultes bénévoles qui mangent avec les enfants. Arrive ensuite un atelier en primaire puis en maternelle créés à la demande de la directrice. Les animateurs et parents du C.A.P. apportent leur aide à l'école pendant le temps scolaire (lors des classes de nature et classes dédoublées notamment).

Bien sûr, il fallait un directeur pour encadrer ces activités. Maryvonne passe son B.A.F.D.(Brevet d'aptitude aux fonctions de directeur) et devient permanente. D'autres la rejoignent : Marie Pierre, Catherine, des objecteurs, Thierry Seznec etc... Si je devais tous les citer, ce journal ne suffirait pas -Jo nous disait - "// ne suffit pas de revendiquer, il faut créer". Nous essayons de suivre sa ligne de conduite.

Les loisirs c'est important, mais réussir sa vie également et pour cela, il faut réussir les études. L'ambition primordiale de Jo était celle-là, d'où l'arrivée et l'extension rapide de l'entraide scolaire qui démarre en 1982 dans les locaux tous neufs du 1 rue Corot, bien vite trop petits. Nous irons travailler dans l'école après signature d'une convention avec la ville.

Les nouveaux feront la connaissance des anciens, des pionniers pourrait-on dire.

Aujourd'hui bien des jeunes colons sont devenus animateurs, soit en loisirs, soit à l'entraide. C'est notre fierté et notre richesse de les voir venir à leur tour aider les plus jeunes.

Jeannine Persil

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