Balade nature et patrimoine 2018

Affiche réalisée par le CCQ de Saint-Pierre pour promouvoir sa 9ème "balade nature et patrimoine"

Animation organisée le dimanche 23 septembre 2018 par le conseil consultatif de quartier de Saint-Pierre en partenariat avec le PLM de la Cavale Blanche, la Légion Saint-Pierre, Mémoire de Saint Pierre.

Sainte-Anne et Technopôle

C’était le nom de notre 9ème balade “nature et patrimoine ” qui, malgré un environnement météo défavorable a rassemblé près de 100 personnes. Pour revivre quelques moments de cet journée, vous trouverez ci dessous un petit descriptif de la journée. Le parcours de 5km environ était ponctué de 3 pauses :

• - Plage de Sainte-Anne du Portzic avec l’intervention de Bernard Fichaut de l’UBO.

Pourquoi la plage de Sainte Anne du Portzic, qui jusqu’en 1970 était une vaste plage de sable, est elle devenue en grande partie rocheuse ? Les causes étant connues, existe-t-il des solutions pour en refaire une plage attractive ?

Les travaux réalisés pour accueillir un établissement de recherche océanographique ont impacté le secteur de la plage en modifiant les courants marins. Des intervention plus récentes ont apportés la preuve d'une possibilité de réensablement, comment ?

Utiliser pour recharger la plage, le banc de sable d’environ 1500 M3 situé à proximité de la cale d’Ifremer et de la zone de mouillage.

Le réensablement réalisé précédemment semble durable, il est donc opportun de poursuivre avec l’utilisation d’un sable naturel prélevable par grande marée à proximité de la cale d’Ifremer.

L’espace naturel de Sainte-Anne avec son vallon et sa plage, accessible en bus, longé par le GR 34 est situé au coeur du Technopôle Brest-Iroise.

Cet espace à proximité du futur quartier de Kerlinou est également proche de Plouzané, le camping du goulet desservi par la route touristique n’est pas loin, de plus, c’est la seule plage naturellement sableuse de l'agglomération brestoise.

 * - Au Technopôle - intervention de Murièle Couchevellou du Technopôle Brest-Iroise Constitué en Association Loi 1901, le Technopôle Brest-Iroise fédère un réseau de plus de 200 adhérents. C’est également une zone d’activité qui se développe sur plus de 100 ha à l’ouest de l’agglomération. 6700 personnes y travaillent. Des fleurons de l’entreprise, de la recherche, de l’enseignement supérieur, y sont implantés.

Le Technopôle Brest-Iroise accompagne les porteurs de projets qui souhaitent développer sur le nord du Finistère une activité autour d’un concept innovant. 

Animer les actions collectives, favoriser les complémentarités entre les partenaires, renforcer les liens entre les acteurs de la recherche et le monde de l’entreprise au service du développement du territoire par l’innovation, c’est notre vocation depuis 30 ans. Dans cet objectif le Technopôle anime le label French Tech Brest + et la communauté Campus Mondial de la Mer.

Y sont implantés :

- Thales, Cabasse, Ixblue, CLS, Dassault Systèmes, Eca… 

- Ifremer, Institut Paul Emile Victor

- UBO/Institut Universitaire Européen de la Mer, IMT Atlantique, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Brest, École supérieure d’ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique. 

• - Les défenses maritimes de Brest - intervention de Yves Hubert de Mémoire de Saint-Pierre

Fichier:Http://www.wiki-brest.net/index.php/Fichier:Balade nature et patrimoine 2018 - Yves Hubert de Mémoire de Saint-Pierre.jpg

Yves Hubert

La défense du Goulet de Brest:

Le goulet est d’origine récente (-10.000 ans) par élévation du niveau de la mer après la fonte des glaces qui recouvraient l’Europe. Il est étroit, peu profond et avec une dorsale rocheuse.

Les conditions de vent et de courants font de la rade, une véritable nasse, d’où il est difficile de sortir, du moins du temps de la marine à voile.

1)- Avant le développement de l’artillerie

Le Goulet de l’époque n’est pas un obstacle, du fait de la portée insuffisante des canons, le vent et les courants le sont.

Les premières défenses du Goulet sont le fait des Espagnols (comme à Port-Louis). Ils viennent aider les Ligueurs (ultra-catholiques opposés à Henri IV) à assiéger Brest en 1594. 

2)- Au temps des navires à voile

Richelieu retient le site de Brest en 1631, comme port militaire. L’arsenal est créé sous Colbert en 1669. La configuration du Goulet et les progrès de l’artillerie vont contribuer à le défendre.

Une première batterie, dite de Beaufort, est installée (à gauche de celle de Cornouailles) en 1660. Elle sera remplacée par la batterie basse de Cornouailles en 1684.

Vauban établit 2 lignes de forts qui croisent leurs feux : Cornouailles / Léon, Portzic / Pointe des Espagnols et fait protéger la sortie du Goulet : Camaret / Berthaume.

D’autres fortifications amélioreront les défenses : La Fraternité (1793), les tours 1811 (Espagnols, Cornouailles, Toulinguet, Creac’h Meur), les Corps de garde 1846 (Gouin, Kermorvan), l’îlot des Capucins (1848), Fort Robert (1858).

3)- Au temps des navires à vapeur

Plus de problème avec le vent et le courant. Possibilité d’entrée de nuit d’où mise en place de projecteurs.

La défense est accrue considérablement entre 1888 et 1900, pour combattre les cuirassés : batteries de rupture (7 sous roc), batteries de bombardement (calibre 16cm à 32 cm), batteries de moyen calibre (95 ou 100mm), batteries de mortiers.

Prototype de lance-torpilles (1873) abandonné. Minage du goulet préparé mais non réalisé, abandonné en 1912.

Les défenses du Goulet ne sont plus améliorées après 1904 (Entente cordiale).

4)- Après 1918

A la fin des années 30, la défense est reportée plus à l’extérieur, du fait de la portée des canons : batteries des Rospects, de Kerbonn, du Cap de la Chèvre, toutes neuves en 1939.

Des canons de 47 et des mitrailleuses arment le Goulet (Cornouailles) en 1939.

L’aviation rend obsolète les défenses du Goulet.

Conclusion

Le Goulet n’a jamais été forcé par des navires ennemis. Son passage était trop risqué du temps de la marine à voiles et trop bien défendu après.

_____________________________________

• - Retour au village départ, parking de Sainte-Anne avec un accueil musical tonitruant de "Fanfarnaüm" et une petite exposition sur "Sainte-Anne autrefois" par Mémoire de Saint-Pierre, agrémentée d’une petite collation.