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Balade grand kerber : Bourg de Saint Pierre

La Commune de Quilbignon


La commune de Saint-Pierre-Quilbignon fut créée en 1790 et devait durer 155 ans. Cette création résultait de la nouvelle division territoriale du pays en départements, districts (cantons) et communes, voulue par l'Assemblée Constituante et votée le 26 février 1790. Cette disposition permettait de différencier l'administration civile de l'administration religieuse. Ce qui n'était pas le cas avant la Révolution. Il faut se souvenir, par exemple, que sous l'ancien Régime, les registres de l'état civil étaient tenus par le clergé. C'est en 1944, au lendemain de la Libération de Brest qu'une nouvelle structure administrative devait s'imposer. Victor Le Gorgeu, ancien maire de Brest, révoqué par Vichy le 30 décembre 1941, revint aux affaires en qualité de Commissaire régional de la République. Le 3 octobre 1944, il prenait, par décision administrative, un arrêté ordonnant la fusion des quatre communes, formant l'agglomération brestoise. Le grand Brest, englobant la ville et les communes de Saint-Pierre-Quilbignon, Lambézellec et Saint-Marc, pouvait désormais se réaliser. La fusion deviendra effective en avril 1945. Ainsi allait se concrétiser le projet que Victor Eusen avait déjà formulé en 1943 et qui fut à l'époque rejeté par Auguste Kervern, maire de Lambézellec et Yves Jaouen, maire de Saint-Marc. Cette décision mettait fin à l'indépendance de Saint-Pierre-Quilbignon qui perdait sa qualité de commune pour devenir un quartier de la Rive Droite . Le dernier maire de Saint-Pierre-Quilbignon fut donc, Victor Eusen. La première municipalité fut installée le 11 juillet 1790 et Jean Péron cultivateur assurément aisé fut élu maire de cette nouvelle commune, tandis que Guillaume Scouarnec, n'était déjà plus que le précaire recteur, d'une paroisse déchue de ses anciennes prérogatives. Refusant de prêter serment à la Constitution civile du clergé, en date 12 juillet 1790, il sera considéré comme réfractaire et il devra se cacher, tandis qu'un « jureur » viendra prendre sa place dans la méfiance et la réprobation générale. Sous la Révolution, la commune comptait un peu plus de 2000 habitants ; 4000, au milieu du 19ème siècle et 10 000 au début du 20ème. A la veille de la guerre 14/18, la population affichait 13 000 habitants. Par contre, au recensement de 1921, la population n'était plus que de 12 000 habitants. Ce qui démontre l'hémorragie démographique due à la grande guerre. En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale, la population quilbignonnaise était repartie à la hausse pour totaliser 19 000 habitants. Aujourd'hui en sa qualité d'ancienne commune, le quartier historique de Saint-Pierre mérite de garder en sa mémoire le nom de Quilbignon auquel il se doit de rester intimement associé.

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