Alexandra Fronville, chercheur au Centre Européen de Réalité Virtuelle

Alexandra travaille au Centre Européen de Réalité Virtuelle, situé au Technopole de Plouzané. Elle est l'une des trois permanentes travaillant au Centre avec deux chercheuses en « psycho » de l'équipe SARA Elle est néanmoins la seule femme en "math-info" au Laboratoire d'Informatique des Systèmes Complexes (LISyC).

Qu'est ce que le Centre Européen de Réalité Virtuelle ?

Le CERV est le centre européen de réalité virtuelle, c'est un centre de recherche publique qui est dirigé par Jacques Tisseau et qui fait parti du LISyC ( laboratoire d'informatique des systèmes complexes). Il est constitué de 5 équipes dont l'équipe EBV (Ecosystémique et Biologie Virtuelles) dont je fais partie. Le projet EBV s'intéresse à la simulation de processus biologiques et à l'exploration du fonctionnement des organismes vivants au moyen d'approches algorithmiques et heuristiques.

Quelle est ta fonction au centre ? Sur quoi travailles-tu précisément ?

Je suis maitre de conférence à l'IUFM de Bretagne et je fais mon travail de recherche au CERV. Je travaille sur la morphogénèse, c'est-à-dire l'étude des formes dans la nature. J'utilise les mathématiques et l'informatique pour comprendre la viabilité des organismes.

Avec ton doctorat de mathématiques en poche, pourquoi et comment es tu arrivée à travailler au CERV à Brest sur ces questions ?

Après mon doctorat de mathématiques à l'université Paris 6, je suis allée en post-doctorat à l'INRIA à Sophia-Antipolis dans une équipe de géométrie algorithmique dirigée par J.-D. Boissonat. C'est là que j'ai commencé à m'intéresser au problèmes mathématiques soulevées par l'informatique. J'ai ensuite été recrutée à l'IUFM de Bretagne sur le site de Brest. J'ai mis un peu de temps avant d'entendre parler du CERV. J'ai été accueillie par Jacques Tisseau, son directeur, qui m'a aiguillée sur l'équipe EBV pour laquelle il manquait de mathématiciens. Mes recherches portent sur des questions de morphogénèse, de viabilité et d'autonomie.

Qu'est ce qui te plait dans cette structure et les projets qui y sont conduits ?

Il existe au CERV une excellente ambiance de recherche. Il y a une multiplicité des disciplines d'origine des chercheurs (Informatique, mathématiques, psychologie, didactique, biologie...) qui travaillent ensemble sur des projets communs. La spécificité de cette approche, apporte beaucoup de richesse au débat, et une prise de recul sur les fondements épistémologiques des questions abordées.

Il y a peu de femmes au Cerv. La réalité virtuelle serait un monde masculin ? ;-)

Ce n'est pas une spécificité de la réalité virtuelle mais plutôt des études scientifiques en général.

Interview organisé par Elisabeth.