Môle du viaduc : Différence entre versions
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Exécuté tout en pierres de taille sur les plans de l'ingénieur Menu du Mesnil, il est encore actuellement relié au Plateau par une arche en plein cintre de 30,60 m d'ouverture. Il fut fondé à une grande profondeur au-dessus des plus basses mers (cinq mètres soixante-quinze). | Exécuté tout en pierres de taille sur les plans de l'ingénieur Menu du Mesnil, il est encore actuellement relié au Plateau par une arche en plein cintre de 30,60 m d'ouverture. Il fut fondé à une grande profondeur au-dessus des plus basses mers (cinq mètres soixante-quinze). | ||
− | Sur le plan de Brest de 1855 apparaissent les mentions d'un « Viaduc » qui serait surmonté d'une grue mais les représentations les plus anciennes de cette partie des Capucins nous montrent ce môle surmonté de bigues comparables à celles de la Tour à mâter se situant à proximité du château. Ce caractère pourrait confirmer que le môle fut également destiné au | + | Sur le plan de Brest de 1855 apparaissent les mentions d'un « Viaduc » qui serait surmonté d'une grue mais les représentations les plus anciennes de cette partie des Capucins nous montrent ce môle surmonté de bigues comparables à celles de la Tour à mâter se situant à proximité du château. Ce caractère pourrait confirmer que le môle fut également destiné au matage des bâtiments dès l'origine. |
− | matage des bâtiments dès l'origine. | + | |
+ | [[Fichier:Capucins 1855.jpg|400px|center]] | ||
Quoiqu'il en soit, cette grue figurant sur le plan remplaça vraisemblablement rapidement ces bigues ou fonctionna en parallèle. De quelle marque était-elle, quelle était sa provenance, sa puissance ? Nous ne pouvons le dire. | Quoiqu'il en soit, cette grue figurant sur le plan remplaça vraisemblablement rapidement ces bigues ou fonctionna en parallèle. De quelle marque était-elle, quelle était sa provenance, sa puissance ? Nous ne pouvons le dire. | ||
Peut-être était-ce d'ailleurs le système de bigues qui était dénommé « Grue » à cette époque car jusqu'en 1857, nous n'avons pas retrouvé mention de ce type d'équipements sur le viaduc. | Peut-être était-ce d'ailleurs le système de bigues qui était dénommé « Grue » à cette époque car jusqu'en 1857, nous n'avons pas retrouvé mention de ce type d'équipements sur le viaduc. | ||
− | A partir de ce moment, des éléments archivistiques nous montrent que les fabricants d'apparaux tentaient de placer leur production auprès de l'arsenal brestois. Ce fut par exemple le cas de la société Voruz de Nantes qui avait équipé l'Etablissement Impérial d'Indret en 1856, en grues vapeur et en plaques tournantes destinées au réseau ferré. Un courrier retrouvé au Service Historique de la Marine à Brest | + | A partir de ce moment, des éléments archivistiques nous montrent que les fabricants d'apparaux tentaient de placer leur production auprès de l'arsenal brestois. Ce fut par exemple le cas de la société Voruz de Nantes qui avait équipé l'Etablissement Impérial d'Indret en 1856, en grues vapeur et en plaques tournantes destinées au réseau ferré. Un courrier retrouvé au Service Historique de la Marine à Brest le confirme: |
« Je puis vous adresser, aujourd'hui, les dessins cotés des grues roulantes et des plaques tournantes que j'ai confectionnées et livrées à l'Etablissement Impérial d'Indret à la fin de décembre 1856, au nombre de 4 grues et 12 plaques [...]. | « Je puis vous adresser, aujourd'hui, les dessins cotés des grues roulantes et des plaques tournantes que j'ai confectionnées et livrées à l'Etablissement Impérial d'Indret à la fin de décembre 1856, au nombre de 4 grues et 12 plaques [...]. |
Version du 15 septembre 2011 à 12:29
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