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Les Capucins et le Brésil : Différence entre versions

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Les Capucins de Rennes et le Brésil
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Les Capucins ont joué un rôle dans la [[France Équinoxiale]], projet confié à [[René de Montbarrot]], gouverneur de Rennes, lieutenant général de Guyane, par Henri IV.
 
 
Les Capucins de Rennes ont joué un rôle dans la [[France Équinoxiale]], projet confié à [[René de Montbarrot]], gouverneur de Rennes, lieutenant général de Guyane, par Henri IV.
 
  
 
== Un projet reporté en 1612 en raison de la mort d'Henri IV ==
 
== Un projet reporté en 1612 en raison de la mort d'Henri IV ==

Version actuelle datée du 20 décembre 2023 à 13:49

Les Capucins ont joué un rôle dans la France Équinoxiale, projet confié à René de Montbarrot, gouverneur de Rennes, lieutenant général de Guyane, par Henri IV.

Un projet reporté en 1612 en raison de la mort d'Henri IV

De 1612 à 1614, Marie de Médicis donne mission d'établir une colonisation entre l'Amazone et l'Orénoque. En accord avec François de Razilly, elle impose la présence de capucins, frères mineurs de l'ordre de Saint-François qui "pensaient que c'était le moment de remplacer les Jésuites" en Amérique du sud.

L'histoire de la France équinoxiale se concrétise en 1612, quand une expédition française part de Cancale, en Bretagne, sous le commandement de Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière et de l'amiral François de Razilly. Avec cinq cents colons à son bord, elle aborde sur la côte nord de ce qui est aujourd'hui l'État du Maranhão, au Brésil. Cette région est déjà fréquentée par des marchands français au XVIe siècle. Daniel de La Touche a découvert cette région en 1604, mais la mort d'Henri IV en 1610 a reporté le lancement du projet de colonisation.

À la différence de la France antarctique, cette entreprise coloniale n'est pas motivée par la volonté d'échapper aux persécutions religieuses.

Les Capucins de Rennes préparent le voyage de leur frères

Parmi eux, les quatre Capucins, Amboise d'Amiens, Arsène de Paris, Claude d'Abbeville et Yves d'Evreux ont pour mission d'assurer l'évangélisation des indigènes qui devait se faire "à l'amiable ou autrement".

Pour ne pas choquer les huguenots présents au Maragnan, les capucins s'engagent à "ne donner autre instruction aux sauvages que leur faire connaître Dieu et Jésus Christ crucifié pour le salut de l'humanité".

Arrivée dans l'île de São Luís, Maranhão en juillet 1612

Les Capucins participent aux constructions d'une chapelle, de logements et du fort. En septembre 1612, de grandes fêtes sont célébrées en présence des indiens Tupinambas : plantation d'une croix et baptème du fort Saint-Louis.

Après l'installation de la colonie, Marie de Médicis souhaite voir le départ des huguenots, Daniel de la Touche de la Ravardière et ses amis installés au Maragnan.

Claude d'Abbeville accompagne en France la délégation conduite par François de Razilly et six indiens Tupinambas, afin d'obtenir des subsides auprès de Marie de Médicis pour renforcer les défenses de São Luís.

Des témoignages écrits d'une grande valeur

Un Capucin laisse de nombreux écrits de ses séjours et une : "Histoire de la mission des Pères Capucins en l'Isle de Maragnan et Terres circonvoisines" [1].

En 1614, Yves d'Evreux resté au Maragnan écrira un livre : "Suite de l'histoire des choses mémorables en Maragnan, les années 1613-1614" [2]. François de Razilly réussit à en sauver une partie.

Les Capucins restés au Maragnan succomberont aux fièvres tropicales.

La victoire des Portugais, à Guaxenduba, en 1614, confirmera la vocation catholique de ce territoire[3].
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