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Virginie Kerjean, championne d'Europe de gouren

Viginie Kerjean sur le podium de l'Arena

Virginie Kerjean, née en 1981, chef de projet informatique au CMB Arkéa au Relecq-Kerhuon, vit depuis 30 ans pour et par le gouren. Elle réunit sur son nom (en 2016) six titres de championne d'Europe, 4 fois en gouren (lutte bretonne) et 2 fois en back-hold (lutte écossaise) en 6 participations : 2001 à Quimper, 2002 à Rennes, 2004 en Autriche, 2007 en Espagne, 2008 aux Canaries et 2016 à Brest. Elle a aussi été titrée à plusieurs reprises par équipes avec la Bretagne lors des mêmes compétitions.


Une vie de gouren

Virginie Kerjean en gouren lors des championnats de Bretagne à Guipavas en février 2016

Native de Daoulas, Virginie commence la gym à 4 ans. A 5 ans, en 1986, elle découvre le gouren en allant voir ses deux oncles combattre (Jean-Yves et Hervé L'Her de Guipavas). L'activité lui plaît immédiatement et elle demande à ses parents de l'inscrire au Skol Gouren Guipavas. Et donc, depuis 30 ans, elle est toujours licenciée au club, fondé en 1968.

Au début, jusqu'à la catégorie minimes, les cours sont mixtes, mais lors des rencontres, même s'il y a peu de filles, Virginie gagne très souvent ses premiers combats. Sa motivation vient également du fait qu'elle se fait beaucoup d'amis. Même si le gouren est un sport individuel, où l'enfant s'enrichit physiquement, apprend à chuter, ... le respect des règles et le contact avec les autres sont fondateurs d'un état d'esprit collectif : chacun apporte à l'équipe et l'équipe le porte lors des compétitions.

Pendant trois ans, elle fait une petite « infidélité » au gouren en s'inscrivant à l'ASPTT Brest judo, mais c'est pour mieux préparer les championnats d'Europe 2008 et pouvoir contrer les lutteuses autrichiennes qui sont souvent passées par le judo avant la lutte.

Virginie Kerjean en gouren lors des championnats de Bretagne à Guipavas en février 2016

Virginie pratiquera le gouren de manière intensive jusqu'à 2008. Ensuite, elle fait une pause, suite à la naissance de ses enfants, Nolan en 2009 et Killian en 2013. Son conjoint, Kévin Jérôme, rencontré sur les palenn, pratique aussi le gouren et est l'actuel entraîneur du Skol Gouren Guipavas. Pendant toute cette période, elle continue la course à pied et participe à quelques épreuves de 10 ou 15 km ainsi que le marathon de Vannes. En 2010, elle remportera aussi le maout au tournoi interceltique de gouren de Lorient.

En 2014, elle revient à la compétition pour le club (challenge par équipes) et pour préparer le championnat d'Europe de luttes interceltiques à l'Arena de Brest en avril 2016. Et si Virginie collectionne les trophées et les médailles, pourtant elle n'en fait pas la collection, les offrant généreusement à ses parents, ses grand-mères ou des gens qu'elle aime bien. Après l'Arena, elle a rencontré les enfants de l'école bilingue de Goarem-Goz à Plougastel où sont scolarisés Killian et Nolan. Elle leur a remis la coupe en leur disant que c'était celle des « meilleurs  spectateurs » pour leur soutien lors des compétitions à Brest.

Transmettre le gouren

A l'âge de 13 ans, Virginie suit une formation pour obtenir le diplôme d'initiateur qui permet d'assister un moniteur. A 16 ans, elle commence à donner des cours aux enfants et aux adultes (à partir de 20 ans) en assurant de manière autonome les entraînements. Elle devient monitrice à 18 ans, jusqu'à 2015, mais depuis 2009 elle n'entraîne plus que les enfants. Avec Kévin qui doit aussi assurer ses entraînements, il faut s'organiser pour faire garder les enfants chez leurs grands-parents à Daoulas. Les trajets Plougastel, Daoulas, Guipavas, deux fois par semaine, ils les connaissent par cœur.

Les championnats de luttes interceltiques 2016 à Brest, un super-événement

Au moment de tirer des enseignements de cette dernière compétition européenne, Virginie ressent une grande satisfaction au plan personnel, car elle a réussi à conserver ses deux titres acquis en 2008 après un break de quelques années, la naissance de ses deux enfants et une activité professionnelle prenante.

Au plan collectif, trois titres par équipes pour la Bretagne : espoirs féminines et masculins, seniors féminines. Un seul regret, la deuxième place des seniors masculins, battus de peu par les Autrichiens.

Au niveau de la fédération, Virginie pense qu'avec cette organisation, une étape a été franchie et un grand pas en avant a été accompli. Tous les retours sont positifs : participants, spectateurs, journalistes dont l'engouement a agréablement surpris avec, par exemple, le « Télégramme » en page sports, donnant le même jour à une interview de Thomas Kérébel une place plus importante qu'un article consacré au nageur Camille Lacourt, plusieurs fois champion de France, d'Europe et du monde.

Maintenant, il faut maintenir cet élan. Elle sait que des enfants ont commencé à s'intéresser au gouren depuis les initiations menées à l'Arena en parallèle des compétitions européennes. Les inscriptions aux divers Skol Gouren en septembre devraient confirmer cette tendance. Pour les lutteurs et les lutteuses, la semaine qui a suivi les 4 jours de compétition à l'Arena ont été difficiles pour certains. Le retour à la réalité n'empêchera pas cependant d'oublier ces moments fabuleux vécus, malgré l'importance de l'enjeu, dans une ambiance conviviale et amicale.

Toujours des projets

L'équipe de Bretagne de gouren seniors féminines, championne d'Europe en avril 2016 à l'Arena de Brest

En ce qui concerne Virginie, le gouren occupera toujours une place importante dans sa vie, elle continuera à entraîner les enfants et à participer à des compétitions, mais elle a aussi d'autres projets sportifs, en particulier du côté du marathon et du trail.

Pour en savoir plus

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur « Gouren ».


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