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Virginie Hériot, navigatrice

Virginie Heriot, première championne brestoise

Née en 1890, Virginie Hériot participe dès l'âge de 14 ans à sa première grande croisière au cours de laquelle elle a la chance de rencontrer le célèbre commandant Pierre Loti.

Profondément bouleversée, elle acquiert dès lors la certitude qu'elle sera “marine”. Elle fait construire son premier yacht de course en 1912, mais la guerre interrompt ses navigations. Le conflit terminé, elle achète une goélette, L'Ailée, qui devient sa demeure et fait également construire des bateaux de compétition sur lesquels elle s'entraîne à régater.

Sa personnalité et sa fortune sont telles qu'elle peut imposer sa présence dans une activité jusque-là typiquement masculine. En 1928, tous ses efforts payent puisqu'elle remporte une médaille d'or aux Jeux Olympiques! Son prestige est immense chez tous les amateurs de voile.

Elle collectionne alors les surnoms: ”Madame de la Mer” pour le poète Tagore, “le matelot Virgine” pour le commandant Charcot. Elle devient aussi “ambassadrice de la Marine française” comme la nomme le ministre Georges Leygues. Parallèlement, elle consacre son argent à des oeuvres philanthropiques et soutient plusieurs sociétés nautiques. Elle offre ainsi des yachts dits “monotypes brestois” aux élèves de l'École Navale pour leur permettre d'acquérir la pratique de la voile sportive.

Grièvement blessée lors d'une traversée, elle refuse de réduire le rythme des compétitions et meurt le 28 août 1932 alors qu'elle tentait de rejoindre le départ de la régate d'Archachon. La ville perd ainsi l'une de ses plus grandes championnes.

Virginie Hériot avait manifesté le désir que son corps soit immergé au large des côtes bretonnes mais sa mère ne put s'y résoudre. Son fils fera plus tard respecter ses dernières volontés. Ainsi, le 28 juin 1948, Le Basque, torpilleur de l'École Navale, rendait un dernier hommage à sa bienfaitrice en procédant à l'immersion de son cercueil au large de Brest.

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