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Victor Eusen

Victor Eusen (1889 - 1944) fut le dernier maire de la commune de Saint-Pierre-Quilbignon entre 1929 et 1944 et le président de la délégation spéciale chargée de gérer Brest de 1942 à 1944.

Sa vie

Victor Eusen est né à Recouvrance, un quartier de Brest, le 1er février 1889. Ses parents, décédés alors qu'il n'avait que 3 ans, étaient originaires de Lampaul-Plouarzel.

Il devint instituteur suppléant à l'école de la Communauté (à Brest), puis à La Martyre. Le 1er octobre 1909, il devient soldat au 19e régiment d'infanterie, puis devient employé du service des impôts à Dieppe. Il se marie en 1912 avec mademoiselle Deudé, qui décéda pendant la Première guerre mondiale, mais dont il eût une fille, Marie-Louise. Pendant la Première guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Allemands et en profite pour apprendre leur langue. Il se remarie en 1919 avec Mme Cozian, qui lui donna un fils et deux filles et qui était veuve d'un boucher : c'est la raison pour laquelle in abandonna l'enseignement pour reprendre la boucherie[1].

Élu conseiller municipal de Saint-Pierre-Quilbignon dès 1919, il en devient le maire en 1929 et est réélu en 1935. Pednat ses deux mandats, il œuvre pour l'installation du réseau de distribution d'eau courante (créant le premier "Service des eaux" à partir des sources de l'Arc'hantel), l'électrification des hameaux isolés et l'éclairage public, la pavage de la rue menant du bourg de Saint-Pierre-Quilbignon à Recouvrance (l'actuelle "Rue Victor Eusen", dénommée alors "Rue de la Mairie"), la création de clubs sportifs comme le club cycliste quilbignonnais, etc...

En 1939-1940, il participe comme capitaine à la "Drôle de guerre", connaissant la Débâcle française de la Bataille de Dunkerque en 1940, avant de rentrer à Brest lors de l'armistice du 22 juin 1940 et de reprendre son poste de maire de Saint-Pierre-Qulbignon ; il devient aussi représentant en carburants[2].

Son rôle pendant la Seconde guerre mondiale

Quand le 1er février 1942 l'occupant renvoie Victor Le Gorgeu, alors maire de Brest, Victor Eusen, qui parlait très bien l'allemand, est sollicité par le sous-préfet de Brest pour le remplacer à la tête d'une "délégation spéciale". Il accepte, après mûre réflexion. Le jour même il est arrêté par la Gestapo et interné à Prison de Fresnes, suite à une lettre anonyme et à un montage le dénonçant comme agent de l'Angleterre. Libéré un mois plus tard, il se remet au travail. Sa forte personnalité et sa connaissance de la langue allemande lui assureront une grande autorité devant l'occupant[3].

Dès son arrivée à la tête de la délégation spéciale, Victor Euzen n'eut de cesse de se préoccuper de la sécurité et de la vie de ses concitoyens. De 1942 à 1944, il entreprit une série de grands travaux dans la ville en ruine visant à créer des abris, dont le plus connu est l'abri Sadi-Carnot. Au début de 1943, il faisait fermer toutes les écoles et évacuer les enfants brestois encore en ville en lieu sûr. Lors du siège de brest, Pendant le siège de Brest, entre la mi-août et le début de septembre 1944, il tente, à plusieurs reprises mais sans succès, une médiation entre les Allemands et les Alliés (le 6 août 1944}}, accompagné du chanoine Courtet et de messieurs Kervern et Kéraudy, il tenta vainement de convaincre le général Hermann-Bernhard Ramcke, gouverneur allemand de la place, de déclarer Brest "ville ouverte"), obtenant toutefois le 14 août 1944 l'évacuation de quelque 15 000 Brestois.

Dès avril 1943, il proposait à Auguste Kervern, maire de Lambézellec et Yves Jaouen, maire de Saint-Marc, de réaliser la fusion des quatre communes de l'agglomération brestoise en une seule, mais ce fut un refus. Il fallut attendre la libération de Brest et l'arrêté du 3 octobre 1944 pris par le nouveau Commissaire de la République institué par le Gouvernement provisoire de la République française, Victor Le Gorgeu pour que la création du "Grand Brest" soit effective par fusion de Brest, Saint-Pierre-Quilbignon, Lambézellec et Saint-Marc.

Sa mort

Victor Eusen décéda dans la catastrophe de l'explosion de l'abri Sadi Carnot à Brest, le 9 septembre 1944. Sa tombe se trouve dans le cimetière de Saint-Pierre-Quilbignon.

Sa famille

  • Son fils, Yves Eusen, médecin, devint conseiller municipal de Brest, puis en 1955 conseiller général du Finistère. il décéda en 1966.

Notes et références

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