Treninez, Origine du quartier de Saint-Marc
TRENINEZ
Pourquoi Saint-Marc a-t-il délogé Saint-Ignau ?
Il est dans le quartier de Saint-Marc une toute petite rue qui porte le nom de son fondateur : Ignau (ou Iniez ou Inez). C'est la rue de Tréninez. Ignau n'a pas laissé son empreinte seulement ici, Plouigneau l'a gardée.
Mémoire d'un pays
Les frémissements de la terre résonnent dans le paysage si l'on écoute. L'eau a chanté partout. Elle a présidé à l'installation des habitats, dans les lieux qui ont gardé leur « signification repère » dans notre langue d'origine : le breton. C'est krec'h, poul, guell-meur, dour, forest, huellan, kreiz, izel...
L'eau avec force a creusé, dessiné les frontières d'un territoire. L'eau a probablement dévalé puissamment, aussi forte qu'un fleuve, l'actuelle rampe du Vieux Bourg, recueillant l'eau des sources innombrables avant d'arriver à la mer.
C'est là et bien là, le lieu de culte sûrement depuis des temps immémoriaux que Ignan (ou Iniez ou Inez) ou sage probablement a marqué de son sceau la genèse de ce qui est devenu notre quartier.
Christianisé, il est devenu un saint breton : Saint-Ignan. Votre église lui a été dédiée, entre ce qui s'appelait « Menez Sant Ignnan » et « Park Sant Ignan » - petit bourg, petite église, puis Brest (le château). C'est ainsi que cette église formait une sous-paroisse : une trève, dépendant d'un prieuré. C'est donc ici, la trève de St Ignan appelée Treninez ou Taeffiniez.
Et un jour, notre St Ignan n'a sans doute plus été assez grand. C'est autour de 1721 que St Marc l'a délogé, dans les papiers d'abord, et dans le parler ensuite. Mais il reste quand même un peu, il a une rue, la rue Tréninez, et peut être aussi un chemin, le chemin de Mézènes.
Localisation
| Rue Tréninez à Brest |
| Chargement de la carte...
|
Sources bibliographiques
- 5 siècles d'histoires de Saint-Marc Chanoine Riou 1947
- Cahiers d'Iroise-juin 1990
- Service des archives de Brest Métropole Océane
|
|
Cette page a été créée ou complétée grâce au journal Le Saint-Marc Quoi ? N° 02 mars-avril-mai 2006. |
