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Transformations profondes des activités physiques

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Le sport de 1789 à 1940

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LES TRANSFORMATIONS PROFONDES DES ACTIVITES PHYSIQUES DE LA GUERRE 1914-1918 JUSQU'A CELLE DE 1939-1945

1900-1914

Deux facteurs essentiels nous semblent avoir marqué cette phase du développement du sport, d'une part les sociétés qui viennent se surajouter à la gymnastique et au cyclisme ont à imaginer pour leurs adhérents un programme d'activités variées et nouvelles dont on ne peut encore prévenir l'avenir. Personne n'est en mesure de supposer le développement exceptionnel que connaîtra le football en si peu de temps. Les animateurs de ces sociétés procèdent donc par tâtonnements, expérimentent tous les sports nouveaux, leur affectent une place dans un calendrier annuel dans lequel ils vont se succéder, mais où ils peuvent également se trouver réunis au cours de fêtes omnisports. Il leur faut aussi déterminer la nature des rapports avec les autres sociétés qui naissent simultanément. C'est à ce moment que se pose par exemple le problème des rencontres, qui, d'amicales, deviennent vite de championnats. Chaque société prend une personnalité, une orientation sous tendue par les options politiques et religieuses de ses membres. Recherche de programme et d'orientation sont les caractéristiques de cette époque.

1919

D'autres préoccupations vont s'y ajouter. La croissance prodigieuse du football se fait au détriment d'autres activités. L'athlétisme en particulier qui semblait prétendre à un avenir intéressant ne progresse pas. Le cyclisme conserve une stabilité de fonctionnement. La gymnastique elle, apparaît de moins en moins déterminante dans le nouveau concert des activités physiques, et les tensions entre les sociétés catholiques et laïques qui ont dominé les années d'avant guerre retiennent moins l'attention même si elles demeurent très présentes. Le fait intéressant du nouveau contexte sportif se situe dans les comportements engendrés au niveau des joueurs et des dirigeants par l'intensification du phénomène Championnat. Observons cette évolution jusqu'en 1939.

Les sports dans un premier temps réunis au sein d'une fédération unique (l'U.S.F.S.A) ont éprouvé le besoin de suivre chacun leur route.

Dès 1913, le foot avait exprimé cette volonté en Bretagne. En 1919 une fédération nationale de football décentralisée en ligues régionales dont celles de l'Ouest (L.O.F.A.) veille au progrès de ce sport, étendue sur les départements de l'Ouest, passe de 100 sociétés en 1919 à 200 en 1920. C'est la seconde ligue de France, avec ses 5000 footballeurs. Elle pèse vite de tout son poids sur les autres sports. L'essor est freiné.

Accaparant les pratiquants, le foot occupe aussi le temps de la pratique sportive, c'est ainsi que la saison de foot va rapidement s'étendre du début septembre à la mi-juin, et les footballeurs qui s'adonnaient jusque là à l'athlétisme comme moyen de préparation physique se voient contraints, faute de temps, d'abandonner ce sport. Les exigences du championnat ne laissent même plus de place à une préparation sérieuse.

Une Ligue de Bretagne d'athlétisme née en 1921 a des ambitions identiques à celles du foot. Les deux sports sont en effet qualifiés de « Sports Athlétiques », mais il faudra vite se rendre à l'évidence que ni les pratiquants ni les foules ne vont répondre à l'appel de l'athlétisme malgré les efforts déployés par les dirigeants pour promouvoir leur sport. La même remarque vaut pour la natation régionale dont le water polo constitue un élément important. Sept clubs et 102 licenciés en représentent l'effectif, aucune piscine, le C.N.Brest est avec Laval le seul club de Bretagne spécialisé en natation. Créé en 1920 il trouve difficilement asile dans le cinquième bassin du port, mais domine la natation bretonne jusqu'à la création d'une piscine à Rennes en 1926.

Le basket ball fait une timide apparition en 1921, mais ce n'est que vers 1930 qu'il pourra revendiquer le titre de sport organisé. Brest devancera une fois de plus, et de bien loin, le sud Finistère.

Les modifications sont moins sensibles dans la vie du cyclisme et dans la gymnastique, dont les sociétés repartent sur une base de préparation militaire, avec toujours ce souci constant d'aimanter la jeunesse pour développer le mouvement catholique.

Ce nouveau démarrage est aussi l'occasion pour le sport féminin de se manifester, mais en 20 ans peu de progrès seront réalisés dans ce domaine. Quatre ou cinq sociétés verront le jour, ce qui est sans rapport avec l'essor des activités masculines. C'est seulement après 1945 que les sociétés, en général ouvriront leurs portes à des sections pour les jeunes filles.

A l'école on aurait pu s'attendre à de profonds changements. Des conceptions nouvelles se font jour sur la façon d'intégrer le sport dans les établissements. L'idée d'une formation physique gagne du terrain malgré les réticences de nombreux milieux. Des projets sont présentés par les responsables de ce secteur, mais aucune réalisation ne suit. La gymnastique à l'école ne changera pas de visage avant la seconde guerre. Les associations sportives scolaires vont par contre bénéficier d'une reconnaissance officielle dès 1923 et l'O.S.S.U., La première organisation scolaire verra le jour en 1938. Les championnats scolaires mis à part ceux de foot resteront bien pauvres durant cette période.

Le sport ouvrier de la Fédération sportive du parti Socialiste, créé en 1907 prend pied dans le département avec l'Union Sportive Ouvrière Brestoise, qui devient rapidement un des grands clubs de la ville. Il demeure le seul de ce genre dans le département jusqu'au Front Populaire, où c'est encore Brest qui prendra des initiatives.

Tel est le thème général dans lequel s'inscrit le développement de l'activité sportive du Finistère durant vingt années riches d'évènements.

Notons enfin l'intérêt que l'Etat va porter au sport en instituant diverses structures qui vont conduire rapidement à un Sous Secrétariat d'Etat à l'Education Physique. Au niveau local, notons l'initiative originale de Brest, la première ville de France à posséder un Office municipal des sports.

1925

L'idée d'une Maison du Sportif, siège social des clubs, bénéficiant d'un secrétaire appointé, possédant bibliothèque sportive, films, est avancée par Mr Kerdraon. L'office des sports est créé en 1930. L'adjoint au maire en est le président. Il se penche sur la formation des éducateurs sportifs en ouvrant un cours durant trois mois à raison de deux heures par semaine. Les médecins prêtent leur concours. 52 personnes s'inscrivent à leurs conférences. Cette initiative a sans doute contribué à porter le maire de Brest Mr le Gorgeu au poste de Sous secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux Sports en 1933. Celui-ci aura l'occasion durant son très court mandat d'inaugurer le grand et magnifique stade de Ménez Paul.

Nous pouvons maintenant aborder le détail des évènements et surtout de leurs répercussions sur les esprits.

Les « vieux » clubs, après une activité ralentie de plusieurs années reprennent leur essor. Le V.C.B. retrouve le vélodrome de Kérabécam. {

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