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Terrain d'accueil des gens du voyage : Différence entre versions

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Version du 30 mai 2013 à 16:18

Terrain d'accueil des gens du voyage
Collectif-jq.jpg
Un article de : Écho de Saint-Pierre Quilbignon
Parution : décembre 2008
N° : 208
Auteur : Jean-Paul Cosme



Kervallan, un lieu d'accueil adapté aux gens du voyage

Fresque du terrain de Kervallan

Ouverte en 1994, l'aire de Kervallan, en direction du Conquet, bénéficie aujourd'hui d'une rénovation complète suite aux lois Besson de 2000. Plus de places (35 emplacements d'au moins 150 m²), un nouveau bureau d'accueil et une évolution d'importance : des équipements sanitaires individuels (wc - douche - laverie).

Les communes de BMO se sont entendues pour réaliser un schéma d'accueil des gens du voyage : sept terrains et une aire transitoire sont ou seront progressivement réalisés. S'il semble que les élus prennent conscience des difficultés matérielles des gens du voyage, ils se posent encore aujourd'hui la question de l'accompagnement de cette population vers l'emploi salarié ou indépendant sans pour autant renier leur culture et son mode de vie.

Pour Naimé Boursault, de l'association "Etape 29", "cet accompagnement, évident, doit s'appuyer sur leur mode de vie sans toutefois ignorer les freins que sont l'illettrisme et les formes juridiques". Elle confirme que notre département accompagne des actions de terrain mais, pour sa part, d'une façon pas assez conséquentes. Les associations, elles aussi, s'engagent dans cet accompagnement ; elles se fédèrent et travaillent en réseau.

Aujourd'hui, apparaissent des réussites dans l'accompagnement des gens du voyage : des boutiques de vanneries s'ouvrent et travaillent en local avec les boulangers, par exemple. S'appuyer sur les métiers traditionnels fait ressurgir des activités professionnelles là où on ne les attend pas.

Connaître l'autre pour le comprendre...

Premier article du dossier sur les gens du voyage...

Gens du voyage : les origines

Originaires du Nord-Ouest de l'Inde, les Tsiganes commencent leur longue migration au 10ème siècle. Suivant qu'ils passent par la petite Egypte, les Balkans ou le Caucase, ils se divisent en différents groupes culturels, empruntant ici et là des morceaux d'histoire aux peuples sédentaires qu'ils rencontrent sur leur chemin. _ Les premiers écrits relatant la présence de Tsiganes en France remontent au 15ème siècle. On connaît actuellement dans notre pays quatre grands groupes tsiganes : les Manouches, les Roms, les Gitans (ou khali) et les Sintis.

Cependant, pour la législation française, les Tsiganes appartiennent à un groupe plus large : les gens du voyage. Ce groupe se compose en effet d'une partie de Tsiganes, mais aussi de Yéniches, originaires de Hongrie qu'ils quittent au 18/19ème siècle pour suivre la construction des voies de chemins de fer européennes, devenant des ouvriers itinérants (rappelons-nous, dans un passé proche, des colporteurs auvergnats ou encore des journaliers bretons), des industriels forains, des circassiens (les fameux gens du cirque, aux noms de familles fort célèbres : Zavatta, Bouglione...). Le terme "gens du voyage" définit donc un mode de vie plutôt qu'un groupe ethnique ; à l'inverse du terme "tsigane" qui peut définir des populations d'origine rom - les Roms bulgares par exemple -, mais actuellement sédentaires.

Les gens du voyage vivent en caravanes, ne se déplacent pas au hasard, mais suivant des itinéraires précis, qui ne varient guère et qui leur permettent d'exercer leurs activités économiques ambulantes : ventes sur les foires et marchés, entretien d'espace vert, débroussaillage, récupération de métaux, travaux agricoles saisonniers... mais également de visiter leur religion (grands pèlerinages catholiques ou évangéliques).

Le CLSH réaménagé !

Depuis plusieurs années le CCAS (Centre Communal Action Sociale) anime avec une structure de quartier de la Rive Droite le centre de loisirs du terrain des gens du voyage de Kervallan (quartier boisé de Brest). Plusieurs partenaires, dans lesquels nous retrouvons la mairie de Brest et le contrat de ville, ont permis un réaménagement du CLSH (Centre de loisirs sans hébergement) en 2001, prenant en compte les réalités du terrain, les besoins des familles mais aussi les possibilités de travail des professionnels. Tous les partenaires tendent vers un même objectif : l'autonomie des jeunes voyageurs du terrain de Kervallan dans l'utilisation des équipements de quartiers de la ville de Brest.


Pourquoi un tel projet ?

Au sein de la communauté des voyageurs, les situations sont multiples et variées. Une famille voyageant régulièrement ne participe pas de la même façon à la vie du quartier qu'une famille qui voyage moins. Les aspects socialisant d'un CLSH ne sont plus à démontrer. Cependant, en tenant compte des réalités du monde du voyage et des aspects culturels, il est évident que les enfants du voyage s'impliquent de façons différentes dans ce type de structure.

Il a donc été proposé un fonctionnement en trois dimensions, répondant à leurs spécificités, afin d'accompagner progressivement les jeunes vers l'utilisation autonome des équipements d'une part, et de proposer aux voyageurs un cadre souple où les familles puissent évoluer sans mettre à mal leur culture de "l'instant" et l'importance du temps informel, du temps de contact entre les animateurs et la famille, d'autre part.

Source : Echo de Saint-Pierre décembre 2008

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