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Témoignage d'une habitante : La place de Bretagne en baraques : Différence entre versions

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<center><font color="green">La place de Bretagne entourée de ses arbres qui existent toujours aujourd'hui et qui portent encore les cicatrices laissées dans leur écorce par les cordes à linge.</font color></center>
 
<center><font color="green">La place de Bretagne entourée de ses arbres qui existent toujours aujourd'hui et qui portent encore les cicatrices laissées dans leur écorce par les cordes à linge.</font color></center>
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Ce qui a marqué les esprits durant cette péiode de vie en baraques c'était l'amitié et l'entraide entre les familles, chacun se rendait service, les gens étaient solidaires les uns des autres.

Version du 21 juin 2006 à 09:06

Septembre 1945, j'habitais place de Bretagne, un quartier de baraques tombées dans l'oubli. Il y avait onze baraque de chaque côté de la rue Robespierre. Elle était composée de deux chambres, d'une cuisine et d'un cagibi où étaient entreposés le charbon, les pommes de terre etc... Les toilettes se trouvaient également à cet endroit.


A gauche, les baraques, au fond la rue Robespierre, à droite le mur d'enceinte du stade de l'étoile Saint-Laurent.


Nous n'avions pas grand-chose mais pour moi, avec mon âme d'enfant, c'était le paradis. Nous étions mes camarades et moi à jouer dehors toute l'année. Je sais que pour les adultes les temps étaient difficiles mais au moins nous avion la liberté. Les étés, il faisait très chaud. J'ai toujours en mémoire l'odeur désagréable du "grésil" dont les ouvriers recouvraient les toits et qui nous obligeait à dormir dehors, à la belle étoile. L'hiver, à l'intérieur, il faisait très froid car les structures des baraques étaient composées de planches. La seule source de chaleur était le fourneau qui ne chauffait que la cuisine, les autres pièces étaient glaciales. Nous dormions souvent habillés et couverts de gros pardessus. Je mes souviens de mes parents, juchés sur le toit, dégageant la neige et de maman cassant les stalactites de glace avec le balai. Les hivers les plus froids sévirent en 1956 et 1963.


La place de Bretagne entourée de ses arbres qui existent toujours aujourd'hui et qui portent encore les cicatrices laissées dans leur écorce par les cordes à linge.


Ce qui a marqué les esprits durant cette péiode de vie en baraques c'était l'amitié et l'entraide entre les familles, chacun se rendait service, les gens étaient solidaires les uns des autres.
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