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Système d'apprentissage de l'Arsenal : Différence entre versions

 
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Selon un ouvrage de Michel Floch 9 , à la suite du décret du 21 juin 1900, un point supplémentaire était accordé par frère ou sœur. Ce système changea et un point était accordé par frère ou sœur si on en avait deux, deux si on en avait trois, trois quand on en avait quatre...De plus, quatre points de majoration étaient accordés par tête de frère ou sœur invalide, points qui se cumulaient avec les autres.
 
Selon un ouvrage de Michel Floch 9 , à la suite du décret du 21 juin 1900, un point supplémentaire était accordé par frère ou sœur. Ce système changea et un point était accordé par frère ou sœur si on en avait deux, deux si on en avait trois, trois quand on en avait quatre...De plus, quatre points de majoration étaient accordés par tête de frère ou sœur invalide, points qui se cumulaient avec les autres.
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Le niveau des épreuves était celui du BEPC. Il n'y avait pas d'épreuves orales. Une
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majoration de 15 points était accordée aux enfants du personnel des services de l'armement.
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En 1978, le concours portait sur les connaissances enseignées en classe de troisième, et
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comportait des épreuves écrites de français et de mathématiques.
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A partir de 1978, les élèves de 16 ans étaient placés en « contrat de formation », les études étaient toujours gratuites. Ils percevaient alors une rémunération mensuelle dont le taux dépendait de l'année de scolarité ainsi qu'une gratification trimestrielle en fonction des résultats.
 
A partir de 1978, les élèves de 16 ans étaient placés en « contrat de formation », les études étaient toujours gratuites. Ils percevaient alors une rémunération mensuelle dont le taux dépendait de l'année de scolarité ainsi qu'une gratification trimestrielle en fonction des résultats.
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''Si vous ne travaillez pas ensemble sur l'oeuvre commune, ça plante et les meilleurs bateaux sont ceux où chacun fait son boulot mais ensemble''
 
''Si vous ne travaillez pas ensemble sur l'oeuvre commune, ça plante et les meilleurs bateaux sont ceux où chacun fait son boulot mais ensemble''
 
En 1971, le concours d'entrée se composait comme tel :
 
A l'écrit :
 
*Dictée et questions coefficient 4
 
*Composition française coefficient 4
 
*Arithmétique et algèbre coefficient 6
 
*Géométrie coefficient 4
 
*Dessin (test de dextérité manuelle) coefficient 2
 
 
Le niveau des épreuves était celui du BEPC. Il n'y avait pas d'épreuves orales. Une
 
majoration de 15 points était accordée aux enfants du personnel des services de l'armement.
 
 
En 1977, le concours comportait :
 
*Une dictée avec questions coefficient 4
 
*Une composition française coefficient 4
 
*Algèbre coefficient 4
 
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*Epreuves psychotechniques (deux épreuves avec chacune un coefficient 2)
 
 
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comportait des épreuves écrites de français et de mathématiques.
 
  
  
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Système d'apprentissage de l'Arsenal

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Les conditions d'entrée

Les articles suivants sont tirés du Guide du personnel ouvrier des arsenaux et des établissements de la marine, publié en 1904 (Hennebont Imp. Ch. Normand)

Conditions d'admission

  • Être âgé de 14 à 17 ans
  • Avoir été reconnu sain et de bonne constitution
  • Avoir la taille exigée par les règlements
  • Satisfaire à un examen destiné à écarter les enfants illettrés

Toutefois, les orphelins et fils de veuves d'ouvriers tués en service commandé ou morts des suites de maladies contractées en service sont admis sans condition de taille, à partir de l'âge de 13 ans, s'ils savent lire et écrire. Ils sont admis hors concours.

Date des admissions

  • Les admissions ont lieu chaque année le 1er septembre


L'examen

Forme de l'examen

  • Une dictée de dix lignes sans difficultés grammaticales spéciales avec la ponctuation dictée
  • Une lecture à haute voix de trois minutes
  • Un exercice écrit de calcul sur les quatre règles
  • Une interrogation orale d'arithmétique.

« Des titres de préférence sont attribués aux candidats d'après leur origine et sont ainsi réglés :

  • 18 points aux orphelins et fils de veuves dont les pères sont morts en service ou en jouissance d'une pension de retraite de la marine
  • 12 points aux fils de surveillants, dessinateurs, chefs ouvriers et ouvriers des services de la marine ainsi qu'aux fils des officiers mariniers et marins en activité de service
  • 6 points aux fils d'employés civils et militaires du département de la marine »

Selon un ouvrage de Michel Floch 9 , à la suite du décret du 21 juin 1900, un point supplémentaire était accordé par frère ou sœur. Ce système changea et un point était accordé par frère ou sœur si on en avait deux, deux si on en avait trois, trois quand on en avait quatre...De plus, quatre points de majoration étaient accordés par tête de frère ou sœur invalide, points qui se cumulaient avec les autres.

En 1971, le concours d'entrée se composait comme tel : A l'écrit :

  • Dictée et questions coefficient 4
  • Composition française coefficient 4
  • Arithmétique et algèbre coefficient 6
  • Géométrie coefficient 4
  • Dessin (test de dextérité manuelle) coefficient 2

Le niveau des épreuves était celui du BEPC. Il n'y avait pas d'épreuves orales. Une majoration de 15 points était accordée aux enfants du personnel des services de l'armement.

En 1977, le concours comportait :

  • Une dictée avec questions coefficient 4
  • Une composition française coefficient 4
  • Algèbre coefficient 4
  • Géométrie coefficient 4
  • Epreuves psychotechniques (deux épreuves avec chacune un coefficient 2)

En 1978, le concours portait sur les connaissances enseignées en classe de troisième, et comportait des épreuves écrites de français et de mathématiques.


A partir de 1978, les élèves de 16 ans étaient placés en « contrat de formation », les études étaient toujours gratuites. Ils percevaient alors une rémunération mensuelle dont le taux dépendait de l'année de scolarité ainsi qu'une gratification trimestrielle en fonction des résultats.

Un exemple de gratification en fonction des résultats

Le contrat d'apprentissage découlait de l'admission des enfants et de l'accord des parents ou tuteurs. De même les parents pouvaient choisir les ateliers dans lesquels seraient affectés leurs enfants.

Ce qui est étonnant c'est que, bon à l'époque, son père était cadre à DCN et c'est son père qui l'a mis exprès là parce que c'était dur, le grand père était assez dur, il avait mis exprès son fils là alors qu'il aurait pu aller ailleurs, non, il avait fait exprès de mettre son fils à la plaque (...) mon père me racontait que c'était dur parce que c'était vraiment des travaux pénibles.

Le recrutement des apprentis ne se faisait pas seulement avec l'objectif d'avoir les meilleurs éléments dans la construction et la réparation navale, il y avait également une volonté dans cette politique plus ou moins « paternaliste » d'une action altruiste vis-à-vis des employés ainsi que d'une certaine reproduction sociale ce qui n'était pas d'ailleurs une démarche in intéressée. En privilégiant l'accès aux fils d'ouvriers, la direction des constructions navales avait à socialiser des jeunes recrues plus ou moins déjà formatées au milieu professionnel.

La formation

Au niveau de la formation, les cours pratiques se déroulaient dans des ateliers spécialement réservés aux apprentis, l'enseignement général se composait de cours d'arithmétique, de dessin industriel, de français, de géométrie.

Au niveau des salaires, ils variaient en fonction de l'âge des apprentis et ils étaient versés directement aux parents ou tuteurs, ils permettaient alors de subvenir aux besoins de leurs enfants.

Je remettais la paie aux parents, c'est une fierté un peu [...] enfin d'apporter son écho à la famille. Je ne sais pas mais je n'étais pas le seul, on avait tous ce sentiment quoi.

L'apprenti qui devient ouvrier

Quand on arrive en tant qu'ouvrier puisque donc on a le diplôme et on est réembauché, parce qu'il faut dire le contrat d'apprentissage, si vous voulez, dit qu'à l'issue de cet apprentissage les deux parties restent libres d'un engagement supplémentaire ou pas.Donc l'apprenti, une fois qu'il a ce diplôme, s'il veut faire autre chose et qu'il ne veut pas se faire embaucher à l'arsenal, il va ailleurs et il ne doit rien à personne. Et en revanche l'employeur qui s'appelait la DCAN à l'époque n'est pas obligé non plus de l'embaucher. Bon en réalité, là, je dirais, oui facilement à 90-95% oui même plus, bon les gens restaient dans l'établissement.

En effet, à l'issue de leur scolarité les élèves étaient embauchés vers le 15 septembre, mais ce n'était pas une obligation, ils avaient le statut d'ouvrier professionnel et pouvaient postuler dans d'autres entreprises. Chaque année, plus d'une centaine de garçons de 14 à 17 ans étaient reçus, les moniteurs étaient pour la plupart des ouvriers « choisis en fonction de leurs qualités morales et professionnelles »


L'EFT formait des mécaniciens, des électriciens et des formeurs de métaux en feuilles (charpentiers tôliers, chaudronniers). A la fin de cette formation, les apprentis obtenaient un diplôme d'apprentissage Marine (DAM) qui est devenu ensuite le diplôme de formation technique (DFT) et pouvaient alors passer le CAP.

Donc en 1953, il y avait à l'époque trois ans de formation, à l'issue desquels, il y avait un examen de sortie qui s'appelait le DAM c'est-à-dire le diplôme d'apprentissage marine bon (...) en général, il y avait très peu d'échec, disons que ça faisait 1 à 2%. Parce qu'il y avait une formation quand même très, très pointue. Et la même année on passait le CAP c'est-à-dire qu'on passait l'épreuve normale de l'éducation nationale

A partir de 1972, la formation professionnelle est passée de trois ans à deux ans.

Le concours était ouvert aux élèves de troisième, masculins ou féminins, ou de seconde, ayant au minimum quinze ans et au maximum dix sept ans au 1er septembre de l'année du concours.

De même c'est dans les années 70, que la majoration de quinze points aux enfants du personnel de l'arsenal disparut, considérée d'ailleurs comme une « anomalie » en 1984.

C'est à la fin de 1982 que la DCN a décidé de « maintenir les EFT mais en réorientant la formation vers les besoins spécifiques des établissements », en effet jusqu'à là les élèves suivaient un programme d'enseignement général et technique de l'Education nationale, sanctionné par la délivrance du brevet d'études professionnelles (BEP) ainsi les élèves ont arrêté de passer le BEP« diplôme considéré sans intérêt », ils pouvaient le passer s'ils le voulaient mais ce n'était plus obligatoire, ils passaient donc le Diplôme de formation technique (DFT) propre à la DCN.

Les promos d'arpètes

Les effectifs dans les classes étaient relativement bas, trente pour l'enseignement général et de l'ordre de quinze pour le travail en atelier et l'apprentissage technique. Les semaines étaient de trente neuf heures (25% pour l'enseignement général et 75% pour la formation pratique).

Au 16 décembre 1948, la formation hebdomadaire était répartie comme telle :

  • Ateliers : 29H10 min.
  • Ecole : 11H40 min.
  • Sport : 2H20 min.

Ce qui faisait une semaine de 43 heures et 10 minutes.

De plus certains apprentis pouvaient adhérer à l'Union sportive des apprentis de la marine de Brest (USAM), association qui permettait de participer aux championnats de l'office du sport scolaire et universitaire, ainsi des équipes de football, de basket et de cross country étaient formées. Les apprentis avaient leur jeudi après midi de libre pour participer à ces compétitions.

Au niveau de leurs vacances, en 1948, les apprentis avaient le droit à 5 jours pour les fêtes de noël, et de Pâques. Entre le 31 juillet et le 20 septembre, les moins de 18 ans avaient le droit à 14 jours ouvrables (samedi étant considéré comme jour ouvrable), les plus de 18 ans, 12 jours ouvrables. Les centres de plein air fonctionnaient du 2 au 31 août.

Au niveau des horaires du service de formation professionnelle, ils étaient en 1978 de :

  • 8H06-12H18 (4 cours de 60 minutes)
  • 13H27-17H27 (4 cours de 57 minutes)
  • En 1982 :
  • 8H03-12H03
  • 13H06-16H54

Dans la mesure où les apprentis étaient formés à exercer par la suite un métier dans une enceinte militaire régie par un règlement spécifique, ils étaient alors « marinisés »

A mon avis il est quand même indispensable de mariniser des gens venant d'ailleurs qui ont des connaissances théoriques mais les former quelques temps à l'ambiance maison et on ne travaille pas sur un bateau comme on travaille sur un chantier

D'ailleurs dans les années 50, à l'issue de leur formation les apprentis obtenaient un diplôme d'apprentissage Marine (DAM).

À la DCN, on leur donne un complément de, ce qu'on appelle la marinisation c'est-à-dire, on les spécialise dans leur métier.

Cette « marinisation » permettait alors aux apprentis d'intégrer les normes et les valeurs de la marine dans le but de mettre en place une véritable coopération entre les marins, les militaires et les ouvriers de l'arsenal. Elle se faisait surtout par le biais du service militaire.

Si vous ne travaillez pas ensemble sur l'oeuvre commune, ça plante et les meilleurs bateaux sont ceux où chacun fait son boulot mais ensemble


Une sélection très sévère

Admission a l'arsenal.jpg

Quelques chiffres sur les statistiques d'admission

  • 1974 : 86 admis pour 518 candidats
  • 1975 : 80 admis pour 700 candidats
  • 1976 : 80 admis pour 674 candidats
  • 1977 : 80 admis pour 627 candidats
  • 1978 : 79 admis pour 776 candidats
  • 1979 : 86 admis pour 1074 candidats
  • 1980 : 98 admis pour 848 candidats
  • 1981 : 86 admis pour 943 candidats
  • 1982 : 100 admis pour 852 candidats
  • 1983 : 85 admis pour 952 candidats
  • 1984 : 85 admis pour 1047 candidats
  • 1985 : 75 admis pour 1292 candidats


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