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Paul Cadiou

Paul Cadiou, né le 15 février 1860 à Brest est le fils d'un capitaine de vaisseau originaire de Tréguier né en 1816 ; ce dernier occupe différents postes dans la Marine, est promu officier de la Légion d'Honneur, devient également maire de Guipavas, ville où il finit par s'établir. En 1847, il épouse Mlle Le Norman de Kergrist. Deux de ses enfants deviennent écrivains, Marie-Rosalie-Virginie Cadiou, dont le nom d'écriture est Maryan, et Paul Cadiou. Il meurt le 31 octobre 1924 à Brest.

Une carrière militaire

Ce dernier suit la vocation de son père ; peu de repères chronologiques sont disponibles sur lui ; nous savons toutefois qu'il a occupé les postes de sous-commissaire de la Marine à Ajaccio, administrateur de la Marine à Morlaix, avant d'être nommé à Brest.

L'œuvre littéraire

Paul Cadiou écrit en 1896 l'ouvrage poétique « Les Morts », publié par Hyacinthe Caillière à Rennes, salué par la critique, et, quelques mois après, « Les Chants de la Corse ». D'après le n°4 des « Cahiers de l'Iroise », qui date de 1958, il a également écrit « A mi-côte », autre recueil de poésie, et « Le Mousse » et « Sans queue ni tête  », ouvrages en prose.

Fonds Paul Cadiou

De nombreux écrits sont disponibles dans le fonds le concernant à la Bibliothèque d’Études de Brest. Il s'agit le plus souvent de poèmes isolés dont les sources d'inspiration sont variées ; ils peuvent être réalistes, régionalistes, symbolistes ou pacifistes. Beaucoup de ces poèmes sont rédigés à l'occasion de concours ; ainsi, « Vieilles villes bretonnes » est composé pour le concours de la Pomme en 1910, « La Veillée » pour le concours des Jeux floraux du Languedoc en 1912 et « Souvenir du Tonkin » pour le concours de l'Académie poétique de la Manche en 1920. De ses récompenses obtenues, il n'est fait mention que d'une grande médaille de vermeil au concours des Jeux floraux à Toulouse pour les poèmes « Légende du roi Grallon » et « A Ferdinand Fabre » et d'une troisième médaille de bronze au concours du Panthéon breton en 1895. Il compose également au moins deux pièces de théâtre, une adaptation de « Colomba » de Mérimée et Les Korils, un conte, La cloche de Saint-Conval, composé pour le concours des Jeux floraux du Languedoc en 1925, et un ouvrage intitulé Le Livre de mon père.

Paul Cadiou est aussi un intellectuel au sens large, présentant des conférences sur des thèmes variés, concernant aussi bien Louis XIV, Louis II de Bavière, les premiers papes français d'Avignon, Luther, les sectes religieuses de Russie, que Pierre Loti - avec qui il noue, semble-t-il, une relation d'amitié -, l'œuvre d'Erckmann-Chatrian, Giacomo Leopardi ou François Villon. Il s'agit donc d'un « poète oublié » pour reprendre le titre d'un article qu'Erwan Marec lui a consacré dans les « Cahiers de l'Iroise » en 1958, dont il a été possible de retrouver la trace grâce à des documents miraculeusement conservés ; même si ceux-ci donnent une vision incomplète de sa vie et de son œuvre, ils montrent que c'est là un personnage important de l'Histoire littéraire et maritime de Brest.

Auteur initial : Gaël Combot

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