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Ouessant 1976 - Olympic Bravery

L'OLYMPIC BRAVERY, pétrolier libérien de 278000 tonnes, a été construit aux Chantiers de l'Atlantique à Saint Nazaire.

Au moment des essais à la mer, et donc juste avant la livraison au Client, celui-ci n'avait pas d’affrètement pour son navire. C'est sans doute pour cela que toutes les raisons furent bonnes pour trouver plein de problèmes... qui nécessitèrent des essais à la mer nettement plus nombreux et plus longs que pour la plupart des navires !

L'une des raisons (réelles) du refus de réception du navire était le niveau de vibrations dans les emménagements : à certaines allures il était quasiment impossible d'écrire quoi que ce soit dans les emménagements, sans parler de la passerelle. Des mesures de vibrations furent faites : vibrations en divers points du navire à plusieurs allures, fréquences propres de diverses parties du navire sous l'effet d'une excitation : un petit moteur électrique entrainant des masses excentrées, monté sur un châssis soudé sur le pont de la plage arrière. Le Chantier de l'Atlantique décida d'envoyer le navire à Brest pour faire couper les grands goussets extérieurs qui reliaient le tambour machine aux emménagements. Le navire est reparti à la mer et les mêmes mesures ont été faites (vibrations naturelles navire en route sous excitation du à sa propre machine, et, à quai, mesures de fréquences propres). La comparaison des deux situations (avec goussets et sans goussets) a permis au bureau d'études de St Nazaire de concevoir de très grands goussets pour raidir la liaison entre les deux blocs. Les fréquences propres étant radicalement différentes, le niveau de vibrations était redevenu tout à fait normal, même très confortable aux dires de l'équipage.

La fin du navire.

Une fois livré, l'OLYMPIC BRAVERY est resté un long moment à quai (QR1) jusqu'au jour où le chantier a eu besoin d'y mettre un autre navire arrivant en réparations. L'équipage n'a pas réussi à rallumer la machine, et les Chantiers de l'Atlantique se sont fait prier pour accepter de renvoyer une équipe machine : le contrat signé avec l'armement stipulait que ses techniciens débarquerait avec le pilote, ce qui s'est passé. Le navire a quitté le quai le 23 janvier au soir juste avant l'arrivée de l'autre navire, et le lendemain matin, un samedi, nous avons été très surpris de ne pas le voir sur rade... et pour cause, il était échoué sur l'île Keller sur la côte nord de l'ile d'Ouessant.


Dans la tempête de la nuit du 23 au 24 janvier 76, le navire a plusieurs fois perdu le niveau des chaudières, ce qui a conduit à un black out. Connaissant très peu le navire, le bord n'a jamais réussi à rallumer...

De mémoire, le rapport d'enquête avait établi la cause de l'avarie comme étant une temporisation défectueuse sur la détection de niveau chaudière : dès que le navire a pris la houle du large par le travers, il a perdu sa chauffe.... et tous les essais de ré-allumage ont conduit, la cause n'ayant pas été supprimée, aux mêmes échecs.


Le 13 mars 1976, la coque de l'Olympic Bravery s'est brisée sur les roches d'Ouessant, déversant environ 1200 tonnes de fioul lourd de ses soutes. Les côtes ouessantines sont polluées sur 4 km.

Olympic Bravery


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Olympic Bravery


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Olympic Bravery


Olympic Bravery



Images d'Ouessant en 1976

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