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Siège de l'école de Saint-Méen et l'expulsion des Soeurs en août 1902

En août 1902, la décision du gouvernement d'Émile Combes d'appliquer avec rigueur la loi du 1er juillet 1901 sur les associations, et en particulier l'expulsion des congrégations religieuses en vertu de la Loi sur les Congrégations entraîne des troubles importants dans de nombreuses communes, entre autres dans le Léon à Ploudaniel, au Folgoët, etc.., et plus particulièrement à Saint-Méen. La revue "Bulletin des Congrégations", évidemment favorable aux protestaires, raconte dans plusieurs de ses numéros les évènements survenus. Quelques extraits du journal "Le Temps" illustrent également cette page.

L'incident du 29 juillet 1902

« Un grave incident s'est produit mardi [29 juillet 1902] à Saint-Méen où les habitants, au nombre de 500 environ, gardaient la maison des Sœurs du Saint-Esprit[1]. M. Aubaud, rédacteur à la Dépêche de Brest et M. Chansard, professeur à l'école d'industrie de Brest, s'étaient rendus à Saint-Méen pour se livrer à leur propre enquête sur la fermeture de l'établissement et les violences commises à l'encontre d'un instituteur [laïc] (qui avait voulut pénétrer dans l'école et qui fut molesté et jeté dans un buisson d'épines. Le lendemain l'instituteur, avec sa femme et un enfant, dut quitter la commune et se réfugier à Saint-Renan[2]). À peine entrés dans le bourg, ils furent cernés par des paysans armés de fourches et de bâtons ferrés. M. Chansard voulut causer en breton aux paysans ; mais devant leur attitude menaçante, il dut mettre revolver au poing et s'éloigner en toute vitesse »[3].

Un autre incident se produit le lendemain : dans un article daté du 30 juillet 1902, le journal "Le Temps" écrit : « À Saint-Méen, M. Colleau, dessinateur au port de Brest, allait avec un ami en bicyclette à Plounéventer lorsque, à leur passage à Saint-Méen, ils furent pris pour des agents gouvernementaux, entourés par une bande de paysans qui les menacèrent avec leurs fourches. Les bicyclistes crièrent : Vivent les Sœurs ! et on les relâcha. Quand ils furent remontés sur leurs bicyclettes, à une vingtaine de mètres, ils crièrent : À bas la calotte !. Un coup de feu, affirme M. Colleau, fut tiré sur eux sans les atteindre »[4].

L'expulsion d'août 1902

Le "Bulletin des Congrégations", journal évidemment favorable aux protestataires, raconte en ces termes (le texte est de A. Janne, également journaliste au journal "La Croix") les évènements survenus à Saint-Méen les 17 et 18 août 1902, à la suite de la décision d'expulsion des congrégations religieuses[5] décidée par le gouvernement de l'époque[6] :

« La foule sort des vêpres. M. l'abbé Gayraud[7] gravit les marches du calvaire et la harangue. (...) Il lit la dépêche au Président du Conseil[8] et termine : Êtes-vous toujours disposés à défendre vos Sœurs ? . Oui, jusqu'à la mort répondent cent voix. C'est bien, vous me trouverez à votre tête (...)[9]».

« Le tocsin sonne dans toutes les paroisses[10]. De lourds nuages roulent dans le ciel. La route de Lesneven à Saint-Méen est semée de patrouilles à pied et à cheval, des sonneurs de trompe et de clairon parcourent à cheval les fermes (...). Il n'est pas 11 heures (du soir) lorsque je pénètre dans Saint-Méen. 200 hommes et autant de femmes sont rassemblés devant le Calvaire. Les femmes chantent des cantiques en breton ; les hommes discutent, appuyés sur leur pen-bas (bâton). Sur toutes les routes, tous les sentiers, on entrevoit des groupes humains qui se meuvent. Dans toutes les directions retentissent des appels. Minuit : la phalange héroïque est rassemblée. Il en est venu depuis près de trois lieues. M. l'abbé Gayraud prononce quelques paroles. La foule répond par des acclamations enthousiastes et les cris : Vivent les Sœurs ! À bas Combes ! À bas le ministère ! Que vont faire des hommes, ces femmes, pendant les longues heures de la nuit qui restent à passer ? Dormir ? Non. Les femmes se rangent par rangs de six, et se tenant par le bras, vont de l'église à l'école en chantant le Cantique à Sainte-Anne, l' Ave Maria et Nous voulons Dieu. Comme les hommes, elles portent des bâtons ou des branches d'ajonc. Les hommes se forment en peloton et, précédés des clairons qui sonnent comme des enragés, exécutent des charges au pas gymnastique, puis se massent à nouveau autour de l'abbé Gayraud et entament la Marseillaise avec cette variante : Hardis Bretons ! Debout et nous vaincrons ! Et encore Vive la liberté ! (...) »

L'abbé Hippolythe Gayraud, député du Finistère entre 1897 et 1911

« Je dois expliquer ici, en quelques mots, le plan de bataille. L'école de Saint-Méen n'est pas close de murs comme celles de Ploudaniel et du Folgoët[11]. Du côté de la route, elle n'est abritée que par une simple grille renforcée de madriers et une épaisse haie d'aubépines. Par derrière, elle n'est séparée des champs que par une haie facile à franchir. (...) »

« Le 18 août, 5 heures du matin : la pluie tombe sans interruption depuis deux heures, hommes et femmes continuent sans interruption leurs exercices et leurs cantiques, indifférents à cette douche glacée. (...) Le tocsin sonne. Les troupes appellent à la bataille ceux qui se sont écartés. Au dernier moment, on ferme l'entrée de la route par une barricade formée de quatre voitures. Autour de l'école, c'est une muraille vivante. Voici les soldats. À l'entrée du village, une clameur immense, prolongée, violente, saccadée, retentit : Vivent les Sœurs ! Vive la liberté ! À bas Combes !. Puis un millier de voix entonnent le Parce Domine. C'est poignant. »

« Il était 11 heures du matin lorsque les gendarmes et le bataillon colonial se sont présentés devant la petite barricade. L'expédition était dirigée par le sous-préfet en personne, M. Mœrdès, commissaire à Brest et deux commissaires-adjoints. M. Mœrdès et le sous-préfet sont livides ; ils essaient d'haranguer la foule. Les paysans répondent par des cris : Vivent les Sœurs ! Vive la liberté ! Allez-vous-en ! Nous les défendrons jusqu'à la mort !Voyant l'inutilité de son éloquence, le sous-préfet ordonne à l'infanterie de marine d'envelopper l'école. Les hommes font face sur tous les points. Des fenêtres, des haies de la cour, des jardins, les femmes les excitent de la voix et du geste. De temps en temps, elles s'interrompent pour entonner un cantique ou réciter l' Ave Maria les bras en croix. Elles adjurent les soldats de s'en retourner, de leur laisser leurs Sœurs. Des scènes déchirantes, à attendrir un rocher, se passent alors. Beaucoup de soldats détournent la tête, quelques-uns ricanent. Une femme apostrophe ces malheureux : Vous n'avez donc pas de mère ! Vous n'avez donc pas de sœurs ! On voit bien que vous n'êtes pas des soldats comme les autres ! Vous êtes des vauriens ! »

« Le mouvement tournant est achevé. Les gendarmes essaient d'enlever la barricade de voitures qui obstrue l'entrée de la rue. Ils sont repoussés à coups de pen-bas (bâtons). M. Lhomond, commissaire de police, est blessé à la tête. Un médecin major le panse aussitôt. Le sous-préfet veut parlementer de nouveau. Il demande M. l'abbé Gayraud. Celui-ci, ceint de son écharpe tricolore, franchit la barricade et converse quelques minutes avec les chefs de l'expédition. Que répond-il ? Je l'ignore. Mais je crois qu'on peut traduire ainsi ses paroles : Vous voulez les Sœurs ? Venez les prendre. Le sous-préfet annonce qu'il va faire donner l'assaut. À ce moment critique, environ 300 paysans occupent le chemin qui longe la grille de l'école. L'infanterie coloniale et la gendarmerie sont massées aux deux extrémités, de l'autre côté des barricades. Elles occupent en même temps le champ qui domine la route, à l'exception des haies. »

« Les hommes et les femmes qui se trouvent dans l'enclos de l'école ne peuvent prêter secours à leurs camarades qui sont sur le chemin. Ceux-ci sont donc moins nombreux que les soldats et les gendarmes, mais ils semblent aussi inébranlables que des rochers. Par une sorte de coquetterie, ils lèvent leur pen-bas comme pour faire le salut des armes. Les femmes pleurent de joie et d'admiration. Bravo, les hommes ! Vous êtes beaux !. Puis elles entonnent le Parce Domine. L'abbé Gayraud, le recteur de Saint-Méen et deux autres prêtres sont au milieu de leurs fidèles, et les conjurent de ne pas verser le sang. Ceux-ci, farouches, ne répondent pas. L'abbé Gayraud insiste : Jetez vos bâtons ! Personne ne bouge. Enfin il trouve des accents qui vont jusqu'aux cœurs. La plupart jettent leurs bâtons et se croisent les bras, plus fiers, plus farouches encore. Les officiers, les gendarmes les supplient de se retirer. Oh ! Non, jamais, crient-ils, venez nous enlever. Le sous-préfet, blême, tient crânement tête à l'orage. M. Mœrdès, lui, veut sourire ; il tire même une cigarette de sa poche et s'apprête à l'allumer quand un Breton, se dressant de tout son haut sur la barricade, lui jette ces paroles : Ne sentez-vous pas qu'il est inconvenant de fumer devant des barricades, Monsieur le commissaire ? Jetez votre cigarette, ou je vous l'ôte moi-même de la bouche. M. Mœrdès pâlit, lance des menaces au Breton impassible, et finalement rengaine la cigarette dans son étui. »

« Les barricades forcées, ç'a été une poursuite à coups de crosse et à coups de poings ; le recteur de Saint-Méen qui, du haut du talus, exhorte ses paroissiens au calme, est saisi à bras le corps par un officier qui le jette en bas du talus au milieu de la boue. L'ordre de charger est donné. Alors commence une scène que je n'oublierai jamais de ma vie. Des trois côtés à la fois les soldats et les gendarmes se ruent sur les paysans. Ceux-ci reçoivent le choc sans broncher, sans fléchir d'un pas. Ils saisissent leurs adversaires à bras le corps et roulent avec eux dans la boue. N'oublions pas qu'il pleut à torrent. D'autres les aveuglent en leur jetant de la terre dans les yeux. On ne distingue plus rien qu'une mêlée horrible de laquelle s'élèvent des clameurs et des blasphèmes. Les femmes, qui sont de l'autre côté de la grille, lancent des projectiles variés et surtout des eaux peu odorantes. Le sous-préfet et les commissaires sont couverts de boue et d'ordures ds pieds à la tête. Les paysannes qui sont trop loin pour prendre une part active au combat prient les bras en croix et excitent leurs maris, leurs frères, leurs fils. Mais les soldats reçoivent du renfort et la partie devient trop inégale. Les paysans sont frappés à coups de crosse. Ils répondent à coups de poing, à coups de pierre, et font des prodiges de courage et d'adresse. Enfin l'héroïque phalange est refoulée et l'expédition de M. Combes[12] reste maîtresse de la route. »

« Il reste maintenant à crocheter la porte pour pénétrer dans l'enclos de l'école. M. Mœrdès fait les sommations. Ce sont les femmes qui répondent par un immense cri : Vivent les Sœurs !. Le crocheteur essaie aussitôt de s'attaquer à la grille. Il y renonce bientôt. Les sapeurs commencent une brèche dans le mur. Ils sont couverts d'eau sale, de boue, de terre. Les officiers et les commissaires qui les dirigent ne sont pas mieux traités. En vain le sous-préfet menace-t-il les manifestantes de toutes les rigueurs de la loi, on le tourne en dérision. Il ordonne à un gendarme de braquer son revolver sur elles. Ces vaillantes n'ont même pas un mouvement de crainte, d'hésitation. Enfin, la brèche est pratiquée, et gendarmerie et soldats se précipitent, la crosse levée, prêts à frapper. Il n'y a là qu'une centaine d'hommes au milieu des femmes, ceux qui gardaient l'enclos du côté de la prairie. Mais ils sont dignes de leurs camarades. Sans une hésitation, ils se jettent au-devant des soldats, soutenus par les femmes qui se montrent aussi héroïques qu'eux. Une nouvelle mêlée recommence. Avant de porter un jugement définitif, je veux laisser passer quelque temps, mais j'affirme que j'ai vu des soldats coloniaux se conduire comme des lâches et frapper comme des drôles. En revanche, je dois ajouter que j'ai vu des officiers saisir par le bras les hommes pour les arrêter. Mais à quoi bon récriminer ? Les admirables paysans qui ont lutté à Saint-Méen ne veulent pas être plaints. Ils s'estimeront trop heureux si le courage déployé par eux dans cette mémorable journée réussit à réveiller en France les énergies endormies. »

« Raconterai-je maintenant le crochetage de la porte de l'école, la nouvelle défense des femmes, la protestation des religieuses, la sortie triomphante de ces saintes filles par la brèche, au milieu des acclamations du peuple ? Résumerai-je le discours de M. l'abbé Gayraud, chantant en termes magnifiques Saint-Méen l'héroïque et l'allocution émue du recteur dans l'église, et tant d'autres scènes palpitantes ? Non, ce soir les idées se brouillent dans mon cerveau. Trop de sentiments, de pensées contradictoires s'agitent en moi ! Vive Saint-Méen l'héroïque ! »

« Voici la protestation de M. l'abbé Gayraud : Nous protestons contre l'expulsion des Sœurs, dont trois sont de Saint-Méen. Elles sont françaises et ont le droit de vivre comme elles l'entendent ; elles ont le droit de vivre au grand soleil de la patrie, de cette patrie qui a été faite par la République. Nous protestons au nom de la population dont vous avez pu voir l'indignation. Nous ne reconnaissons pas la légalité de votre acte de violence et nous vous disons que vous commettez un crime passible du Code pénal. »

« La Supérieure a lu la protestation suivante : Nous allons nous retirer, mais nous n'avons pas voulu partir avant votre arrivée, afin qu'il soit constaté que nous ne cédons qu'à la force. Nous sommes en règle vis-à-vis de l'administration académique, nous sommes parfaitement d'accord avec les déclarations faites à la Chambre par M. Waldeck-Rousseau[13], lors de la discussion de la loi du 19 juillet 1901[14]. Nous ne reconnaissons à personne autre qu'aux propriétaires des immeubles le droit de nous obliger à quitter un établissement qu'ils nous ont confié. »

« M. Vernes, sous-préfet, a pris acte de ces protestations tandis que M. Gueguennou refusait de signer l'engagement de ne pas rouvrir son école à de nouvelles Congrégations. Les troupes se sont retirées à 3 heures. À peine apposés par le commissaire Mœrdès, les scellés ont été brisés. Les Sœurs, toutefois, alléguant les ordres de leur supérieure, ont refusé de rentrer dans l'établissement. »

Un cultivateur de Saint-Méen, dénommé Saussel, fut arrêté et poursuivi, pour avoir frappé M. Lomon, commissaire de police[15].

La seconde expulsion en février 1903

Le 19 février 1903, M. Mœrdès, commissaire de police à Brest, se rend à nouveau à Saint-Méen, suivi par plusieurs voitures de journalistes. Le "Bulletin des Congrégations" raconte ainsi les évènements survenus :

« Dès que les voitures entrent dans le bourg, 300 personnes les entourent. La tour de l'église sonne le tocsin. La foule amassée même ses cris hostiles à des Vivent les Sœurs ! Vive la liberté ! M. Mœrdès arrive dans la cour de l'école ; il sonne à la porte, pendant que la foule grossit et continue à menacer M. Mœrdès. Les gendarmes sont débordés et les paysans, toujours criant, envahissent la cour de l'école. Cependant, M. Mœrdès pénètre dans le salon des Sœurs, et leur donne lecture de la lettre du Préfet du Finistère, disant qu'un procès-verbal de la gendarmerie a constaté l'installation des religieuses à Saint-Méen. La lettre rappelle la loi du 4 décembre 1902 et accorde aux Sœurs un délai de huit jours pour se disperser. La Supérieure proteste, elle dit que si elle est là avec ses Sœurs, c'est qu'on les a autorisées à rentrer. À quoi, M. Mœrdès répond qu'elles ont mal interprété la loi. Elles étaient, leur explique-t-il, seulement autorisées à rentrer pour enlever de l'école les affaires leur appartenant. La Supérieure déclare alors qu'elle se soumettra à la loi, et que ses Sœurs et elle auront quitté l'école avant l'expiration du délai. Au dehors, la foule continue à crier : Vivent les Sœurs ! Le bruit qui vient de la cour est tel qu'on ne s'entend plus dans le salon. Deux gendarmes s'efforcent de maintenir les paysans exaspérés, qui brandissent leurs bâtons. M . Mœrdès, qui a fait signer à la Supérieure un reçu de la notification de l'arrêt, sort de l'école. La foule le hue. Les gendarmes doivent le dégager et le protéger. M. Mœrdès peut enfin regagner le bourg d'où il repart en voiture pour Lesneven... Des journalistes sont entourés et menacés parce qu'on les prend successivement pour le Sous-Préfet et qu'on les croit auteurs de l'expulsion des religieuses. Ils peuvent toutefois gagner sans encombre leur voiture et quitter Saint-Méen. Les Sœurs resteront dans la commune, chez des particuliers[16]».

Notes et références

  1. Les "Filles du Saint-Esprit" forment une congrégation religieuse créée en 1706 en Bretagne, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Filles_du_Saint-Esprit
  2. Journal "Le Temps" n° 15017 du 26 juillet 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2372011/f3.image.r=Ploudaniel.langFR
  3. "Bulletin des Congrégations", 3 août 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757700n/f17.image.r=Ploudaniel.langFR
  4. Journal "Le Temps" n° 15022 du 31 juillet 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237206x/f3.image.r=Ploudaniel.langFR
  5. Voir wikipedia, article "Loi sur les congrégations", http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_sur_les_congr%C3%A9gations
  6. Il s'agit alors du gouvernement d'Émile Combes, très anticlérical, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Combes
  7. Voir Wikipedia, article Abbé Gayraud, consultable http://fr.wikipedia.org/wiki/Abb%C3%A9_Gayraud
  8. Le Président du Conseil sous la IIIème République est le chef du gouvernement, tenant un rôle analogue, mais avec beaucoup plus de pouvoirs, que le Premier Ministre sous la Vème République
  9. A. Janne, "Bulletin des Congrégations", 24 août 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57577650/f6.image.r=Ploudaniel.langFR
  10. De nombreux habitants des communes voisines comme Lanarvily, Le Drennec, Plabennec, Trégarantec, Plounéventer, Plouider, sont venus renforcer la garde, tant à Saint-Méen qu'à Ploudaniel et au Folgoët, précise un article du 17 août 1902 du même "Bulletin des Congrégations", consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757741k/f8.image.r=Ploudaniel.langFR
  11. Des scènes analogues se déroulent en même temps à Ploudaniel et au Folgoët, voir les articles de wikipedia consacrés à Ploudaniel et Le Folgoët
  12. Émile Combes, qui succède en mai 1902 à Waldeck-Rousseau comme Président du Conseil applique avec intransigeance la loi de 1901 sur le droit des associations et la liberté d'enseignement des congrégations religieuses : plus de 2 500 établissements d'enseignement privés sont alors fermés dans toute la France
  13. Président du Conseil lors du vote de la loi du 1er juillet 1901 sur les Associations
  14. Voir wikipedia, article "Association loi de 1901", http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_loi_de_1901
  15. "Bulletin des Congrégations", 31 août 1902, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757824d/f8.image.r=Ploudaniel.langFR
  16. "Bulletin des Congrégations", 22 février 1903, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5756199d/f4.image.r=Ploudaniel.langFR
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