Rue Paul de Flotte
Paul de Flotte, marin, inventeur, révolutionnaire, député,
Comment un homme jeune, de 43 ans, fils d'un officier d'artillerie, petit-fils de chouan et lui même ancien lieutenant de vaisseau, appelé semblait-il aux plus grands honneurs dans la Marine, vint-il mourir sur les côtes calabraises aux côtés des révolutionnaires italiens menés par Garibaldi ? Quand il voit le jour en 1817, à Landerneau (sa maison natale se situe au 25, rue de la Fontaine-Blanche) le petit Paul a devant lui un avenir militaire, et plus particulièrement naval, tout tracé. Sa mère n'était-elle pas la fille de l'amiral Boulainvilliers ? Dès ses 11 ans, il entre à l'école militaire de La Flèche, puis au collège de Vendôme. Brillant, il est reçu numéro un à l'École navale et en sort numéro deux. En novembre 1832, il embarque sur le vaisseau-école l'Orion où il aurait, semble-t-il, été contaminé » par les sentiments violemment anticléricaux de ses camarades, au point de renier les traditions catholiques de sa famille. Au sortir de Navale, fin 1833, il entame une belle carrière dans la Marine qui lui permet de prendre part aux expéditions autour du monde de Dupetit-Thouars et Dumontd'Urville. Â 23 ans, il a déjà fait deux fois le tour du monde. Après de nombreux voyages, il revient en Bre tagne, à Brest, en 1843 et obtient le grade de lieutenant de vaisseau en 1846. Passionné de technique il s'intéresse à l'hélice comme mode de propulsion des bateaux à vapeur, de préférence aux roues. Ses travaux lui valent d'être autorisé par le ministère de la Marine à séjourner à Paris pour suivre la construction d'une machine. Il n'a pas encore trente ans et sa vie va prendre un nouveau cap.