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Rue Jean-Baptiste Greuze

Greuze 1725-1805.

Ce texte de Mona Lisa Cornec est paru dans TAPAJ n° 24 d'avril 1993

Peintre français né à Tournus en 1725, mort à Paris en 1805. Jean-Baptiste Greuze s'est formé à Lyon et il s'installe à Paris vers 1750.

Sa composition du Père de famille expliquant la Bible à ses enfants lui assure le succès et le fait remarquer de la critique. Le talent de Greuze illustre un autre aspect de la "veine bourgeoise" mis à la mode par Chardin. Cette nouvelle "peinture morale" traduit le goût tout récent des contemporains pour les intentions édifiantesde l'auteur des Bijoux indiscrets.

Mais trop souvent, chez Greuze, la sensibilité tourne à la sentimentalité et à la comédie larmoyante : La jeune fille abandonnée. Le peintre utilise pour ses effets, qu'il rend avec une grande délicatesse de touches et de coloris, tout un répertoire de gestes outranciers, de figures à demi pâmées, de mains crispées (Le mauvais fils ; La malédiction paternelle).

Greuze est séduit avant tout par ses modèles féminins, qu'il se plaît à représenter à demi dévêtus dans l'égarement des passions honnêtes mal contenues et il ne peut se dégager tout à fait de l'ambiance galante de son temps. Même sa célèbre Cruche cassée ne sait dissimuler tout à fait quelque allusion libertine.

En réalité, il se montre bien plus sincère dans ses représentations d'enfants (Fillette soulevant un coffre ; Tête de garçon) ou dans ses portraits (Le libraire Baluti ; Le Graveur Wille) quand il oublie ses anecdotes sentimentales et sa mauvaise littérature. Après le grand brassage de la Révolution et des essais malheureux dans le genre historique, son talent que la vogue de l'antique a éclipsé, cesse de plaire.

Greuze meurt oublié en 1805.

Mona Lisa Cornec

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