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Refuge Royal

RefugeRoyal011.jpg

Origines

Dès 1670 les soeurs hospitalières fondent dans une maison au creux de la crique de Pontaniou un asile pour femmes repenties, la Madeleine ou Refuge Royal.

Prostitution

la Communauté apporta toujours un soin particulier à sauvegarder l'apparence des bonnes moeurs, mais l'abondance des troupes à Brest favorisait l'industrie des filles de mauvaise vie.[1]

Les juges royaux signalent en 1683 l'ampleur inquiétante de la prostitution au Parlement "un nombre considérable de femmes impudiques causent beaucoup de désordre parmi les matelots et soldats de ce port par leurs maladies et leur débauche [2]"

Alors que le port militaire est en plein essor, les autorités, embarrassées par le développement de la prostitution, décident de la construction d'un lieu d'enfermement pour les filles de petite vertu et de mauvaise vie :

La conception du Refuge Royal, ensemble de bâtiments d'envergure sur l'actuel terrain de la Madeleine et longeant le bas de la rue St Malo, est confiée à Choquet de Lindu, ingénieur des travaux du port (voir plan) qu'il dessinera en 1736.

Pénitentes et Pensionnaires

Une Convention est signée en 1733 entre la Marine et les sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve. Encadrées par les sœurs les pénitentes, prostituées et femmes condamnées, sont marquées de la fleur de lys au fer rouge avant d'être enfermées et exploitées pour les besoins de la Royale, notamment pour tanner les toiles à voile. Une autre partie du Refuge accueille des veuves, orphelines et autres femmes sans homme.

Incendie du Refuge et Dissolution de l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve

L'épisode du Refuge Royal ne sera que de courte durée puisqu'il sera entièrement détruit par un incendie le 10 février 1782, initié par la Belle Tamisier, femme enfermée suite à un procès sommaire pour mauvais mœurs au cours duquel elle avait déclaré « Ici [au Refuge Royal] je vais faire mon carnaval ».

Le Refuge ne sera jamais reconstruit.

Le décret du 18 Août 1792 supprimant les congrégations religieuses, dont l'Ordre de Saint-Thomas de Villeneuve, mis fin à la Convention entre les religieuses et la Marine.

Notes et Références

  1. HENWOOD, Philippe - Le refuge royal de la Marine au port de Brest In Etudes d'histoire maritime : 107e et 108e congrès nationaux des sociétés savantes (Brest 1982 ; Grenoble 1983), Paris : Comité des travaux historiques et scientifiques, 1984, p. 277-285
  2. plaintes formulées par les juges royaux en 1683

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