Domaines
Communes
Quartiers de Brest
Espaces de noms

Variantes
Actions
De Wiki-Brest
Révision datée du 12 janvier 2010 à 16:23 par Jde17 (discussion | contributions) (Nouvelle page : ==Réfection du beffroi de l'église de Lambézellec== C'est un événement rarissime qu'a connu, aux mois de novembre et de décembre derniers l'église de Lambézellec: les cloche...)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Réfection du beffroi église de Lambé

Réfection du beffroi de l'église de Lambézellec

C'est un événement rarissime qu'a connu, aux mois de novembre et de décembre derniers l'église de Lambézellec: les cloches, trois sur quatre, ont été descendues de leur "chambre",non pas pour un entretien mais pour la réfection du beffroi. Qu'est-ce que le beffroi dans un clocher? C'est une énorme structure en bois qui porte les cloches.

Un peu d'histoire.

Ce beffroi avait été construit en 1951-1952 par une entreprise brestoise (Masson). Le bois, du chêne, devait être vieux d'au moins trois ans. Seul, le duramen, c'est à dire le coeur de l'arbre; connu pour sa solidité et sa résistance est retenu. Mais les années passent et après plus de 50 ans dans le clocher, le bois s'est altéré et malgré quelques rafistolages, il a fallu songer à le remplacer. il était devenu impossible de faire carillonner les cloches. De plus le système électrique était lui aussi défaillant. Il faut rappeler aussi qu'en septembre 1944, l'église de Lambé a été quasiment détruite. Le clocher et la flèche, repères possibles d'observateurs allemands ont été les premières cibles des canons américains venant de Plabennec et de Gouesnou.. Les cloches sont tombées, abîmées, fêlées et en partie cassées. Il fallait les refondre, ce qui fut fait avec d'autres cloches des églises St Martin et St Louis aux ateliers "Fonderie Spéciale de cloches, bourdons et carillons" de l'entreprise "Les Fils de Georges PACCARD" à Annecy-le Vieux en Haute-Savoie. Les cloches furent réinstallées dans leur"chambre" en 1952.

Aujourd'hui.

Comme nous l'avons dit plus haut, le beffroi était à bout de souffle. IL fallait le remplacer et reconstruire tout le mécanisme d'entraînement des cloches pour les différentes sonneries; carillon, glas, angélus, heures... Le chantier fut attribué à l'entreprise BODET de Trémentine dans le Maine et Loire mais qui possède une succursale à Plérin dans les Cotes d'Armor. Là, y travaillent 17 spécialistes sur ce type d'intervention particulièrement délicat. La zone de rayonnement de Plérin s'étend à toute la Bretagne et la Normandie, voire tout le grand ouest de la France quand ce n'est pas la France entière.

Un travail de précision et minutieux.

Il s'agit, en effet, de manier et déplacer des masses approchant les 2 tonnes. Le travail consiste d'abord à détacher (désolidariser) la cloche de son "joug" ou "mouton", puis à la poser et à la faire descendre dans l'église , descente très lente et contrôlée, par des trappes prévues dans la construction de l'édifice. Il a bien fallu un jour les installer dans le clocher.Ainsi descendues , l' , l'équipe peut travailler dans des conditions d'espace bien meilleures, sans être trop gênée par l'étroitesse du lieu. Les gens de Lambé ont ainsi pu voir pendant quelques semaines, au fond de l'église, trois cloches. Seul, le bourdon, la plus grosse des cloches , est resté là-haut. La précision du travail de descente des cloches est tout simplement stupéfiante. Avec un palan qui, ici, peut porter deux tonnes, ces spécialistes manoeuvrent ces énormes masses comme nous nous portons une miche de pain. L'ancien beffroi a été tronçonné sur place, là-haut, et descendu par morceaux. Le nouveau a, à son tour , gagné le clocher en morceaux et assemblé sur place. Mais, à la différence de l'ancien, le nouveau repose sur des"silentblocs", grands carrés de caoutchouc très compacts et qui évitent de transmettre toutes les vibrations au socle en béton? Le beffroi n'est attaché nulle part, il est simplement "posé". Une fois le beffroi terminé, les cloches ont refait le voyage dans le sens inverse et donc retrouvé leur place dans le clocher pendant la troisième semaine de décembre. Ce fut un grand moment d'émotion quand, à 11h45 le jeudi 17 décembre,le carillon de l'église a sonné de nouveau. Merci Laurent, José, Luis et Romuald pour votre extrème gentillesse , votre simplicité et votre collaboration pour toutes ces informations. "Il n'y a pas de chef ici" m'avez-vous dit quand je vous ai rencontrés la première fois.. Je vous crois. A savoir. Il n'existe pas ,en France, d'école pour former à ce genre de métier. Tout s'apprend "sur le tas". C'est une sorte de compagnonnage moderne. Les anciens transmettent leur savoir faire aux plus jeunes, qu'ils soient commerciaux, charpentiers, menuisiers, électriciens, électroniciens, soudeurs, ajusteurs, maçons, plâtriers... Dernière qualité indispensable: ne pas avoir le vertige ! Encore Merci à toute l'équipe.

<

Outils personnels