Les ateliers métallurgiques du plateau des Capucins furent érigés à partir de 1841 pour répondre aux nouveaux besoins de construction et de réparation navales.
Depuis leur création, les ateliers des Capucins ont mis à l'œuvre des savoir-faire innovants, rendus possibles par un système d'apprentissage spécifique.
Le patrimoine des Capucins représente une base indispensable pour l'étude de l'évolution des techniques, des modes d'organisation du travail, et du paysage portuaire brestois mais aussi de la culture arsenal.
Aujourd'hui le plateau des Capucins représente un enjeu d'aménagement urbain pour la ville de Brest, néanmoins, ce projet ne peut pas faire l'impasse sur le patrimoine industriel regroupant le bâti (l'architecture encore visible ayant façonné cette image de complexe industriel d'envergure), les équipements industriels (les machines et les outillages, leur évolution) et les activités humaines, les conditions sociales dans lesquelles la force productive a évolué.
C'est ici que se place tout l'enjeu de la collecte de mémoires sur les Capucins préalable à la création du futur centre d'interprétation.
N'hésitez pas à contacter Céline Angot pour contribuer à ce projet. Pour cela vous trouverez ses coordonnées sur
l'appel à témoins
Parallèlement à la démarche de collecte mise en place par la collectivité en la personne de Céline Angot, Wiki-Brest vous ouvre ses portes pour y publier votre témoignage. Le site est ouvert à tous et chacun peut très simplement créer un article pour laisser une trace de ses mémoires sur le Plateau des Capucins. Il suffit de choisir une des 8 thématiques placées en haut du portail : Histoire • Patrimoine • Activités • Apprentissage • Syndicalisme • Chantiers • Culture • Portraits, et d'écrire le titre de votre article dans le cadre prévu à cet effet.
La section vidéo de l'ORB se tient prête a récollecter votre témoignage pour ensuite le rendre visible sur Wiki-Brest et l'association Vivre la Rue peut vous accueillir pour vous guider dans la mise en ligne d'articles sur Wiki-Brest.
N'hésitez pas également à contacter l'animatrice du site (contact@wiki-brest.net) pour la moindre question.
« Nous sommes à la fin du XVIIème siècle. Le plateau des Capucins est situé au nord de la bourgade de Recouvrance, au sommet d'un escarpement rocheux. il est compris entre la crique de Pontaniou et les quais de Bordenave, surplombe la rivière de Penfeld d'environ 30 mètres et le nouvel arsenal, bâti à ses pieds...Lire la suite
Le patrimoine industriel du plateau des Capucins est témoin de l'aventure économique, technique et humaine dans le domaine de la construction et de la réparation navale à l'arsenal de Brest. Il a ainsi modelé pendant plus d'un siècle la paysage de la ville de Brest.
En attente de contribution sur des sujets tels que :
L'atelier des machines rassemblait toutes les activités de montage, d'ajustage et d'usinage, ces ateliers étaient composés de deux nefs et de deux sheds entre la chaudronnerie et la fonderie. Il était chargé d'exécuter les commandes d'ensembles mécaniques provenant des bureaux d'études et des différents ateliers et chantiers. Il disposait d'un bureau de méthodes où les techniciens établissaient les gammes d'usinage, un bureau d'ordonnancement, appelé bureau des délais qui était chargé de respecter les délais ...Lire la suite
Arrivé à Brest en 1952 et ayant habité au bas de la rue Jean Macé (celle-ci donnant sur le boulevard Jean Moulin) face à l'arsenal et la Penfeld, ce lieu fut pendant de nombreuses années mon terrain de jeux et mon espace visuel
[...]
Lors de recherches historiques sur les origines du site ainsi que sur les éléments architecturaux composant ces ateliers, il m'apparut opportun de laisser une trace graphique et infographique de ce lieu chargé d'histoire'...Lire la suite
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C'est une école qui à l'époque était extraordinairement valorisante du point de vue professionnel pour les gamins qui entraient là, parce que les meilleurs comme les moins bons, étaient recherchés sur le marché du travail à l'extérieur, parce qu'ils avaient une formation extrêmement pointue, rigoureuse et une maîtrise très jeune, une maîtrise très, très jeune, on était capables de travailler seuls jeunes, à la sortie ce qui n'était pas obligatoirement le cas dans les formations de type collège technique, etc...Lire la suite
Moi j'étais aux arpètes et on voyait les défilés des ouvriers, même aux apprentis, ils venaient nous chercher. Il y avait des fois où on n'allait pas aux arpètes parce que les portes étaient bloquées. C'était énorme, ils faisaient un mois de grève. Ce n'était pas évident, moi je me rappelle, il y avait mon père qui faisait un mois de grève, il a fallu que son frère l'aide à payer la maison parce que sinon c'était dépôt de bilan. Un mois sans paie, c'était du costaud, il y avait six gosses à la maison heureusement qu'il y avait de la solidarité, les agriculteurs donnaient des patates ...Lire la suite
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Ce que je trouvais fantastique c'était la sortie le soir, alors là, les mecs étaient rangés, y avait les gendarmes maritimes qui se rangeaient d'un côté, quand la sirène sonnait, fallait pas rester en face et vroum !!! Puis là, je vous dis, y avait six, sept cents, donc ça sortait par la porte du Carpon et là c'était extraordinaire, c'était un spectacle, fantastique.
Témoignage d'un ancien ouvrier de l'arsenal de Brest, illustré de séquences glanées au cours de l'exploration des lieux aujourd'hui désertés (ce simple bloc note vidéo n'était pas à l'origine destiné à être montré). Ce film, réalisé dans le cadre d'une résidence organisée par l'association Enki, est régulièrement projeté dans des festivals à Brest (dernière 09/2011). J'ai été surpris de l'accueil que lui ont fait les Brestois : ils découvraient enfin un espace qui leur est interdit (zone militaire) et dont tous, ayant au moins un ouvrier parmis leurs proches, avaient entendu parler.
Portraits de ceux qui ont vécu le Plateau des Capucins :
Témoignage d'un mécanicien des Capucins
Le plateau avait plusieurs ateliers : mécanique, chaudronnerie, soudure, ajustage, tours/fraiseuses, électricité, menuiserie (maquettes). Auparavant il y avait aussi une fonderie et sa partie modelage. Toutes ces spécialités travaillaient pour la Marine Nationale, mais aussi parfois pour les pays amis qui achetaient des bâtiments à la France (des chasseurs de mines par exemple). Les ouvriers et le personnel embarqués étrangers, étaient parfois formés aux Capucins. L’essentiel du travail concernait les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) ou lanceurs d’engins (SNLE), de temps en temps les navires de surface. À l’île Longue, d’autres ateliers assuraient les petites interventions sur les quatre SNLE, ils le font toujours.
