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Pontanézen 1982

PONTANEZEN 1982 Un chantier l'utopie dans la pierre.

Ce texte signé Martine Le Bris et Hubert Kerbrat est paru dans [(Tapaj|TAPAJ]] n° 10 de janvier 1992

En novembre 1980 l'équipe de prévention spécialisée oriente son projet de travail vers les jeunes exclus. L'idée de créer une Maison avec eux et pour eux émerge pour la première fois. Ce sera la maison laissée à l'abandon située dans la venelle de Kergonan derrière la poste.

Première en Finistère

Une année sera nécessaire à la concrétisation de la démarche, obtention des autorisations administratives, contractualisation des formations... Le chantier sera le premier chantier d'insertion du Finistère. Le 2 novembre 1981, Philippe Desmidt, l'éducateur technique est embauché, le stage débute.

Avant de construire

L'équipe de prévention a pu ainsi embaucher 15 jeunes chômeurs dont 3 filles de 16 à 25 ans, demeurant tous à Pontanézen. En plus du travail qu'ils effectuent sur le chantier, ces jeunes suivent des stages professionnels : carrosserie, mécanique, bâtiment vente et crèche, ainsi que des cours de préparation au certificat d'étude organisés par le GRETA de Brest, lequel inculque également des notions théoriques en technique du bâtiment. Avant de construire il faut démolir...

La maison jugée trop abimée devra non pas être restaurée, mais reconstruite. Il est évident qu'aucun des jeunes n'était capable de mesurer l'ampleur de la tâche demandée : restauration puis reconstruction d'une maison pendant 12 mois, respect des horaires, abstinence d'alcool sur le chantier, revivre une situation quasi-scolaire avec le GRETA et précision de la vie de groupe.

Et après

Tous les stagiaires sortaient d'une expérience de chômage plus ou moins volontaire qui allait de 4 mois a un an et plus. Pendant les premières semaines, un rythme régulier de travail semble difficile à tenir sur le chantier.

Il faut cependant reconnaître une assiduité et une prise de conscience pour certains de la nécessité de s'affirmer dans un cadre plus positif. Pendant ce temps le chantier se poursuit.

Novembre 1982 : La maison mise hors d'eau.

Cinq mois après le stage que sont devenus les jeunes ? 6 sur 21 travaillent 2 sont en stage de qualification 3 sont au service militaire 1 s'occupe de ses deux enfants 1 est partie à Paris 8 sont au chômage.

Ces chiffres ont-ils une réelle valeur par rapport à l'acquis du stage ? Tout ce qui a été le vécu du stage nous parait très important et fait que pour certains d'entre eux le "résultat" ne se verra qu'à plus ou moins long terme.

Cette maison n'a jamais été la Maison de quartier souhaitée, l'association gestionnaire n'a pas vu le jour. Plus tard, le CRENEAU s'y est installé. Actuellement le SATO y a une antenne. Marielle Grall y gère le nouveau point d'accueil emploi.

Cet exemple de chantier pourrait être repris. Dans le cadre du D.S.Q., la commission d'insertion y réfléchit, mais où et sous quelle forme ?

Martine Le Bris et Hubert Kerbrat

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